HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

αὐτῷ



Texte grec :

[3,51] 51. Οἱ μὲν δὴ Κικερώνειοι καὶ τούτῳ μάλα φορτικῶς ὠνείδιζόν τε καὶ ἐνύβριζον καὶ τὸν δῆμον ἐκδραμόντες ἠρέθιζον ἐπ' αὐτὸν καὶ τὸν Σάλουιον ἐς αὐτὸν ἐκάλουν. Ὁ δὲ ἀκαταπλήκτως ἐξέτρεχεν, ἕως ἡ βουλὴ κατέσχε δείσασα, μὴ μεταπείσειε τὸν δῆμον ἐς μνήμην ἀγαγὼν Ἀντωνίου. Οὐ γὰρ ἠγνόουν καταγινώσκοντες ἀνδρὸς ἐπιφανοῦς πρὸ δίκης οὐδ' ὅτι τὴν Κελτικὴν ὁ δῆμος αὐτῷ δεδώκει· ἀλλ' ὑπὲρ τῶν σφαγέων δεδιότες ὠργίζοντο πρώτῳ μετὰ τὴν ἀμνηστίαν ἀνακινήσαντι τὰ κατ' αὐτούς. Διὸ καὶ τῷ Καίσαρι ἐς αὐτὸν προκατεχρῶντο· καὶ ὁ Καῖσαρ οὐκ ἀγνοῶν ᾑρεῖτο καὶ αὐτὸς ὅμως προκαθελεῖν τὸν Ἀντώνιον. Τοιᾷδε μὲν ἡ βουλὴ γνώμῃ τὸν Ἀντώνιον εἶχεν ἐν ὀργῇ, ἀναθέμενοι δὲ τὴν ψῆφον, ὡς ὁ δήμαρχος ἐκέλευεν, ἐψηφίσαντο ὅμως Δέκμον τε ἐπαινέσαι οὐκ ἐκστάντα Ἀντωνίῳ τῆς Κελτικῆς, καὶ τοῖς ὑπάτοις Ἱρτίῳ καὶ Πάνσᾳ Καίσαρα συστρατηγεῖν οὗ νῦν ἔχει στρατοῦ, ἐπίχρυσόν τε αὐτοῦ εἰκόνα τεθῆναι καὶ γνώμην αὐτὸν ἐσφέρειν ἐν τοῖς ὑπατικοῖς ἤδη καὶ τὴν ὑπατείαν αὐτὴν μετιέναι τοῦ νόμου θᾶσσον ἔτεσι δέκα, ἔκ τε τοῦ δημοσίου δοθῆναι τοῖς τέλεσι τοῖς ἐς αὐτὸν ἀπὸ Ἀντωνίου μεταστᾶσιν, ὅσον αὐτοῖς ὁ Καῖσαρ ἐπὶ τῇ νίκῃ δώσειν ὑπέσχετο. Οἱ μὲν δὴ ταῦτα ψηφισάμενοι διελύθησαν, ὡς τὸν Ἀντώνιον ἔργῳ διὰ τῶνδε εἰδέναι πολέμιον ἐψηφισμένον καὶ τὸν δήμαρχον ἐς τὴν ἐπιοῦσαν οὐδὲν ἔτι ἀντεροῦντα· Ἀντωνίου δὲ ἡ μήτηρ καὶ ἡ γυνὴ καὶ παῖς ἔτι μειράκιον οἵ τε ἄλλοι οἰκεῖοι καὶ φίλοι δι' ὅλης τῆς νυκτὸς ἐς τὰς τῶν δυνατῶν οἰκίας διέθεον ἱκετεύοντες καὶ μεθ' ἡμέραν ἐς τὸ βουλευτήριον ἰόντας ἠνώχλουν, ῥιπτούμενοί τε πρὸ ποδῶν σὺν οἰμωγῇ καὶ ὀλολυγαῖς καὶ μελαίνῃ στολῇ παρὰ θύραις ἐκβοῶντες. Οἱ δὲ ὑπό τε τῆς φωνῆς καὶ τῆς ὄψεως καὶ μεταβολῆς ἐς τοσοῦτον αἰφνιδίου γενομένης ἐκάμπτοντο. Δείσας δ' ὁ Κικέρων ἐβουληγόρησεν ὧδε.

Traduction française :

[3,51] 51. Les partisans de Cicéron firent de violents reproches et insultèrent Salvius pour ce qu'il avait fait, et se précipitant dehors ils essayèrent d'exciter le peuple contre lui et sommèrent Salvius de s'expliquer devant le peuple. Il se précipitait dehors courageusement quand il fut retenu par le sénat, qui craignait qu'il ne fasse changer d'avis au peuple en se rappelant ce qu'avait fait Antoine; les sénateurs savaient bien qu'ils condamnaient un homme illustre sans procès, et que c'était le peuple qui lui avait donné cette province gauloise. Mais comme ils craignaient pour la sécurité des meurtriers, ils étaient irrités contre Antoine parce qu'il avait été le premier à s'opposer à eux après l'amnistie, raison pour laquelle le sénat avait précédemment demandé l'aide d'Octave contre lui. Et Octave qui savait cela l'accepta pour humilier Antoine. Telles étaient les raisons pour lesquelles le sénat était fâché contre Antoine. Comme le vote n'était pas passé grâce au veto du tribun, ils firent passer un décret félicitant Decimus de ne pas abandonner la Gaule Cisalpine à Antoine, et nommant Octave pour aider les consuls, Hirtius et Pansa, avec l'armée qu'il avait alors. Ils lui firent élever une statue en or et le droit dorénavant de donner son avis parmi les consulaires dans le sénat, et le droit se présenter au consulat dix ans avant la période légale, et de donner du trésor public aux légions qui avaient abandonné Antoine la même quantité d'argent qu'il avait promis de leur donner si elles étaient victorieuses. Après avoir fait passer ces décrets ils suspendirent la séance, de sorte qu'Antoine savait qu'en fait suivant le décompte des votes il était déclaré ennemi public et que le jour suivant le tribun n'y mettrait plus son veto. La mère, l'épouse, et le fils d'Antoine (qui était toujours un jeune homme), et ses autres parents et amis circulèrent toute la nuit visitant les maisons des hommes influents et les sollicitant. Le matin ils se mirent en route pour se rendre au Sénat, tombèrent aux pieds des sénateurs en pleurs, en lamentations et en vêtements de deuil, criant devant des portes. Certains des sénateurs furent émus par ces cris, ce spectacle, et ce changement si soudain de la fortune. Cicéron, pris de peur, s'adressa au Sénat:





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Dernière mise à jour : 5/10/2006