HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

βραχυτάταις



Texte grec :

[3,54] 54. Ταῦτ' ἔτι τοῦ Κικέρωνος λέγοντος οἱ φίλοι θορυβοῦντες ἀπαύστως οὐδενὶ ἀντειπεῖν ἐπέτρεπον, μέχρι Πείσωνος αὐτοῦ παρελθόντος ἥ τε ἄλλη βουλὴ κατ' αἰδῶ τοῦ ἀνδρὸς ἡσύχασε καὶ οἱ τοῦ Κικέρωνος ἠνέσχοντο. Καὶ ἔλεγεν ὁ Πείσων· « Ὁ μὲν νόμος, ὦ βουλή, δικαιοῖ τὸν εὐθυνόμενον αὐτὸν ἀκοῦσαί τε τῆς κατηγορίας καὶ ἀπολογησάμενον ὑπὲρ αὑτοῦ κρίνεσθαι· καὶ τὸν δεινότατον εἰπεῖν Κικέρωνα ἐς ταῦτα προκαλοῦμαι. Ἐπεὶ δὲ ὀκνεῖ μὲν παρόντος Ἀντωνίου κατηγορεῖν, ἀπόντος δ' ἐγκλήματά τινα εἶπεν ὡς μέγιστα ἐκ πάντων καὶ ἀναμφίλογα ὄντα, παρῆλθον ἐγὼ δείξων αὐτὰ ψευδῆ βραχυτάταις ἀποκρισεσι. Τὰ χρήματά φησιν Ἀντώνιον τὰ κοινὰ μετὰ τὴν Καίσαρος τελευτὴν σφετερίσασθαι, τοῦ μὲν νόμου τὸν κλέπτην οὐ πολέμιον ἀποφαίνοντος, ἀλλὰ ὡρισμένῃ δίκῃ ζημιοῦντος, Βρούτου δὲ τοῦ Καίσαρα κτείναντος ἐν τῷ δήμῳ καὶ τόδε κατηγορήσαντος, ὅτι ὁ Καῖσαρ τὰ χρήματα διεφόρησε καὶ κενὰ καταλέλοιπε τὰ ταμιεῖα, Ἀντωνίου δὲ μετ' οὐ πολὺ ζητεῖν αὐτὰ ψηφισαμένου καὶ ὑμῶν ἀποδεξαμένων τε τὴν γνώμην καὶ κεκυρωκότων καὶ γέρας τοῖς μηνύουσι δεκάτην ὑπεσχημένων, ἣν διπλασιάσομεν ἡμεῖς, εἴ τις Ἀντώνιον περὶ αὐτῶν ἔχοι τι διελέγχειν.

Traduction française :

[3,54] 54. Alors que Cicéron parlait encore, ses amis se mirent à faire un tel chahut que personne ne put lui répondre pendant longtemps, jusqu'à ce que finalement Pison s'avança, quand les sénateurs, par respect pour lui, se turent et que même les partisans de Cicéron s'arrêtèrent. Alors Pison dit: "Notre loi, les sénateurs, exige qu'un accusé entende lui-même la charge portée contre lui et soit jugé après s'être personnellement défendu; et pour prouver cela, j'en appelle à Cicéron, notre plus grand orateur. Comme il hésite à accuser Antoine en sa présence, mais qu'il porte contre lui en son absence des accusations qu'il considère de la plus grande gravité, et indubitables, je suis venu pour montrer, en quelques mots, que ces charges sont fausses. Il dit qu'Antoine s'est servi de l'argent public à son propre profit après la mort de César. La loi déclare qu'une telle personne est un voleur, non un ennemi public, et propose une punition en conséquence. Quand Brutus a tué César, il a accusé ce dernier devant le peuple de piller l'argent public et de laisser le trésor vide. Peu après Antoine a proposé un décret pour enquêter sur ces sujets et vous l'avez adopté et l'avez confirmé sans broncher et vous avez promis une récompense d'un dixième aux informateurs, qui serait doublée si on arrivait à prouver qu'Antoine avait eu la moindre part à cette fraude.





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Dernière mise à jour : 5/10/2006