Texte grec :
[4,68] « Τάδε μὲν δὴ καὶ γένους ἕνεκα καὶ ἀξιώσεως ἡμῶν καὶ
τύχης ἐς τὸ νῦν ἀδουλώτου καὶ συμμαχίας καὶ προαιρέσεως ἐς
ὑμᾶς, ὦ Ῥωμαῖοι, λελέχθω· πρὸς σὲ δέ, ὦ Κάσσιε, καὶ αἰδώς τις
ἔστιν ἐξαίρετος ἔς τε τὴν πόλιν καὶ τὴν ἐν αὐτῇ τροφήν τέ σου
καὶ παίδευσιν καὶ διατριβὴν καὶ ἑστίαν, ἣν ᾤκησας, καὶ τοὐμὸν
διδασκαλεῖον αὐτὸ καὶ ἐμέ, ἐλπίσαντα μὲν ἐς ἕτερα τούτοις ποτὲ
ἐναβρυνεῖσθαι, νῦν δὲ ὑπὲρ τῆς πατρίδος αὐτὰ δαπανῶντα, ἵνα
μηδ' αὐτή σοι πολεμεῖν ἀναγκάζηται πεπαιδευμένῳ τε ὑφ' αὑτῆς
καὶ τεθραμμένῳ μηδὲ γένηται δυοῖν ὑπ' ἀνάγκης θάτερον, ἢ
Ῥοδίους ἀποθανεῖν πάντως ἢ Κάσσιον ἡσσᾶσθαι. Συμβουλεύω
δὲ ἐπὶ τῇ παρακλήσει, τοιῶνδέ σε ὑπὲρ τῆς Ῥωμαίων πολιτείας
ἁπτόμενον ἔργων θεοὺς ἡγεμόνας αἰεὶ ποιεῖσθαι παντὸς ἔργου.
Θεοὺς δ' ὠμόσατε, ὅτε ἡμῖν ἔναγχος διὰ Γαΐου Καίσαρος
συνετίθεσθε καὶ σπονδὰς ἐπὶ τοῖς ὅρκοις ἐσπένδετε καὶ δεξιὰς
ἐτίθεσθε, αἳ καὶ παρὰ πολεμίοις ἰσχύουσιν, οὐ παρὰ φίλοις καὶ
τροφεῦσιν; Φείδου δὲ ἐπὶ τοῖς θεοῖς καὶ δόξης τῆς κατὰ
ἀνθρώπους· ὡς οὐδέν ἐστι συνθηκῶν παραβάσεως μᾶλλον, ὃ
τοὺς ἁμαρτάνοντας ἀπίστους ἐς ἅπαντα ποιεῖ καὶ φίλοις καὶ
πολεμίοις. »
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Traduction française :
[4,68] "Et cela, Romains, pour notre race, pour notre dignité, pour
notre indépendance jusqu'ici, pour notre alliance et pour notre
bienveillance envers vous; quant à toi, Cassius, tu dois un
respect particulier à cette ville où tu as été élevé et instruit, où
tu as vécu, où tu as habité et où tu as fréquenté ma propre
école. Tu me dois le respect à moi qui espérait m'enorgueillir
de cela en d'autres moments, alors que maintenant je me sers
de cette relation au nom de mon pays, afin qu'il ne soit pas
obligé de faire la guerre avec toi qui y a été éduqué et nourri.
De deux choses l'une : ou les Rhodiens périront tous ou ce
sera toi, Cassius. Outre ma supplication, je te conseille de
prendre comme guides les dieux à chaque moment alors que
tu es occupé à de telles tâches importantes au nom de l'empire
romain. Vous, Romains, vous avez juré par les dieux quand
Caius César a récemment conclu le traité avec nous, et aux
serments vous avez ajouté des libations et avez donné votre
main droite, assurances valables même parmi les ennemis;
doivent-elles ne pas l'être pour des amis et des gens qui vous
ont nourri? Sans compter la crainte du jugement des dieux,
respectez les avis de l'humanité, qui ne considèrent rien plus
de vil qu'une violation des traités, cause pour laquelle les
violateurs ne sont respectés ni par leurs amis et ni par leurs
ennemis."
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