HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

ἔδειξαν



Texte grec :

[3,31] V. 31. Τῶν δὲ δημάρχων τινὸς ἀποθανόντος, ἐς τὴν ἀντ' αὐτοῦ χειροτονίαν ὁ Καῖσαρ συνέπρασσεν Φλαμινίῳ· καὶ ὁ δῆμος οἰόμενος αὐτὸν ἐπιθυμοῦντα τῆς ἀρχῆς διὰ τὸ νεώτερον τῆς ἡλικίας οὐ παραγγέλλειν, ἐπενόουν ἐν ταῖς χειροτονίαις δήμαρχον ἀποφῆναι τὸν Καίσαρα. Ἡ δὲ βουλὴ τῆς αὐξήσεως ἐφθόνει καὶ ἐδεδοίκει, μὴ δημαρχῶν τοὺς φονέας τοῦ πατρὸς ἐπὶ τὸν δῆμον ἐς δίκην ἀπαγάγοι· Ἀντώνιός τε τῆς ἄρτι συγκειμένης πρὸς τὸν Καίσαρα φιλίας ὑπεριδών, εἴτε ἐς χάριν τῆς βουλῆς ἢ παρηγορίαν, ἀχθομένης τῷ περὶ τῆς Κελτικῆς νόμῳ, εἴτε ἀπ' οἰκείας γνώμης, προύγραφεν ὡς ὕπατος μηδενὶ Καίσαρα ἐγχειρεῖν παρανόμως, ἢ χρήσεσθαι κατ' αὐτοῦ παντὶ μέτρῳ τῆς ἐξουσίας. Ἀχαρίστου δ' ἐς τὸν Καίσαρα καὶ ὑβριστικῆς ἅμα ἐς αὐτὸν καὶ τὸν δῆμον τῆς προγραφῆς γενομένης, ὁ μὲν δῆμος διώργιστο καὶ φιλονικήσειν ἔμελλον ἐν ταῖς χειροτονίαις, ὥστε δεῖσαι τὸν Ἀντώνιον καὶ ἀνελεῖν τὴν χειροτονίαν, τοῖς ὑπολοίποις τῶν δημάρχων ἀρκούμενον· ὁ δὲ Καῖσαρ, ὡς σαφῶς ἐπιβουλευόμενος ἤδη, πολλοὺς περιέπεμπεν ἔς τε τὰς τοῦ πατρὸς ἀποικίδας πόλεις ἐξαγγέλλειν, ἃ πάσχοι, καὶ τὴν ἑκάστων γνώμην καταμανθάνειν· ἔπεμπε δὲ καὶ ἐς τὰ Ἀντωνίου στρατόπεδα ἐπιμίγνυσθαί τινας ἀγορὰν φέροντας καὶ ἐντυγχάνειν τοῖς θαρροῦσι μάλιστα καὶ ἐς τὸ πλῆθος διαρριπτεῖν ἀφανῶς βιβλία.

Traduction française :

[3,31] 31. Un des tribuns de la plèbe étant mort, Octave favorisa l'élection de Flaminius comme son successeur. Le peuple pensa qu'il désirait cette magistrature pour lui, mais qu'il n'e voulait pas être candidat parce qu'il n'avait pas l'âge, et c'est pourquoi il proposa de voter pour lui comme tribun. Le sénat regretta ce surplus de pouvoir, craignant que, comme tribun, il fasse juger les meurtriers de son père devant l'assemblée du peuple. Antoine, négligeant son alliance récente avec Octavie, ou pour faire plaisir au sénat, ou pour apaiser son mécontentement du vote de la loi sur la Gaule Cisalpine, ou pour des raisons privées, notifia publiquement que, comme consul, Octave ne devait rien faire de contraire à la loi; et s'il le faisait malgré tout, il (Antoine) utiliserait contre lui la pleine mesure de son autorité. Comme cet édit était un acte d'ingratitude envers Octave, et une insulte envers lui et envers le peuple, ce dernier fut extrêmement irrité et prit des mesures pour s'opposer à Antoine lors de l'élection, si bien que celui-ci prit peur et annula les comices, en disant qu'il restait assez de tribuns. Octave, ainsi, attaqué ouvertement, envoya de nombreux agents dans les villes colonisés par son père pour dire comment il avait été traité et pour prendre le pouls de chacun. Il envoya également des gens déguisés en commerçants dans le camp d'Antoine pour se mêler aux soldats, pour rencontrer les plus mécontents, et pour distribuer secrètement des pamphlets dans la troupe.





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Dernière mise à jour : 5/10/2006