HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

βουλῆς



Texte grec :

[3,37] 37. « Γεγενημένων δὲ τῶνδε καὶ τῶν ἐχθρῶν ἕτερον στρατὸν ἀγειράντων, ἔδει μοι τοῦ περὶ τὴν Μακεδονίαν στρατοῦ καὶ προφάσεως ἠπόρουν. Φήμη δὲ κατέσκηψε Γέτας Μακεδονίαν πορθεῖν. Ἀπιστουμένης δὲ καὶ ταύτης καὶ τῶν ἐπισκεψομένων ἀπεσταλμένων, εἰσηγησάμην ἐγὼ περὶ τῆς δικτάτορος ἀρχῆς μὴ ἐξεῖναι μήτε εἰπεῖν μήτε ἐπιψηφίσαι μήτε λαβεῖν διδομένην· ᾧ δὴ μάλιστα ὑπαχθέντες ἔδοσάν μοι τὸν στρατόν. Καὶ ἐγὼ τότε πρῶτον ἐμαυτὸν ἡγησάμην ἰσόπαλον εἶναι τοῖς ἐχθροῖς, οὐ τοῖσδε τοῖς φανεροῖς, ὡς οἴεται Καῖσαρ, ἀλλὰ τοῖς πλέοσί τε καὶ δυνατωτέροις καὶ ἀφανέσιν ἔτι εἶναι θέλουσι. Ταῦτα δ' ἐργασαμένῳ μοι ἕτερος τῶν σφαγέων ἔλειπεν ἐν πλευραῖς, Βροῦτος ὁ Δέκμος, ἡγούμενος καὶ ὅδε χώρας ἐπικαίρου καὶ στρατοῦ πολλοῦ· ὃν ἐγὼ καὶ θρασύτερον εἰδὼς τὴν Κελτικὴν ἀφῃρούμην, ἐς εὐπρέπειαν ἔτι τῆς βουλῆς Μακεδονίαν ὑπισχνούμενος ἀντιδώσειν, γυμνὴν στρατοῦ γενομένην. Ἀγανακτούσης δὲ τῆς βουλῆς καὶ τὴν ἐνέδραν ἤδη καθορώσης καὶ ἴστε οἷα καὶ ὅσα Δέκμῳ πολλῶν γραφόντων καὶ ἐπαλειφόντων ἤδη τοὺς μετ' ἐμὲ ὑπάτους, ἐγὼ θρασύτερον ἔτι τὸ μὲν ἔθνος, ἀντὶ τῆς βουλῆς, νόμῳ παρὰ τοῦ δήμου λαβεῖν ἐπενόησα, τὸν δὲ στρατὸν ἀπὸ τῆς Μακεδονίας ἐς τὸ Βρεντέσιον ἐπέρων ὡς χρησόμενος δὴ ἐς τὰ ἐπείγοντα. Καὶ σὺν θεοῖς εἰπεῖν, χρησόμεθα, ὡς ἂν αἱ χρεῖαι καλῶσιν.

Traduction française :

[3,37] 37. "Après ces événements nos ennemis levèrent une autre armée et il ce fut pour moi une obligation d'avoir celle de Macédoine; mais j'hésitai sur le prétexte. Une rumeur courut que les Gètes allaient ravager la Macédoine. C'était incroyable, et pendant que des messagers étaient envoyés pour enquêter, j'ai proposé un décret sur la dictature, qui stipulait qu'il n'était pas être légal d'en parler, de la voter, ni de l'accepter si on la donnait. Les sénateurs ont été particulièrement séduits par cette proposition et ils m'ont donné l'armée. Alors pour la première fois je me suis senti sur un pied d'égalité avec mes ennemis, pas uniquement avec ceux qui l'étaient ouvertement, comme Octave le pense, mais avec les plus nombreux et les plus puissants qui choisissent toujours de rester dans l'ombre. Quand j'eus accompli ces choses, il me restait sur les bras un des meurtriers, Decimus Brutus, gouvernant une province bien située avec une grande armée; sachant qu'il était plus téméraire que les autres, j'ai essayé de le priver de la Gaule Cisalpine, en promettant, afin de garder les apparences avec le sénat, de lui donner en échange la Macédoine, sans armée. Le sénat s'en indigna, parce qu'il voyait maintenant le stratagème, et vous savez quel genre de lettres, et le nombre qu'ils écrivirent à Decimus, et comment ils ont agité mes successeurs au consulat. J'ai décidé, donc, d'être plus téméraire et de demander au peuple cette province par une loi, au lieu de la demander au sénat, et j'ai fait passer mon armée de Macédoine à Brundusium pour pouvoir l'employer en cas d'urgences. Et avec l'aide des dieux, nous l'emploierons selon les circonstances.





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Dernière mise à jour : 5/10/2006