Texte grec :
[3,74] 74. Καὶ Κικέρων ἐν Ῥώμῃ τὰ μὲν ἐς τὸν δῆμον ἀνεγίγνωσκεν
ὡς ὑπάτου, τὰ δὲ τοῦ Καίσαρος τῇ βουλῇ μόνον· θυσίας τε ἐπ'
Ἀντωνίῳ πεντήκοντα ἡμερῶν ἱκεσίους ἐψηφίζετο, ὅσας οὔτε ἐπὶ
Κελτοῖς οὔτε ἐπὶ ἄλλῳ πολέμῳ ποτὲ ἐψηφίσαντο Ῥωμαῖοι, καὶ
τὸν στρατὸν τῶν ὑπάτων ἐδίδου Δέκμῳ καίπερ ἔτι Πάνσα
περιόντος (ἤδη γὰρ ἀπεγιγνώσκετο), στρατηγόν τε τὸν Δέκμον
ἀπέφηνεν ἐπ' Ἀντωνίῳ μόνον εἶναι καὶ εὐχὰς δημοσίας ἐποιεῖτο
Δέκμον Ἀντωνίου περιγενέσθαι. Τοσοῦτος ἦν οἶστρος αὐτῷ
κατὰ Ἀντωνίου καὶ ἀπειροκαλία. Ἐβεβαίου τε αὖθις τοῖς δύο
τέλεσι τοῖς ἀπὸ Ἀντωνίου μεταστᾶσι τὰς ἑκάστῳ
προυυπεσχημένας παρὰ τοῦ κοινοῦ Ῥωμαίων ἐπινικίους
δραχμὰς πεντακισχιλίας ὡς ἤδη νενικηκόσι καὶ στέφανον
αὐτοὺς ἐν ταῖς ἑορταῖς αἰεὶ θαλλοῦ περιτίθεσθαι. Περὶ δὲ
Καίσαρος οὐδὲν ἦν ἐν τοῖς γραφομένοις, οὐδὲ τοὔνομα ὅλως·
οὕτως αὐτίκα κατεφρονεῖτο ὡς Ἀντωνίου καθῃρημένου.
Ἔγραφον δὲ καὶ Λεπίδῳ καὶ Πλάγκῳ καὶ Ἀσινίῳ πολεμεῖν,
ὅπως πλησιάσειαν Ἀντωνίῳ.
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Traduction française :
[3,74] 74. À Rome Cicéron lut au peuple le rapport du
consul, et seulement au sénat celui d'Octave. Pour
la victoire sur Antoine, il fit voter cinquante jours
de remerciements, - la plus grande festivité que
les Romains naient jamais décrétée même après
la guerre contre les Gaulois ou n'importe quelle
autre. Il les persuada de donner l'armée des
consuls à Decimus, bien que Pansa fût encore
vivant (il était dans un état désespéré), et de
nommer Decimus comme commandant unique
contre Antoine. Des prières publiques furent faites
pour que Decimus l'emporte sur Antoine. Telle
était la passion de Cicéron contre Antoine et sa
vulgarité. Il confirma de nouveau, pour les deux
légions qui avaient abandonné Antoine, les 5000
drachmes par homme précédemment promises
comme récompense de la victoire, comme s'ils
l'avaient déjà remportée, et leur donna le droit de
porter toujours la couronne d'olivier aux fêtes
publiques. Il n'y avait rien au sujet d'Octave dans
les décrets, et son nom ne fut même pas cité. Il le
négligeait aussitôt comme si Antoine n'existait
déjà plus. On écrivit à Lepidus, Plancus, et Asinius
Pollio de continuer la campagne afin de rattraper Antoine.
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