HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

βουλευτῶν



Texte grec :

[3,88] 88. Ὧν λεγομένων ἥ τε στρατιὰ προθύμως ἐπεβόησε, καὶ τοὺς λοχαγοὺς αὐτίκα ἔπεμπον αἰτήσοντας τὴν ἀρχὴν τῷ Καίσαρι. Ὑποκριναμένης δὲ τῆς βουλῆς τὴν ἡλικίαν, ἔλεγον οἱ λοχαγοὶ ἃ ἐδιδάχθησαν, ὅτι καὶ πάλαι Κορουῖνός τε ἄρξειε νεώτερος ὢν ἔτι καὶ Σκιπίων ὕστερον, ὅ τε πρότερος καὶ ὁ δεύτερος, καὶ ἐκ τῆς νεότητος ἑκάστου πολλὰ ὄναιτο ἡ πατρίς. Τά τε ἔναγχος ταῦτα καὶ Πομπήιον Μάγνον αὐτοῖς καὶ Δολοβέλλαν προύφερον, αὐτῷ τε Καίσαρι ἤδη δεδόσθαι τὴν ἀρχὴν μετιέναι θᾶσσον ἐτῶν δέκα. Ταῦτα τῶν λοχαγῶν σὺν πλέονι παρρησίᾳ λεγόντων, οὐκ ἀνασχόμενοί τινες τῶν βουλευτῶν λοχαγοὺς ὄντας ὧδε παρρησιάζεσθαι, ἐπέπλησσον ὡς θρασυνομένοις ὑπὲρ τὸ στρατιώταις πρέπον. Καὶ ὁ στρατὸς πυθόμενος ἔτι μᾶλλον ὠργίζοντο καὶ ἄγειν σφᾶς εὐθὺς ἐκέλευον ἐς τὴν πόλιν, ὡς αὐτοὶ χειροτονήσοντες αὐτὸν ἐξαιρέτῳ χειροτονίᾳ, Καίσαρος υἱὸν ὄντα, πολλά τε τὸν πρότερον Καίσαρα ἀπαύστως εὐφήμουν. Ὧδε δὲ αὐτοὺς ὁρμῆς ἔχοντας ὁ Καῖσαρ ἰδὼν ἦγεν εὐθὺς ἀπὸ τῆς συνόδου, ὀκτὼ τέλη πεζῶν καὶ ἵππον ἱκανὴν καὶ ὅσα ἄλλα τοῖς τέλεσι συνετάσσετο. Περάσας δὲ τὸν Ῥουβίκωνα ποταμὸν ἐκ τῆς Κελτικῆς ἐς τὴν Ἰταλίαν, ὅν τινα αὐτοῦ καὶ ὁ πατὴρ ὁμοίως ἐπὶ τῷ πολιτικῷ πολέμῳ πρῶτον ἐπέρασεν, ἐς δύο πάντας διῄρει· καὶ τὸ μὲν ἕπεσθαι κατὰ σχολὴν ἐκέλευσε, τὸ δὲ ἄμεινον ἐπιλεξάμενος ἐτρόχαζεν, ἐπειγόμενος ἔτι ἀπαρασκεύους καταλαβεῖν. Μέρους τε τῶν χρημάτων ὑπαντῶντος, ἃ ἐς τὰ γέρα τοῖς στρατιώταις ἡ βουλὴ πεπόμφει, δείσας ἐπὶ τοῖς μισθοφόροις ὁ Καῖσαρ προύπεμπε κρύφα τοὺς ἐκφοβήσοντας· καὶ οἱ μὲν ἔφευγον μετὰ τῶν χρημάτων.

Traduction française :

[3,88] 88. À ces mots l'armée applaudit à tout rompre, et immédiatement envoya ses centurions réclamer le consulat pour Octave. Quand le sénat lui reprocha sa jeunesse, les centurions répondirent, comme on leur avait appris, que dans les temps anciens Corvinus avait exercé cette charge et plus tard les Scipions, l'ancien et le jeune, avant l'âge légal, et que le pays avait fort profité de leur jeunesse. Ils citèrent, comme exemples récents, Pompée le Grand et Dolabella et dirent qu'on l'avait accepté que César lui-même soit candidat au consulat dix ans avant l'âge légal. Tandis que les centurions discutaient avec beaucoup d'audace, certains des sénateurs, qui ne pouvaient supporter que des centurions employassent une telle liberté de la parole, leur reprochèrent de dépasser les limites de la discipline militaire. Quand l'armée entendit cela, elle s'exaspéra encore plus et exigea d'entrer immédiatement dans la ville, en disant qu'ils organiseraient une élection spéciale et porteraient Octave au consulat parce qu'il était le fils de César. En même temps ils exaltaient sans fin le premier César. Quand Octave les vit dans une telle agitation, il emmena aussitôt de l'assemblée huit légions d'infanterie et un nombre correspondant de cavaliers, et des troupes auxiliaires qui servaient avec les légions. Après, traversant le fleuve Rubicon qui séparait la province gauloise de l'Italie, - cours d'eau que son père avait traversé de la même manière au début de la guerre civile, - il divisa son armée en deux parties. A une de ces parties il donna l'ordre de marcher lentement. L'autre et la meilleure, composée d'hommes d'élite, s'avança à marche forcée, se pressant afin de prendre la ville non préparée. Rencontrant un convoi sur la route avec une partie de l'argent que le sénat avait envoyé comme présent aux soldats, Octave craignit l'effet qu'il pourrait avoir sur ses mercenaires. Alors secrètement il envoya des troupes pour effrayer le convoi, et ils s'enfuirent avec l'argent.





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Dernière mise à jour : 5/10/2006