Texte grec :
[3,23] 23. Θέας δὲ πλησιαζούσης, ἣν ἔμελλεν ὑπὲρ Βρούτου
στρατηγοῦντος ἐπιδώσειν Γάιος Ἀντώνιος ὁ ἀδελφὸς Ἀντωνίου,
καὶ τἆλλα τοῦ Βρούτου τῆς στρατηγίας ἐπιτροπεύων ἀπόντος,
παρασκευή τε ἦν ἐς αὐτὴν δαψιλὴς καὶ ἐλπὶς ἐν τῇ θέᾳ τὸν
δῆμον ἐπικλασθέντα καλέσειν τοὺς ἀμφὶ τὸν Βροῦτον. Ὁ δὲ
Καῖσαρ ἀντιθεραπεύων τὸ πλῆθος, ὅσον ἀργύριον ἐκ τῆς
πράσεως ἐγίγνετο, αἰεὶ κατὰ μέρος τοῖς φυλάρχοις ἀνεδίδου
νέμειν τοῖς φθάνουσι λαβεῖν· καὶ ἐς τὰ πωλητήρια περιιὼν
ἀποκηρύσσειν ἔλεγεν ὅσου δύναιντο πάντα τοὺς πιπράσκοντας
ὀλιγίστου, διά τε δίκας ἀμφίβολα ἢ ἐπίφοβα ἔτι ὄντα καὶ διὰ τὴν
Καίσαρος σπουδήν. Ἅπερ αὐτῷ πάντα τὸν δῆμον εἰς εὔνοιαν
ἤγειρεν καὶ ἐς ἔλεον, ὡς ἀναξίῳ τοιάδε πάσχειν. Ὡς δ' ἐπὶ τῇ
κληρονομίᾳ καὶ τὴν ἴδιον αὑτοῦ περιουσίαν ὅση τε παρὰ
Ὀκταουίου τοῦ πατρὸς ἢ ἑτέρωθεν ἦν αὐτῷ, καὶ τὰ τῆς μητρὸς
πάντα καὶ τὰ Φιλίππου, καὶ τὸ μέρος τοῦ κλήρου Πινάριον καὶ
Πέδιον αἰτήσας, προύθηκεν ἐς τὴν διανέμησιν πιπράσκεσθαι,
ὡς τῆς Καίσαρος περιουσίας οὐδ' ἐς τοῦτο μόνον ἀρκούσης διὰ
τὰς ἐπηρείας, ὁ δῆμος οὐκέτι παρὰ τοῦ πρώτου Καίσαρος,
ἀλλὰ παρὰ τοῦδε αὐτοῦ τὴν ἐπίδοσιν λογιζόμενος εἶναι
ἐκπαθῶς αὐτὸν ἠλέει καὶ ἐπῄνουν ὧδε πάσχοντα καὶ ὧδε
φιλοτιμούμενον δῆλοί τε ἦσαν οὐκ ἐς πολὺ τὴν ἐς αὐτὸν
Ἀντωνίου ὕβριν ὑπεροψόμενοι.
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Traduction française :
[3,23] 23. Les jeux approchaient alors, que Caius
Antonius, frère d'Antoine devait donner au nom de
Brutus, préteur, car il administrait la préture en
l'absence de ce dernier. Des frais somptueux
furent engagés dans les préparatifs de ces jeux,
dans l'espoir que les gens satisfaits du spectacle,
rappelleraient Brutus et Cassius. Octave, d'autre
part, essayant de gagner la foule de son côté,
distribuait l'argent provenant de la vente de sa
propriété aux hommes importants les uns après
les autres, pour qu'ils en donnent aux premiers
arrivants, et il se rendait aux endroits où sa
propriété était en vente et demandait aux
commissaires-priseurs d'annoncer le prix le plus
bas possible, à cause de l'incertitude et du danger
des procès encore en suspens, et parce qu'il était
pressé; ces actes lui apportèrent de la popularité
et de la sympathie en tant que personne qui ne
méritait pas un tel traitement. Quand en plus de ce
qu'il avait reçu comme héritier de César, il mit en
vente sa propre propriété qui lui venait de son
père Octavius, et d'autres qu'il possédait, ainsi
que tout ce qui appartenait à sa mère et à
Philippus, et réclama la part de l'héritage à Pedius
et à Pinarius, pour tout distribuer au peuple
(parce qu'à la suite du litige, la propriété de César
ne suffisait pas pour cela). Alors le peuple ne
considéra plus cela comme un cadeau de César
l'Ancien, mais comme celui de César le Jeune, et
ils s'apitoya sur lui et le félicita pour ce qu'il
supportait et pour ce qui il aspirait à être. Il était
évident qu'ils ne toléreraient pas longtemps
l'insulte qu'Antoine lui faisait.
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