Texte grec :
[4,72] Τοῦτο μὲν δὴ τῆς ἐν Μύνδῳ Ῥωμαίων τε καὶ Ῥοδίων
ναυμαχίας τέλος ἦν, καὶ αὐτὴν γιγνομένην ὁ Κάσσιος ἀπὸ
ὄρους καθεώρα· ὡς δὲ ἐπεσκεύασε τὰ σκάφη, διέπλευσεν ἐς
Λώρυμα, Ῥοδίων τι φρούριον ἐν τῇ περαίᾳ, καὶ τὸ πεζὸν ἐς τὴν
Ῥόδον διεβίβαζεν ἐπὶ ὁλκάδων ὑπὸ Φαννίῳ τε καὶ Λέντλῳ.
Αὐτὸς δὲ ἐπέπλει ταῖς ὀγδοήκοντα ναυσὶν ἐσκευασμέναις ἐς τὸ
φοβερώτατον καὶ περιστήσας τῇ Ῥόδῳ τὸ πεζὸν ὁμοῦ καὶ τὸ
ναυτικὸν ἡσύχαζεν ὡς ἐνδωσόντων τι τῶν πολεμίων. Οἱ δὲ
ἐπανήχθησαν μὲν αὖθις εὐθαρσῶς, δύο δὲ καὶ τότε ναῦς
ἀποβαλόντες συνεκλείσθησαν. Καὶ ἀναδραμόντες ἐπὶ τὰ τείχη
πάντα τε ὅπλων ἐπλήρουν καὶ ἀπεμάχοντο ὁμοῦ τοὺς περὶ τὸν
Φάννιον ἀπὸ τῆς γῆς ἐνοχλοῦντας καὶ τὸν Κάσσιον τοῖς πρὸς
θαλάσσῃ τείχεσι τὸ ναυτικὸν οὐκ ἀνέτοιμον ἐς τειχομαχίαν
ἐπαγαγόντα· ἐλπίζων γάρ τι τοιοῦτον ἐπεφέρετο πύργους
ἐπτυγμένους, οἳ τότε ἀνίσταντο. Ῥόδος μὲν δὴ δύο πείραις
καμοῦσα ἔκ τε γῆς καὶ θαλάσσης ἐπολιορκεῖτο· καὶ οὐδέν, ὡς ἐν
ἔργῳ ταχεῖ καὶ ἀδοκήτῳ, παρεσκεύαστο αὐτοῖς ἐς πολιορκίαν.
Ὅθεν ἦν εὔδηλον ἁλώσεσθαι τάχιστα τὴν πόλιν ἢ χερσὶν ἢ
λιμῷ· καὶ τάδε Ῥοδίων οἱ συνετώτεροι καθεώρων, καὶ Φάννιος
αὐτοῖς καὶ Λέντλος διελέγοντο.
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Traduction française :
[4,72] Tel fut le résultat de la bataille navale entre Romains et
Rhodiens à Myndus. Cassius observa le combat d'une
montagne. Quand il eut réparé ses navires il fit voile vers
Loryma, une place fortifiée appartenant aux Rhodiens sur le
continent en face de l'île, d'où il envoya ses fantassins sur des
vaisseaux de transport sous le commandement de Fannius et
de Lentulus. Il avança en personne avec quatre-vingts navires
équipés de façon à provoquer la terreur. Il encercla Rhodes
avec ses forces terrestres et navales, et ne bougea plus,
comptant que l'ennemi montrerait des signes de faiblesse.
Mais ils firent une sortie par mer avec vaillance et, après avoir
perdu au moins deux navires, ils furent enfermés de tous les
côtés. Alors ils se précipitèrent sur les murs, entassèrent des
projectiles, et résistèrent en même temps aux soldats de
Fannius, qui les attaquaient du côté de la terre, et de Cassius,
qui avançait avec sa force navale, disposé à attaquer les
remparts qui les défendaient du côté de la mer. Prévoyant, il
avait apporté avec lui des tours repliées, qui furent alors
relevées. Telle était Rhodes après avoir subi deux défaites
navales, cernée par terre et par mer, et, comme cela arrive
souvent dans une événement soudain et inattendu,
complètement incapable de soutenir un siège; alors il fut
évident que la ville allait rapidement être prise d'assaut ou par
la famine. Les plus intelligents des Rhodiens s'en rendirent
compte et entreprirent des pourparlers avec Fannius et Lentulus.
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