Texte grec :
[3,96] 96. Τοσάδε πράξας ὁ Καῖσαρ ἐπενόει μὲν τὰς ἐς τὸν Ἀντώνιον
διαλύσεις, πυνθανόμενος ἤδη τοῖς ἀμφὶ τὸν Βροῦτον εἴκοσι
συνῆχθαι τέλη στρατοῦ, καὶ χρῄζων ἐπ' αὐτὰ Ἀντωνίου, ἐξῄει δὲ
τῆς πόλεως ἐπὶ τὸν Ἰόνιον καὶ σχολαίως ἀνεζεύγνυε, τὰ παρὰ
τῆς βουλῆς ἐπιμένων· Πέδιος γὰρ αὐτὴν ἀποστάντος τοῦ
Καίσαρος ἔπειθε τὰ ἐς ἀλλήλους μὴ δυσίατα ποιουμένους
συναλλαγῆναι Λεπίδῳ τε καὶ Ἀντωνίῳ. Οἱ δὲ προεώρων μὲν ὅτι
μὴ σφίσι μηδ' ὑπὲρ τῆς πατρίδος εἰσὶν αἱ διαλλαγαί, ἀλλ' ἐς
συμμαχίαν Καίσαρι κατὰ Κασσίου τε καὶ Βρούτου, ἐπῄνουν δ'
ὅμως καὶ συνετίθεντο ὑπ' ἀνάγκης. Καὶ τὰ πολέμια δόγματα
Ἀντωνίου τε καὶ Λεπίδου καὶ τῶν ὑπ' αὐτοῖς στρατῶν κατελύετο,
εἰρηναῖα δὲ ἕτερα αὐτοῖς ἐπέμπετο. Καὶ ὁ Καῖσαρ αὐτοῖς
συνήδετο γράφων, Ἀντωνίῳ δὲ καὶ βοηθὸς ἐπὶ Δέκμου
ὑπισχνεῖτο ἥξειν, εἰ δέοιτο. Οἱ δὲ ἀντεφιλοφρονοῦντο μὲν αὐτὸν
ἄφνω καὶ ἐπῄνουν, ὁ δ' Ἀντώνιος ἔγραφεν αὐτὸς ἀποτίσεσθαι
Δέκμον τε ὑπὲρ Καίσαρος καὶ Πλάγκον ὑπὲρ ἑαυτοῦ καὶ
συμμίξειν Καίσαρι.
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Traduction française :
[3,96] 96. Ceci fait, Octave pensa se réconcilier avec
Antoine, parce qu'il avait appris que Brutus et
Cassius avaient déjà rassemblé vingt légions et
qu'il avait besoin de l'aide d'Antoine pour les
combattre. Il sortit de la ville, se dirigea vers la
côte adriatique et attendit calmement de voir ce
que le sénat allait faire. Pedius persuada les
sénateurs, après le départ d'Octave, de ne pas
rendre leurs dissensions irrémédiables, mais de
se réconcilier avec Lépide et avec Antoine. Bien
qu'ils pensassent qu'une telle réconciliation n'était
pas une bonne chose pour eux et pour le pays,
mais simplement une aide à Octave contre Brutus
et Cassius, cependant, ils acceptèrent et
donnèrent leur consentement comme une
nécessité. Aussi les décrets déclarant Antoine,
Lépide, et leurs soldats, ennemis publics, furent
abrogés, et ils en envoyèrent d'autres plus
pacifiques. Alors Octave leur écrivit et les
remercia, et il promit de porter aide à Antoine
contre Decimus Brutus s'il le besoin s'en faisait
sentir. Ils répondirent immédiatement positivement
et le remercièrent. Antoine écrivit qu'il punirait lui-même
Decimus pour venger César et Plancus
pour son propre compte, et qu'alors il joindrait ses
forces à celles d'Octave.
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