HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

Ἵρτιός



Texte grec :

[3,50] 50. Καὶ Δέκμος μὲν ἐπολιορκεῖτο, ἐν δὲ τῇ Ῥώμῃ κατὰ τὴν ἐτήσιον νουμηνίαν ὕπατοι γενόμενοι Ἵρτιός τε καὶ Πάνσας τὴν βουλὴν εὐθὺς ἐπὶ ταῖς θυσίαις ἐν αὐτῷ τῷ ἱερῷ συνῆγον ἐπὶ Ἀντωνίῳ. Κικέρων μὲν δὴ καὶ οἱ Κικέρωνος φίλοι πολέμιον αὐτὸν ἠξίουν ἤδη ψηφίσασθαι, τὴν Κελτικὴν ἀκούσης τῆς βουλῆς ἐς ἐπιτείχισμα τῆς πατρίδος βιαζόμενον ὅπλοις καὶ τὸν ἐπὶ Θρᾷκας αὐτῷ δεδομένον στρατὸν ἐς τὴν Ἰταλίαν διαγαγόντα· ἐπελέγοντο δὲ καὶ τὴν ἄλλην αὐτοῦ μετὰ Καίσαρα προαίρεσιν, ἔν τε τῇ πόλει φανερῶς δορυφορηθέντος ὑπὸ τοσῶνδε λοχαγῶν καὶ περὶ τὴν οἰκίαν ὥσπερ ἄκραν ὅπλοις καὶ συνθήμασι κεχρημένου καὶ τἆλλα σοβαρωτέρου σφίσι φανέντος ἢ κατὰ τὴν ἐτήσιον ἀρχήν. Λεύκιος δὲ Πείσων, ὁ τῷ Ἀντωνίῳ τὴν ἀποδημίαν ἐπιτροπεύων, ἀνὴρ ἐν τοῖς μάλιστα Ῥωμαίων ἐπιφανής, ὅσοι τε ἄλλοι τῷ Πείσωνι δι' αὐτὸν ἢ δι' Ἀντώνιον ἢ κατ' οἰκείαν γνώμην προσετίθεντο, καλεῖν αὐτὸν ἐς κρίσιν ἠξίουν, ὡς οὐ πάτριον σφίσιν ἀκρίτου καταδικάζειν οὐδ' εὐπρεπὲς τοῦ χθὲς ὑπάτου τῆς ἐπιούσης ἡμέρας, οὗ γε μάλιστα συνεχεῖς ἐπαίνους ἄλλοι τε καὶ Κικέρων αὐτὸς εἶπε πολλάκις. Ἡ δὲ βουλὴ τότε μὲν ἀγχώμαλοι ταῖς γνώμαις ἐς νύκτα περιῆλθον, ἅμα δ' ἕῳ περὶ τῶν αὐτῶν ἐς τὸ βουλευτήριον συνελέγοντο· ἔνθα τῶν Κικερωνείων ἐπιβαρούντων ἐψήφιστο ἂν ὁ Ἀντώνιος πολέμιος, εἰ μὴ τῶν δημάρχων Σάλουιος ἐς τὴν ἐπιοῦσαν ἐκέλευσεν ἀναθέσθαι. Ἔστι δὲ ἐν τοῖς ἄρχουσιν ὁ κωλύων ἀεὶ δυνατώτερος.

Traduction française :

[3,50] 50. Decimus était assiégé: mais à Rome, au début de l'année suivante, les consuls, Hirtius et Pansa, convoquèrent le sénat au sujet d'Antoine juste après les sacrifices et dans le temple même. Cicéron et ses amis demandèrent instamment qu'Antoine soit maintenant déclaré ennemi public, puisqu'il s'était emparé de force de la Gaule Cisalpine contre la volonté du sénat et il l'avait fait pour pouvoir attaquer la république, et il avait introduit en l'Italie une armée qu'on lui avait donnée pour faire une expédition contre les Thraces. Ils ajoutèrent également sa recherche du pouvoir suprême comme successeur de César, parce qu'en ville il était escorté de centurions et que sa maison était gardée comme une citadelle et qu'il fallait un mot de passe et que pour le reste il se comportait d'une manière trop hautaine pour un magistrat annuel. Lucius Piso, qui s'était chargé des intérêts d'Antoine durant son absence, un homme parmi le plus illustres de Rome, et d'autres qui le soutenaient, ou soutenaient Antoine, ou qui le faisaient pour eux-mêmes, affirmèrent qu'Antoine devait avoir un procès, qu'il n'était pas d'usage chez leurs ancêtres de condamner un homme sans jugement, qu'il n'était pas décent de déclarer un homme ennemi aujourd'hui alors qu'il avait été consul hier, et particulièrement quelqu'un que Cicéron lui-même ainsi que les autres avaient si souvent félicité. Le sénat, qui ne parvenait pas à se mettre d'accord, prolongea sa session jusqu'à la nuit. Tôt le matin suivant il se rassembla pour reconsidérer la question et alors le parti de Cicéron l'emporta et Antoine aurait été déclaré ennemi public si un des tribuns Salvius n'eût ajourné la séance; parmi les magistrats celui qui a le droit de veto l'emporte toujours.





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Dernière mise à jour : 5/10/2006