Texte grec :
[3,5] 5. Ὁ δέ, εἴτε εἰς τοῦτο αὐτὸ πάντα πεπραχὼς εἴτε τὴν συντυχίαν
ὡς εὔχρηστον ἀσπασάμενος τὴν φρουρὰν κατέλεγεν, αἰεὶ
προστιθεὶς μέχρι ἐς ἑξακισχιλίους, οὐκ ἐκ τῶν γινομένων
ὁπλιτῶν, οὓς εὐμαρῶς ἂν ἐν ταῖς χρείαις ᾤετο ἕξειν καὶ
ἑτέρωθεν, ἀλλὰ πάντας λοχαγοὺς ὡς ἡγεμονικούς τε καὶ
ἐμπειροπολέμους καί οἱ γνωρίμους ἐκ τῆς στρατείας τῆς ὑπὸ
Καίσαρι· ταξιάρχους δ' αὐτοῖς ἐς τὸν πρέποντα κόσμον ἐξ
αὐτῶν ἐκείνων ἐπιστήσας ἦγεν ἐν τιμῇ καὶ κοινωνοὺς ἐποιεῖτο
τῶν φανερῶν βουλευμάτων. Ἡ δὲ βουλὴ τό τε πλῆθος αὐτῶν
καὶ τὴν ἐπίλεξιν ἐν ὑπονοίᾳ τιθέμενοι συνεβούλευον τὴν
φρουρὰν ὡς ἐπίφθονον ἐς τὸ ἀρκοῦν ἐπαναγαγεῖν. Ὁ δὲ
ὑπισχνεῖτο ποιήσειν, ὅταν σβέσῃ τοῦ δήμου τὸ ταραχῶδες.
Ἐψηφισμένον δ' εἶναι κύρια, ὅσα Καίσαρι πέπρακτό τε καὶ
γενέσθαι βεβούλευτο, τὰ ὑπομνήματα τῶν βεβουλευμένων ὁ
Ἀντώνιος ἔχων καὶ τὸν γραμματέα τοῦ Καίσαρος Φαβέριον ἐς
πάντα οἱ πειθόμενον, διότι καὶ ὁ Καῖσαρ τὰ τοιάδε αἰτήματα ἐς
τὸν Ἀντώνιον ἐξιὼν ἀνετίθετο, πολλὰ ἐς πολλῶν χάριν
προσετίθει καὶ ἐδωρεῖτο πόλεσι καὶ δυνάσταις καὶ τοῖσδε τοῖς
ἑαυτοῦ φρουροῖς· καὶ ἐπεγράφετο μὲν πᾶσι τὰ Καίσαρος
ὑπομνήματα, τὴν δὲ χάριν οἱ λαβόντες ᾖδεσαν Ἀντωνίῳ. Τῷ δὲ
αὐτῷ τρόπῳ καὶ ἐς τὸ βουλευτήριον πολλοὺς κατέλεγε καὶ ἄλλα
τῇ βουλῇ δι' ἀρεσκείας ἔπρασσεν, ἵνα μὴ φθονοῖεν ἔτι τῆς
φρουρᾶς.
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Traduction française :
[3,5] 5. Antoine, soit parce qu'il avait fait tout pour cela,
soit qu'il avait saisi la chance du moment, enrôla
sa garde et continua à l'agrandir jusqu'à ce qu'elle
s'élève à 6000 hommes. Ce n'étaient pas de simples
soldats. Il pensait qu'il devait les avoir facilement
sous la main quand il en aurait besoin. C'étaient tous
des centurions, adaptés au commandement, ayant
une longue expérience guerrière, et tenant leurs
connaissances par leurs service sous César. Il
nomma au-dessus d'eux des tribuns, choisis parmi
eux et ayant obtenu la décoration militaire : il les
tenaient en haute estime et en fit des complices
de ses plans en les leur faisant connaître. Le
sénat commença à avoir des soupçons en voyant
le nombre de ses gardes, et le soin qu'il avait de
les choisir : il lui demanda de les ramener à un
nombre moins élevé pour éviter des remarques
désobligeantes. Il promit de le faire bientôt quand
les troubles de la plèbe se seraient apaisés. On
décréta que tout ce qu'avait fait César, et tout ce
que il avait eu l'intention de faire, devait être ratifié.
Les registres des intentions de César étaient en
possession d'Antoine, et le secrétaire de César,
Faberius, lui obéissait en tout, puisque César lui-même,
au moment de partir, avait mis toutes
sortes de demandes à la discrétion d'Antoine.
Antoine en ajouta beaucoup d'autres afin que
beaucoup de gens lui doivent de la
reconnaissance. Il fit des cadeaux aux villes, aux
princes, et à ses propres gardes, et bien qu'on
dise que cela provenait des registres de César,
pourtant les destinataires savaient que la faveur
était due à Antoine. De la même manière on
inscrivit beaucoup de nouveaux noms dans la liste
de sénateurs et on fit beaucoup d'autres choses
pour plaire au sénat, afin qu'il ne se plaigne pas
encore de ses gardes.
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