Texte grec :
[3,47] 47. Καίσαρι δὲ ἦν δύο ὁμοίως ἀξιολογώτατα, τὰ ἐς αὐτὸν ἀπὸ
τοῦ Ἀντωνίου μεταστάντα, ἓν δὲ νεοσυλλόγων, δύο δὲ ἐκ τῶν
πρότερον ἐστρατευμένων, οὐκ ἐντελῆ μὲν ταῦτα τοῖς ἀριθμοῖς
οὐδὲ ταῖς ὁπλίσεσιν, ὑπὸ δὲ τῶν νεοσυλλόγων καὶ ταῦτα
ἀναπληρούμενα. Συναγαγὼν δ' ἅπαντας ἐς Ἄλβην ἐπέστελλε τῇ
βουλῇ. Ἡ δὲ ἐφήδετο μὲν αὖθις Καίσαρι, ὡς ἀπορεῖν καὶ τότε,
τίνες ἦσαν, οἳ προύπεμπον Ἀντώνιον· ἤχθοντο δὲ τοῖς τέλεσιν
οὐκ ἐς τὴν βουλήν, ἀλλ' ἐς τὸν Καίσαρα μετελθοῦσιν.
Ἐπαινέσαντες δ' ὅμως αὐτούς τε καὶ τὸν Καίσαρα, ἔφασαν
ὀλίγον ὕστερον ὅ τι χρὴ ποιεῖν αὐτοὺς ψηφιεῖσθαι, ὅταν αὐτοῖς
αἱ νέαι ἀρχαὶ ἐς τὰ πράγματα παρέλθωσιν. Ἦν δὲ σαφές, ὅτι
χρήσονται μὲν αὐτοῖς κατὰ Ἀντωνίου· στρατὸν δὲ οὐδένα πω
ἔχοντες ἴδιον οὐδὲ καταλέξαι χωρὶς ὑπάτων δυνάμενοι ἐς τὰς
νέας ἀρχὰς πάντα ἀνετίθεντο.
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Traduction française :
[3,47] 47. Octave avait deux légions bien équipées,
celles qui avaient abandonné Antoine pour le
rejoindre, ainsi qu'une légion de nouvelles recrues,
et deux de vétérans, incomplètes en nombre ou
en armes, mais qui furent complétées par de
nouvelles recrues. Il les amena toutes à Alba et il
envoya une lettre au sénat, qui le félicita de sorte
qu'on était dans l'embarras de savoir qui étaient
ceux qui avaient récemment accompagné Antoine;
mais il regretta que les légions n'aient pas pris le
parti du sénat lui-même au lieu de prendre le sien.
Il les félicita cependant ainsi qu'Octave, et dit qu'il
leur voterait tout ce dont ils avaient besoin dès
que les nouveaux magistrats auraient pris leurs
fonctions. Il était clair que le sénat emploierait ces
forces contre Antoine; mais comme il n'avait pas
d'armée en propre, et ne pouvant pas en lever une
sans consuls, il ajourna toutes les affaires jusqu'à
l'entrée en fonction des nouveaux consuls.
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