Texte grec :
[3,38] 38. « Οὕτως ἐκ πολλοῦ δέους τοῦ πρὶν ἡμᾶς ἐπισχόντος
μετεβάλομεν ἔς τε ἀσφάλειαν ὑπὲρ ἡμῶν αὐτῶν ἐγκρατῆ καὶ ἐς
θάρσος ἐπὶ τοὺς ἐχθρούς· ὧν ἐκφανέντων ἀνεφάνη καὶ ἡ τῶν
πλεόνων ἐς τοὺς πολεμίους σπουδή. Ὁρᾶτε γάρ, ὅση μὲν
αὐτοῖς ἐστι μεταμέλεια τῶν ἐψηφισμένων, ὅσος δὲ ἀγὼν
ἀφελέσθαι με τὴν Κελτικὴν ἤδη δεδομένην. Ἴστε, ἃ γράφουσι
Δέκμῳ καὶ ὅσα τοὺς ὑπάτους τοὺς μετ' ἐμὲ πείθουσι περὶ τῆς
Κελτικῆς μεταψηφίσασθαι. Ἀλλὰ σὺν θεοῖς τε πατρῴοις καὶ σὺν
εὐσεβεῖ γνώμῃ καὶ σὺν ταῖς ὑμετέραις ἀνδραγαθίαις, μεθ' ὧν καὶ
ὁ Καῖσαρ ἐκράτει, ἀμυνοῦμεν αὐτῷ, τῷ τε σώματι ἐπεξιόντες καὶ
τῇ γνώμῃ βοηθοῦντες.
Ταῦτά μοι γιγνόμενα μέν, ὦ συστρατιῶται, ἔτι ἔχρῃζον
ἀπόρρητα εἶναι, γενόμενα δὲ ἐξενήνεκται πρὸς ὑμᾶς, οὓς ἐγὼ
καὶ ἔργου καὶ λόγου κοινωνοὺς ἐς ἅπαντα τίθεμαι. Καὶ τοῖς
ἄλλοις, εἴ τινες αὐτὰ οὐ συνορῶσι, μεταφέρετε, πλὴν μόνου
Καίσαρος ἀχαρίστως ἐς ἡμᾶς ἔχοντος. »
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Traduction française :
[3,38] 38. " Nous sommes ainsi passés de la grande
peur qui nous assaillait autrefois à un état
d'entière sécurité pour nous-mêmes, où nous
pouvons faire hardiment face à nos ennemis.
Quand ce changement fut connu de tous, l'ardeur
de la multitude contre nos ennemis devint
évidente. Vous voyez comment ces derniers
regrettent les décrets qui ont été votés, et quel
combat ils mènent pour me priver de la province
gauloise qui m'a déjà été accordée. Vous savez ce
qu'ils écrivent à Decimus et ils invitent mes
successeurs au consulat à obtenir une loi sur ce
changement de province. Mais avec l'aide des
dieux de notre pays, avec une pensée pieuse, et
avec votre valeur, grâce à laquelle César l'a
également emporté, nous le vengerons,
consacrant à ce but toutes nos forces.
Aussi longtemps que ces événements se
passaient, soldats, j'ai préféré ne pas vous en
parler; maintenant qu'ils sont terminés, je vous les
raconter, à vous dont je veux faire tout partager en
actes et en paroles. Communiquez-le aux autres,
s'il y en a, qui ne les voient pas aussi clairement -
sauf à Octave, qui se comporte envers nous avec ingratitude."
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