HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

βουλῆς



Texte grec :

[3,7] 7. ἐξελθόντων δὲ τῆς πόλεως τῶν ἀμφὶ τὸν Βροῦτον, ἐπὶ δυναστείας ὢν ὁ Ἀντώνιος ἤδη μοναρχικῆς ἀρχὴν ἔθνους καὶ στρατιᾶς αὑτῷ περιέβλεπε· καὶ Συρίας μὲν ἐπεθύμει μάλιστα, οὐκ ἠγνόει δὲ ὢν δι' ὑπονοίας καὶ μᾶλλον ἐσόμενος, εἴ τι αἰτοίη· καὶ γὰρ αὐτῷ κρύφα Δολοβέλλαν τὸν ἕτερον ὕπατον ἐπήλειφεν εἰς ἐναντίωσιν ἡ βουλή, διάφορον αἰεὶ τῷ Ἀντωνίῳ γενόμενον. Αὐτὸν οὖν τὸν Δολοβέλλαν ὁ Ἀντώνιος, νέον τε καὶ φιλότιμον εἰδώς, ἔπεισεν αἰτεῖν Συρίαν ἀντὶ Κασσίου καὶ τὸν ἐς Παρθυαίους κατειλεγμένον στρατὸν ἐπὶ τοὺς Παρθυαίους, αἰτεῖν δὲ οὐ παρὰ τῆς βουλῆς οὐ γὰρ ἐξῆν, ἀλλὰ παρὰ τοῦ δήμου νόμῳ. Καὶ ὁ μὲν ἡσθεὶς αὐτίκα προυτίθει τὸν νόμον, καὶ τῆς βουλῆς αἰτιωμένης αὐτὸν παραλύειν τὰ δόξαντα τῷ Καίσαρι τὸν μὲν ἐπὶ Παρθυαίους πόλεμον οὐδενὶ ἔφη ὑπὸ Καίσαρος ἐπιτετράφθαι, Κάσσιον δὲ τὸν Συρίας ἀξιωθέντα αὐτόν τι τῶν Καίσαρος πρότερον ἀλλάξαι, δόντα πωλεῖν τὰ κληρουχήματα τοῖς λαβοῦσι πρὸ τῶν νενομισμένων εἴκοσιν ἐτῶν· καὶ αὐτὸς δὲ αἰδεῖσθαι Συρίας οὐκ ἀξιούμενος, Δολοβέλλας ὤν, πρὸ Κασσίου. Οἱ μὲν δὴ τῶν δημάρχων τινὰ Ἀσπρήναν ἔπεισαν ἐν τῇ χειροτονίᾳ ψεύσασθαι περὶ διοσημείας, ἐλπίσαντές τι καὶ Ἀντώνιον συμπράξειν, ὕπατόν τε ὄντα καὶ τῶν σημείων ἱερέα καὶ διάφορον ἔτι νομιζόμενον εἶναι τῷ Δολοβέλλᾳ· ὁ δ' Ἀντώνιος, ἐπεὶ τῆς χειροτονίας οὔσης ὁ Ἀσπρήνας ἔφη διοσημείαν ἀπαίσιον γεγονέναι, ἔθους ὄντος ἑτέρους ἐπὶ τοῦτο πέμπεσθαι, πάνυ χαλεψάμενος τῷ Ἀσπρήνᾳ τοῦ ψεύσματος τὰς φυλὰς ἐκέλευε χειροτονεῖν περὶ τοῦ Δολοβέλλα.

Traduction française :

[3,7] 7. Quand Brutus et Cassius eurent quitté la ville, Antoine, déjà en possession d'une sorte de puissance royale, convoita le gouvernement d'une province et une propre armée. Il désirait surtout la Syrie, mais il n'ignorait pas qu'on se méfait de lui et que cela serait encore pire s'il le demandait; le sénat encourageait secrètement Dolabella, l'autre consul, à s'opposer à Antoine, car il avait toujours été en désaccord avec lui. Antoine, sachant que ce jeune Dolabella était lui-même ambitieux, le persuada de solliciter la province de Syrie et l'armée enrôlée pour faire la guerre contre les Parthes, à la place de Cassius, et de la demander, non au sénat, qui n'avait pas le pouvoir de l'accorder, mais au peuple par une loi. Dolabella en fut enchanté, et proposa immédiatement la loi. Le sénat l'accusa d'annuler les décrets de César. Il répondit que César n'avait assigné la guerre contre les Parthes à personne, et que Cassius, qui avait été reçu le commandement de la Syrie, avait été lui-même le premier à modifier les décrets de César en autorisant des colons à vendre leurs lotissements avant l'expiration de la période légale de vingt ans. Il dit aussi qu'il considérerait comme une insulte si Dolabella n'était pas choisi pour la Syrie à la place de Cassius. Le sénat alors persuada un des tribuns, du nom d'Asprenas, de présenter un faux rapport des signes célestes durant les comices, en espérant qu'Antoine, aussi, qui était consul et augure, et était toujours censé être en désaccord avec Dolabella, coopérerait avec lui. Mais quand le vote arriva, et qu'Asprenas dit que les signes dans le ciel étaient défavorables, comme s'il n'en avait rien à faire, Antoine, fâché contre son mensonge, ordonna aux tribus de voter au sujet de Dolabella.





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Dernière mise à jour : 5/10/2006