Texte grec :
[3,9] II. 9. Τὰ μὲν δὴ γινόμενα ἐν Ῥώμῃ τοιάδε ἦν· Ὀκτάουιος δὲ ὁ τῆς
ἀδελφῆς τοῦ Καίσαρος θυγατριδοῦς ἵππαρχος μὲν αὐτοῦ
Καίσαρος γεγένητο πρὸς ἓν ἔτος, ἐξ οὗ τήνδε τὴν τιμὴν ὁ
Καῖσαρ ἐς τοὺς φίλους περιφέρων ἐτήσιον ἔσθ' ὅτε ἐποιεῖτο
εἶναι, μειράκιον δὲ ἔτι ὢν ἐς Ἀπολλωνίαν τὴν ἐπὶ τοῦ Ἰονίου
παιδεύεσθαί τε καὶ ἀσκεῖσθαι τὰ πολέμια ἐπέμπετο ὑπὸ τοῦ
Καίσαρος ὡς ἐς τοὺς πολεμίους ἑψόμενος αὐτῷ. Καὶ αὐτὸν ἐν
τῇ Ἀπολλωνίᾳ ἱππέων ἶλαι παραλλὰξ ἐκ Μακεδονίας ἐπιοῦσαι
συνεγύμναζον καὶ τῶν ἡγεμόνων τοῦ στρατοῦ τινες ὡς συγγενεῖ
Καίσαρος θαμινὰ ἐπεφοίτων. Γνῶσίς τε ἐκ τούτων αὐτῷ καὶ
εὔνοια παρὰ τοῦ στρατοῦ τις ἐνεγίγνετο, σὺν χάριτι δεξιουμένῳ
πάντας. Ἕκτον δ' ἔχοντι μῆνα ἐν τῇ Ἀπολλωνίᾳ ἀγγέλλεται περὶ
ἑσπέραν ὁ Καῖσαρ ἀνῃρημένος ἐν τῷ βουλευτηρίῳ πρὸς τῶν
φιλτάτων καὶ παρ' αὐτῷ δυνατωτάτων τότε μάλιστα. Τῶν δὲ
λοιπῶν οὐδενὸς ἀπαγγελθέντος πω δέος αὐτὸν ἐπεῖχε καὶ
ἄγνοια, εἴτε κοινὸν εἴη τῆς βουλῆς τὸ ἔργον εἴτε καὶ τῶν
ἐργασαμένων ἴδιον, καὶ εἰ δίκην ἤδη τοῖς πλείοσι δεδώκοιεν ἢ
καὶ τοῦδε εἶεν, ἢ καὶ τὸ πλῆθος αὐτοῖς συνήδοιτο.
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Traduction française :
[3,9] 9. Voilà la situation à Rome. Nous nous tournons
maintenant vers Octave, le fils de la fille de la
soeur de César, qui avait été nommé maître du
cavalerie de César pendant un an, parce que
César avait rendu cette charge annuelle, la
donnant à ses amis. Étant toujours un jeune
homme, il fut envoyé par César à Apollonie sur
l'Adriatique pour s'instruire et se former dans l'art
de la guerre, afin de pouvoir accompagner César
lors de ses expéditions. Des troupeaux de
chevaux de Macédoine lui furent envoyées tour à
tour pour qu'il s'exerce, et certains officiers lui
rendirent souvent visite en tant que parent de
César. Comme il les recevait tous bien, il s'établit
entre l'armée et lui de bonnes relations et de la
bienveillance mutuelle. À la fin de son séjour de
six mois à Apollonie, on lui annonça un soir que
César avait été tué dans le sénat par ses meilleurs
amis, et qui étaient alors ses subalternes les plus
puissants. Comme on ne lui raconta pas la suite
de l'histoire, il fut rempli de crainte de ne pas
savoir si l'acte avait été commis par le sénat entier
ou ne se confinait qu'aux seuls acteurs; ni si la
majorité du sénat les avait déjà punis, ou s'il était
réellement complice, ni si le peuple était satisfait
de ce qui avait été fait.
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