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Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre IV

Paragraphe 33

  Paragraphe 33

[4,33] « Τί δὲ ἐσφέρωμεν αἱ μήτε ἀρχῆς μήτε τιμῆς μήτε στρατηγίας μήτε τῆς πολιτείας ὅλως, τῆς ὑμῖν ἐς τοσοῦτον ἤδη κακοῦ περιμαχήτου, μετέχουσαι; Ὅτι φατὲ πόλεμον εἶναι; Καὶ πότε οὐ γεγόνασι πόλεμοι; Καὶ πότε γυναῖκες συνεισήνεγκαν; Ἃς μὲν φύσις ἀπολύει παρὰ ἅπασιν ἀνθρώποις, αἱ δὲ μητέρες ἡμῶν ὑπὲρ τὴν φύσιν ἐσήνεγκάν ποτε ἅπαξ, ὅτε ἐκινδυνεύετε περὶ τῇ ἀρχῇ πάσῃ καὶ περὶ αὐτῇ τῇ πόλει, Καρχηδονίων ἐνοχλούντων. Καὶ τότε δὲ ἐσήνεγκαν ἑκοῦσαι, καὶ οὐκ ἀπὸ γῆς χωρίων προικὸς οἰκιῶν, ὧν χωρὶς ἀβίωτόν ἐστιν ἐλευθέραις, ἀλλὰ ἀπὸ μόνων τῶν οἴκοι κόσμων, οὐδὲ τούτων τιμωμένων οὐδὲ ὑπὸ μηνυταῖς κατηγόροις οὐδὲ πρὸς ἀνάγκην βίαν, ἀλλ' ὅσον ἐβούλοντο αὐταί. Τίς οὖν καὶ νῦν ἐστιν ὑμῖν περὶ τῆς ἀρχῆς περὶ τῆς πατρίδος φόβος; Ἴτω τοίνυν Κελτῶν πόλεμος Παρθυαίων, καὶ οὐ χείρους ἐς σωτηρίαν ἐσόμεθα τῶν μητέρων. Ἐς δὲ ἐμφυλίους πολέμους μήτε ἐσενέγκαιμέν ποτε μήτε συμπράξαιμεν ὑμῖν κατ' ἀλλήλων. Οὐδὲ γὰρ ἐπὶ Καίσαρος Πομπηίου συνεφέρομεν, οὐδὲ Μάριος ἡμᾶς οὐδὲ Κίννας ἠνάγκασεν οὐδὲ Σύλλας, τυραννήσας τῆς πατρίδος· ὑμεῖς δέ φατε καὶ καθίστασθαι τὴν πολιτείαν. » [4,33] "Pourquoi devrions-nous payer des impôts alors que nous n'avons aucune part aux honneurs, aux commandements, au gouvernement, pour lequel vous vous battez les uns contre les autres avec les résultats néfastes qui en découlent? Mais c'est la guerre, dites-vous? Mais quand n'y a-t-il pas eu des guerres ? quand des impôts ont-ils jamais été imposés aux femmes, qui en sont exemptées par leur sexe dans toute l'humanité? Nos mères par le passé ont dépassé une fois leur sexe et ont apporté leur contribution quand vous courriez le danger de perdre tout votre empire et la ville elle-même lors du conflit contre les Carthaginois. Mais alors elles l'ont fait volontairement, non pas en abandonnant leurs propriétés, leurs champs, leurs dots, ou leurs maisons, sans lesquelles la vie n'est pas possible pour des femmes libres, mais uniquement leurs propres bijoux, et non pas après les avoir fait évaluer, ni par crainte des délateurs ou des accusateurs, ni par force ni par violence, mais elles ont laissé ce qu'elles étaient disposées à donner. Quelle crainte y a-t-il maintenant pour l'empire ou le pays? Que la guerre avec les Gaulois ou les Parthes commence et nous ne serons pas inférieures à nos mères en ardeur pour la sécurité commune; mais pour des guerres civiles nous ne contribuerons jamais et nous ne vous aiderons jamais à vous battre les uns contre les autres! Nous n'avons pas contribué ni pour César ni pour Pompée. Ni Marius ni Cinna ne nous ont imposé des impôts. Ni même Sylla, qui possédait le pouvoir d'un despote dans l'état, alors que vous prétendez rétablir le gouvernement."


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Dernière mise à jour : 26/01/2007