Texte grec :
[3,65] 65. Ταῦτα λογιζόμενος ἐπέκρυπτε καὶ θύων ἐπὶ τῇ δεδομένῃ
ἀρχῇ πρὸς τὸν στρατὸν ἔφη· « Καὶ τάδε μοι παρ' ὑμῶν, ὦ
συστρατιῶται, γέγονεν, οὐ νῦν, ἀλλ' ἐξ οὗ τὴν ἀρχὴν ἐδίδοτε·
καὶ γὰρ ἡ βουλὴ δι' ὑμᾶς ἔδωκεν. Ὥστε ἐμὲ καὶ τούτων ἴστε τὴν
χάριν ὑμῖν ὀφλήσοντα καί, ἢν οἱ θεοὶ παρέχωσιν εὐπραγεῖν,
ἀποδώσοντα ἀθρόως. »
Ὁ μέν οὑτωσὶ τὸν στρατὸν οἰκειούμενος ὑπήγετο, τῶν δὲ
ὑπάτων Πάνσας μὲν ἀνὰ τὴν Ἰταλίαν ἐξενάγει, Ἵρτιος δὲ τῷ
Καίσαρι τὸν στρατὸν ἐμερίζετο καί, ὡς αὐτῷ παρὰ τῆς βουλῆς
ἐν ἀπορρήτῳ λέλεκτο, ἐς τὸ μέρος ᾖτει τὰ δύο τέλη τὰ παρὰ
Ἀντωνίου μεταστάντα, εἰδὼς τάδε ὄντα τοῦ στρατοῦ τὸ
ἀξιολογώτατον. Καὶ ὁ μὲν Καῖσαρ ἅπαντα συνεχώρει,
μερισάμενοι δὲ ἐχείμαζον μετ' ἀλλήλων· παροδεύοντος δὲ τοῦ
χειμῶνος ἤδη Δέκμος μὲν ἔκαμνεν ὑπὸ λιμοῦ, Ἵρτιος δὲ καὶ
Καῖσαρ ἐς τὴν Μουτίνην ἐχώρουν, μὴ κάμνοντα τὸν Δέκμου
στρατὸν ὁ Ἀντώνιος παραλάβοι. Ἀκριβῶς δὲ τῆς Μουτίνης
φυλασσομένης ὑπὸ τοῦ Ἀντωνίου, πανσυδὶ μὲν οὐ
συνεπλέκοντο αὐτῷ Πάνσαν περιμένοντες, ἱππομαχίαι δ' ἦσαν
πυκναί, πολὺ μὲν πλείους ἱππέας ἔχοντος Ἀντωνίου· τοῦ
πεδίου δὲ ἡ δυσχέρεια, διὰ χειμάρρους ἐκτεταφρευμένου, τὴν
πλεονεξίαν τὸ πλῆθος ἀπεστέρει.
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Traduction française :
[3,65] 65. Réfléchissant à tout cela, il fit des sacrifices
pour le commandement qui lui était assigné et dit
à son armée: "Ces honneurs, ce n'est pas
aujourd'hui que je vous les dois, soldats, mais du
jour où vous m'avez donné le commandement; le
sénat me les a conféré à cause de vous. Sachez
donc que ma gratitude vous est due pour cela, et
que je vous l'exprimerai abondamment si les dieux
accordent le succès à nos entreprises."
De cette façon il se concilia les soldats et se les
attacha. En attendant, Pansa, un des consuls,
rassemblait des recrues dans l'ensemble de
l'Italie, et l'autre, Hirtius, partageait le
commandement des troupes avec Octave, et
comme le sénat lui avait secrètement commandé
de le faire, il exigea comme quote-part les deux
légions qui avaient abandonné Antoine, sachant
qu'elles étaient les plus fiables de l'armée. Octave
s'accocia à lui en tout et ils se partagèrent tout et
ils prirent leurs quartiers d'hiver ensemble.
Pendant que l'hiver avançait Decimus commença
à souffrir de la faim, et Hirtius et Octave
avancèrent vers Mutina de peur qu'Antoine ne
reçoive la reddition de l'armée de Decimus qui
était maintenant faible à cause de la famine; mais
alors que Mutina était étroitement bouclée par
Antoine, ils n'essayèrent pas de l'attaquer avec
toutes leurs forces immédiatement, mais
attendirent Pansa. Il y eut des engagements
fréquents de cavalerie, car Antoine avait plus de
chevaux, mais la difficulté de la région, qui était
remplie de torrents, le privait de l'avantage du nombre.
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