HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

νέου



Texte grec :

[3,32] 32. Καὶ ὁ μὲν ἀμφὶ ταῦτα ἦν· οἱ ταξίαρχοι δὲ αὖθις παρὰ Ἀντωνίου καιρὸν αἰτήσαντες ἔλεγον· « Ἡμεῖς, ὦ Ἀντώνιε, καὶ ὅσοι ἄλλοι μετὰ σοῦ Καίσαρι στρατευσάμενοι τήν τε ἡγεμονίαν αὐτῷ συνεστησάμεθα καὶ ἐς τὰ καθ' ἡμέραν αὐτῆς ὑπηρέται γιγνόμενοι διετελοῦμεν, ἔχθει μὲν ἴσῳ καὶ ἐπιβουλῇ τοὺς φονέας αὐτοῦ γιγνώσκομεν εἰς ἡμᾶς χρωμένους καὶ τὴν βουλὴν ἐκείνοις ἐπιρρέπουσαν, τοῦ δήμου δ' ἐξελάσαντος αὐτοὺς ἀνεθαρρήσαμεν, οὐ πάντῃ τὰ Καίσαρος ὁρῶντες ἄφιλα οὐδὲ ἀμνήμονα οὐδὲ ἀχάριστα. Τὴν δ' ἐς τὸ μέλλον ἀσφάλειαν εἴχομεν ἐν σοί, φίλῳ τε Καίσαρος ὄντι καὶ ἡγεμονικωτάτῳ μετ' ἐκεῖνον ἐκ πάντων καὶ ἄρχοντι νῦν ἡμῶν καὶ ἐς τὰ μάλιστα ἐπιτηδείῳ. Ἀναφυομένων δὲ τῶν ἐχθρῶν καὶ θρασέως ἔς τε Συρίαν καὶ Μακεδονίαν βιαζομένων καὶ χρήματα καὶ στρατιὰν ἐφ' ἡμᾶς συνιστάντων, καὶ τῆς βουλῆς σοι Δέκμον ἐπαλειφούσης, καὶ σοῦ τὰς φροντίδας ἐς τὴν Καίσαρος τοῦ νέου διαφορὰν δαπανῶντος, δέδιμεν εἰκότως, μὴ ἐς τὸν μέλλοντα καὶ ὅσον οὔπω παρόντα πόλεμον ἡ στάσις ὑμῶν τῷ πολέμῳ συνεπιθῆται καὶ διαπραχθῇ τοῖς ἐχθροῖς καθ' ἡμῶν, ἃ βούλονται. Ὧν ἐνθυμηθέντα σε ἀξιοῦμεν, ὁσίας τε χάριν ἐς τὸν Καίσαρα καὶ φειδοῦς ὑπὲρ ἡμῶν οὐδὲν ἐπιμέμπτων σοι γενομένων καὶ πρὸ ἡμῶν αὐτοῦ σοῦ τῶν συμφερόντων οὕνεκα, ἕως ἔτι δύνασαι, Καίσαρι μέν, ὅπερ ἀρκέσει, μόνον συνεπαμῦναι τοὺς φονέας τιμωρουμένῳ, σὲ δὲ αὐτίκα δυναστεύειν, ἐν ἀμερίμνῳ γενόμενόν τε καὶ ἡμᾶς γενέσθαι παρασκευάσαντα τοὺς ὑπέρ τε σφῶν αὐτῶν καὶ ὑπὲρ σοῦ δεδιότας. »

Traduction française :

[3,32] 32. Tandis qu'Octave faisait cela, les tribuns militaires demandèrent de nouveau audience à Antoine et s'adressèrent à lui : "Nous, Antoine, et les autres qui ont servi avec toi sous César, nous avons établi son pouvoir et nous continuons à le maintenir tous les jours en tant que ses défenseurs fidèles. Nous savons comment ses meurtriers nous détestent et conspirent contre nous et que le sénat les favorise. Mais quand le peuple les a expulsés, nous avons repris courage voyant que tout ce qu'avait fait César avait encore des partisans, n'était pas oublié, était apprécié. Pour notre sécurité future nous avons mis notre confiance en toi, l'ami de César, toi, le plus expérimenté de tous comme commandant après lui, toi, notre chef, et le plus apte à l'être. Nos ennemis redressent de nouveau la tête. Ils se sont emparés par la force de la Syrie et de la Macédoine et rassemblent de l'argent et des troupes contre nous. Le sénat excite Decimus Brutus contre toi. Pendant ce temps tu gaspilles tes forces en te disputant avec le jeune César. Nous craignons aussi qu'on ajoute à la guerre, qui n'a pas encore éclaté mais qui est imminente, des dissensions entre vous, qui aboutiront à tout ce que nos ennemis désirent contre nous. Nous te sollicitons de considérer ces choses en souvenir de César et pour nous, qui ne t'avons jamais donné le moindre sujet de plainte, pour ton propre intérêt encore plus que pour le nôtre; et, alors que tu le peux encore, d'aider Octave uniquement - et ceci suffira - à punir les meurtriers. Alors tu jouiras de ton pouvoir sans inquiétude et tu nous donneras la sécurité à nous qui maintenant avons peur pour nous-mêmes et pour toi."





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Dernière mise à jour : 5/10/2006