HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

θάνατον



Texte grec :

[3,26] 26. Ὧδε μὲν εἶχε τὰ ἐν Ῥώμῃ, Κάσσιος δὲ καὶ Βροῦτος χρήματα καὶ στρατιὰν συνέλεγον, καὶ Τρεβώνιος ὁ τῆς Ἀσίας ἡγούμενος τὰς πόλεις αὐτοῖς ἐτείχιζε καὶ Δολοβέλλαν ἐλθόντα οὐκ ἐδέχετο οὔτε Περγάμῳ οὔτε Σμύρνῃ, ἀλλὰ μόνην ἀγορὰν ἔξω τείχους ὡς ὑπάτῳ προυτίθει. Ἐπιχειροῦντος δ' ἐκείνου σὺν ὀργῇ τοῖς τείχεσι καὶ οὐδὲν ἀνύοντος, ὁ Τρεβώνιος αὐτὸν ἔφη δέξεσθαι Ἐφέσῳ καὶ ἐς τὴν Ἔφεσον εὐθὺς ἀπιόντι τοὺς ἐφεψομένους ἐκ διαστήματος ἔπεμπεν, οἳ νυκτὸς ἐπιγενομένης ἀπιόντα τὸν Δολοβέλλαν ὁρῶντες καὶ οὐδὲν ἔτι ὑπονοοῦντες, ὀλίγους σφῶν ὑπολιπόντες ἕπεσθαι αὐτῷ, ἐς τὴν Σμύρναν ἐπανῆλθον. Καὶ τοὺς ὀλίγους ὁ Δολοβέλλας ἐνεδρεύσας τε καὶ περιλαβὼν ἔκτεινε καὶ ἦλθε τῆς αὐτῆς ἔτι νυκτὸς ἐς Σμύρναν καὶ αὐτὴν ἀφύλακτον εὑρὼν εἷλε διὰ κλιμάκων. Τρεβώνιος δὲ τοῖς συλλαμβάνουσιν αὐτὸν ἔτι εὐναζόμενον ἡγεῖσθαι πρὸς Δολοβέλλαν ἐκέλευεν· ἕψεσθαι γὰρ αὐτοῖς ἑκών. Καί τις τῶν λοχαγῶν αὐτὸν ἐπισκώπτων ἠμείψατο· ἴθι σύ, δεῦρο τὴν κεφαλὴν καταλιπών· ἡμῖν γὰρ οὐ σέ, ἀλλὰ τὴν κεφαλὴν ἄγειν προστέτακται." καὶ τόδε εἰπὼν εὐθὺς ἀπέτεμε τὴν κεφαλήν. Ἅμα δὲ ἡμέρᾳ Δολοβέλλας μὲν αὐτὴν προσέταξεν ἐπὶ τοῦ στρατηγικοῦ βήματος, ἔνθα ὁ Τρεβώνιος ἐχρημάτιζε, προτεθῆναι· ἡ στρατιὰ δὲ σὺν ὀργῇ καὶ ὁ οἰκετικὸς ἄλλος ὅμιλος αὐτῆς, ἐπεὶ τοῦ φόνου Καίσαρος ὁ Τρεβώνιος μετεσχήκει καὶ κτεινομένου τὸν Ἀντώνιον ἐν ὁμιλίᾳ περὶ θύρας τοῦ βουλευτηρίου περιεσπάκει, εἰς τε τὸ ἄλλο σῶμα αὐτοῦ ποικίλως ἐνύβριζον καὶ τὴν κεφαλὴν οἷα σφαῖραν ἐν λιθοστρώτῳ πόλει διαβάλλοντες ἐς ἀλλήλους ἐπὶ γέλωτι συνέχεάν τε καὶ συνέτριψαν. Καὶ πρῶτος ὅδε τῶν φονέων δίκην τήνδε ἐδεδώκει.

Traduction française :

[3,26] 26. Tandis que ces choses se passaient à Rome, Cassius et Brutus rassemblaient des troupes et de l'argent, et Trébonius, gouverneur de la province d'Asie, fortifiait ses villes pour eux. Quand Dolabella arriva, Trebonius ne l'admit ni à Pergame ni à Smyrne, mais il lui permit, comme consul, d'acheter en dehors des murs. Cependant, quand il se mit à attaquer les murs avec fureur, mais sans résultats, Trébonius dit qu'il pouvait entrer à Éphèse. Dolabella part aussitôt pour Éphèse, et Trébonius envoya des troupes pour le suivre à distance. Tandis que ceux-ci observaient la marche de Dolabella, ils furent rattrapés par la nuit, et, n'ayant aucun soupçon supplémentaire, revinrent à Smyrne, laissant quelques hommes pour le suivre. Dolabella tendit une embuscade à ce petit nombre, les captura et les tua, et il retourna la même nuit à Smyrne. La trouvant sans surveillance, il la prit par escalade. Trebonius, capturé dans son lit, demanda à ses ravisseurs de le mener à Dolabella, disant qu'il était disposé à les suivre. Un des centurions lui répondit en se moquant, "Va où tu veux, mais tu dois laisser ta tête ici, parce qu'on nous a ordonné d'apporter ta tête, et pas le reste." A ces mots le centurion lui coupa aussitôt la tête, et tôt le matin Dolabella ordonna de l'exposer sur la chaise prétorienne où Trebonius avait l'habitude de traiter des affaires publiques. Comme Trébonius avait participé au meurtre de César en distrayant Antoine par sa conversation devant la porte du Sénat tandis que les autres le tuaient, les soldats et les la foule du camp s'en prirent au reste de son corps avec fureur et lui firent subir toutes sortes d'indignités. Ils firent rouler pour s'amuser sa tête d'un côté à l'autre le long des trottoirs de la ville comme une boule jusqu'à ce qu'elle fut complètement écrasée. Ce fut le premier des meurtriers qui reçut le châtiment de son crime.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 5/10/2006