| [4,54] Καὶ πάντες ἐπρέσβευον περὶ συμμαχίας ἔς τε Ἀραβίωνα 
βασιλέα καὶ τοὺς καλουμένους Σιττιανούς, οἳ ἀπὸ τοιᾶσδε 
συντυχίας οὕτως ὠνομάζοντο. Σίττιος ἐν Ῥώμῃ δίκην ἰδίαν οὐχ 
ὑποστὰς ἔφυγε καὶ στρατὸν ἀγείρας ἔκ τε αὐτῆς Ἰταλίας καὶ 
Ἰβηρίας ἐς Λιβύην διέπλευσε καὶ τοῖς Λιβύων βασιλεῦσι 
πολεμοῦσιν ἀλλήλοις ἀνὰ μέρος συνεμάχει. Ἀεὶ δὲ οἷς 
προσθοῖτο νικώντων, ὁ Σίττιος ἐπὶ ὀνόματος ἐγίγνετο, καὶ ὁ 
στρατὸς αὐτῷ γεγύμναστο λαμπρῶς. Γαΐῳ τε Καίσαρι διώκοντι 
τοὺς Πομπηιανοὺς ἐν Λιβύῃ συνεμάχησε, καὶ Σαβόρραν, Ἰόβα 
στρατηγὸν διώνυμον, ἀνεῖλε καὶ γέρας τούτων ἔλαβε παρὰ 
Καίσαρος τὴν Μασανάσσου γῆν, οὐχ ἅπασαν, ἀλλὰ τὸ 
κράτιστον αὐτῆς. Μασανάσσης δ' ἦν Ἀραβίωνος τοῦδε πατήρ, 
Ἰόβα σύμμαχος, καὶ αὐτοῦ τὴν χώραν ὁ Καῖσαρ τῷδε τῷ Σιττίῳ 
καὶ Βόκχῳ, Μαυρουσίων βασιλεῖ, δεδώρητο· καὶ τὸ μέρος ὁ 
Σίττιος τοῖς ὑπ' αὐτὸν ἀνδράσιν ἐπιδιεῖλεν. Ἀραβίων δὲ τότε μὲν 
ἐς Ἰβηρίαν ἐξέφυγε πρὸς τοὺς παῖδας τοὺς Πομπηίου, Γαΐου δὲ 
Καίσαρος ἀναιρεθέντος ἐς Λιβύην ἐπανῆλθε, καὶ Λιβύων τινὰς 
ἀεὶ τῷ νεωτέρῳ Πομπηίῳ πέμπων ἐς Ἰβηρίαν καὶ 
γεγυμνασμένους ἀπολαμβάνων Βόκχον ἀφῄρητο τὴν. Χώραν 
καὶ Σίττιον ἀνῃρήκει δόλῳ. Εὔνους δὲ ὢν τοῖς Πομπηιανοῖς διὰ 
τάδε, κατεγίνωσκεν ἀεὶ τῆς μοίρας ὡς ἀτυχούσης ἀμειλίκτως καὶ 
Σεξστίῳ προσέθετο, εὐμενιζόμενος δι' αὐτοῦ Καίσαρα. 
Προσέθεντο δὲ καὶ οἱ Σιττιανοί, κατ' εὔνοιαν οἵδε πατρῴαν τοῦ 
Καίσαρος. 
 | [4,54] Tous les deux envoyèrent des ambassadeurs pour 
demander l'alliance du Roi Arabion et de ceux qu'on appelait  
Sittiens, qui reçurent ce nom dans les circonstances suivantes. 
Un certain Sittius, qui était accusé à Rome, s'enfuit pour éviter 
le procès. Rassemblant une armée d'Italie et d'Espagne, il 
passa en Afrique, où il s'alliait tantôt avec l'un tantôt avec 
l'autre des rois qui se faisaient la guerre de ce pays. Comme 
ceux qui se joignaient à lui étaient toujours victorieux, Sittius 
acquit de la réputation et son armée devint fort efficace. Quand 
Caius César poursuivit les partisans de Pompée en Afrique 
Sittius le rejoignit et mit en déroute un général célèbre de Juba, 
Saburra, et il reçut de César, comme récompense pour ces 
services, le territoire de Masinissa, non en entier, mais la 
meilleure partie. Masinissa était le père de cet Arabion et l'allié 
de Juba. César donna son territoire à ce Sittius, et à Bocchus, 
le roi de la Mauritanie, et Sittius divisa sa propre part à ses 
soldats. Arabion à ce moment-là s'enfuit chez le  fils de Pompée 
en Espagne, mais revint en Afrique après la mort de César et 
continua à envoyer des détachements de ses hommes au plus 
jeune fils de Pompée, que celui-ci renvoyait après les avoir 
bien formés, et ainsi il expulsa Bocchus de son territoire et tua 
Sittius par ruse. Bien que pour ces raisons son coeur penchât 
pour les partisans de Pompée, il décida néanmoins de 
s'opposer à ce parti, parce qu'il n'avait pas de chance, et 
rejoignit Sextius, grâce auquel il acquit les faveurs d'Octave. 
Les Sittiens le rejoignirent également en raison de leur amitié 
pour César l'Ancien. 
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