HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

συγγράψαι



Texte grec :

[3,61] 61. Ὧδε μὲν ὁ Πείσων ἀπελογεῖτο καὶ ὠνείδιζεν ὁμοῦ καὶ ἐφόβει καὶ σαφῶς αἴτιος ἐγένετο μὴ ψηφισθῆναι πολέμιον Ἀντώνιον. Οὐ μὴν ἐκράτησε τῆς Κελτικῆς αὐτὸν ἄρχειν· οἱ γὰρ τῶν σφαγέων φίλοι τε καὶ συγγενεῖς ὑπὸ δέους ἐκώλυσαν, μὴ τοῦ πολέμου λυθέντος ἐπεξέλθοι τὸν φόνον Καίσαρι συναλλαγείς· διὸ καὶ στασιάζειν αἰεὶ παρεσκεύαζον Καίσαρά τε καὶ Ἀντώνιον. Ἐψηφίσαντο δ' Ἀντωνίῳ προαγορεῦσαι Μακεδονίαν ἀντὶ τῆς Κελτικῆς ἔχειν· τὰς δὲ ἄλλας ἐντολάς, εἴτε λαθόντες εἴτ' ἐξεπίτηδες, Κικέρωνα συγγράψαι τε καὶ δοῦναι τοῖς πρεσβεύουσι προσέταξαν. Ὁ δὲ τὴν γνώμην παραφέρων συνέγραφεν ὧδε· Μουτίνης Ἀντώνιον εὐθὺς ἀπανίστασθαι καὶ Δέκμῳ τὴν Κελτικὴν μεθιέναι, ἐντὸς δὲ Ῥουβίκωνος ποταμοῦ, τοῦ τὴν Ἰταλίαν ὁρίζοντος ἀπὸ τῆς Κελτικῆς, ἡμέρᾳ ῥητῇ γενόμενον ἐπιτρέψαι τὰ καθ' ἑαυτὸν ἅπαντα τῇ βουλῇ. Οὕτω μὲν φιλονίκως τε καὶ ψευδῶς τὰς ἐντολὰς ὁ Κικέρων συνέγραφεν, οὐδεμιᾶς ἔχθρας τοσῆσδε ὑπούσης, ἀλλ', ὡς ἔοικε, τοῦ δαιμονίου τὰ κοινὰ ἐς μεταβολὴν ἐνοχλοῦντος καὶ αὐτῷ Κικέρωνι κακῶς ἐπινοοῦντος. Ἄρτι δὲ καὶ τῶν Τρεβωνίου λειψάνων κομισθέντων καὶ τῆς ἐς αὐτὸν ὕβρεως γνωσθείσης ἀκριβέστερον, οὐ δυσχερῶς ἡ βουλὴ τὸν Δολοβέλλαν ἔκρινεν εἶναι πολέμιον.

Traduction française :

[3,61] 61. Ainsi Pison défendit Antoine, faisant des reproches à ses ennemis et leur faisant peur. Il fut évidemment la cause qu'ils ne déclarèrent pas Antoine ennemi public. Néanmoins, il ne réussit pas à lui laisser le gouvernement de la province gauloise. Les amis et les parents des meurtriers l'en empêchèrent, craignant qu'à la fin de la guerre Antoine ne se joigne à Octave pour venger le meurtre, raison pour laquelle ils faisaient tout pour qu'Octave et Antoine restent toujours en désaccord. Ils votèrent de donner la Macédoine à Antoine à la place de la province gauloise, et ils ordonnèrent, soit par insouciance soit à dessein, que les autres instructions du sénat soient rédigées par Cicéron et données aux ambassadeurs. Cicéron modifia le décret et écrivit ceci: "Antoine doit lever le siège de Mutina immédiatement, abandonner la Gaule Cisalpine à Decimus, se retirer de ce côté-ci du fleuve Rubicon (qui forme la frontière entre l'Italie et la province) avant un jour fixé, et se soumettre en toutes choses au sénat." C'est ainsi que Cicéron écrivit les ordres du Sénat d'une manière provocante et fausse, non en raison d'une hostilité fondamentale, comme semble-t-il, mais à l'instigation de certains esprits dépravés qui poussaient la république à la révolution et qui méditaient la destruction de Cicéron lui-même. Les restes de Trebonius venaient d'être rapatriés et les indignités qu'il avait subies furent connues de tous, alors le sénat sans grande opposition déclara Dolabella ennemi public.





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Dernière mise à jour : 5/10/2006