HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

θάνατον



Texte grec :

[3,22] 22. Πολλοί τε αὐτῶν ἐς δίκας τὸν Καίσαρα ὑπῆγον περὶ χωρίων, ἕτερος ἑτέρῳ ἐπιλέγοντες ἄλλα τε ἕκαστοι καὶ τὸ κοινὸν ἐπὶ τοῖς πλείστοις, ἐκ προγραφῆς εἶναι τῶν δημευθέντων ἢ φυγόντων ἢ ἀναιρεθέντων. Ἦγόν τε τὰς δίκας ἐπὶ τὸν Ἀντώνιον αὐτὸν ἢ τὸν ἕτερον ὕπατον Δολοβέλλαν. Εἰ δέ τις καὶ ἐφ' ἑτέρας ἀρχῆς ἐδικάζετο, πανταχοῦ τὰ πολλὰ ὁμοίως ὁ Καῖσαρ εἰς χάριν Ἀντωνίου ἡττᾶτο, τά τε ὠνήματα τῷ πατρὶ ἐκ τοῦ δημοσίου γενόμενα ἐπιδεικνὺς καὶ τὸ τελευταῖον ψήφισμα τὸ βεβαιοῦν τὰ Καίσαρι πεπραγμένα πάντα. Ὕβρεις τε πολλαὶ παρὰ τὰς δίκας ἦσαν αὐτῷ, καὶ τὸ τῆς ζημίας προύκοπτεν ἐς ἄπειρον, ἔστε Πέδιον καὶ Πινάριον (οὗτοι γὰρ τὴν ἐκ τῶν Καίσαρος διαθηκῶν τοῦ κλήρου μοῖραν εἶχον) μέμψασθαι τῷ Ἀντωνίῳ περί τε σφῶν αὐτῶν καὶ περὶ τοῦ Καίσαρος ὡς ἄδικα πασχόντων παρὰ τὸ ψήφισμα τῆς βουλῆς. ᾬοντό τε αὐτὸν τὰ ἐς ὕβριν ἐκλύειν δεῖν μόνον, τὰ ἄλλα δὲ πάντα κυροῦν, ὅσα τῷ Καίσαρι πέπρακται. Ὁ δὲ ὡμολόγει μὲν τὰ πρασσόμενα ἴσως ἐναντίον ἔχειν τι τοῖς συνεψηφισμένοις, καὶ τὰ ἐψηφισμένα δ' ἔφη τοῖς τότε δόξασιν ἐναντίως γεγράφθαι. Μόνης γὰρ τῆς ἀμνηστίας ἐπειγούσης, τὸ 'μηδὲν ἀνατρέπειν τῶν προδιῳκημένων,' οὐ τοῦδ' αὐτοῦ γε χάριν οὐδὲ ἐφ' ἅπασιν ἁπλῶς μᾶλλον ἢ ἐς εὐπρέπειαν καὶ παρηγορίαν τοῦ δήμου θορυβουμένου τούτοις, ἐπιγραφῆναι. Εἶναι δὲ δικαιότερον τῇ γνώμῃ τοῦ ψηφίσματος μᾶλλον ἢ τῷ ῥήματι χρωμένους μὴ παρὰ τὸ εἰκὸς ἀντιπράττειν ἀνδράσι τοσοῖσδε ἰδίων ἢ προγονικῶν κτήσεων κατὰ στάσιν ἐκπεσοῦσιν ὑπὲρ νεανίσκου τοσόνδε πλοῦτον ἀλλότριόν τε καὶ οὐκ ἰδιωτικὸν παρ' ἐλπίδα λαβόντος καὶ οὐκ ἐπιδεξίως, ἀλλ' ἐς θρασύτητα τῇ τύχῃ χρωμένου. Σφῶν μέντοι φείσεσθαι τὸ μέρος νειμαμένων πρὸς Καίσαρα. Ὧδε μὲν ὁ Ἀντώνιος τοῖς ἀμφὶ τὸν Πινάριον ἀπεκρίνατο. Καὶ εὐθὺς ἐνέμοντο, ἵνα μὴ καὶ τὸ μέρος ἐν ταῖς δίκαις προσαπόλοιτο, οὐ σφῶν ἕνεκα αὐτῶν, ἀλλὰ καὶ τόδε τοῦ Καίσαρος· ἔμελλον γὰρ αὐτῷ μετ' οὐ πολὺ πάντα χαριεῖσθαι.

Traduction française :

[3,22] 22. En attendant, beaucoup de personnes engagèrent des procès contre Octave pour recouvrer des propriétés foncières, certains réclamaient quelque chose, d'autres d'autres choses, différant sur beaucoup de points, mais la plupart ayant une chose en commun, c'est que c'était des confiscations provenant de personnes qui avaient été bannies ou mises à mort lors des proscriptions. Ils engagèrent ces poursuites devant Antoine lui-même ou devant l'autre consul, Dolabella. Si certaines étaient portées devant d'autres magistrats, Octave était partout battu la plupart du temps par l'influence d'Antoine, bien qu'il prouvât par des enregistrement public que l'achat avait été fait par son père, et que le dernier décret du sénat avait confirmé tous les actes de César. Il souffrit beaucoup de ces jugements, et les pertes qui s'en suivaient n'auraient pas eu de fin, si Pedius et Pinarius, qui avaient une partie de l'héritage des dernières volontés de César, portèrent plainte à Antoine, pour eux et pour Octave, disant qu'ils subissaient une injustice à cause de la violation du décret du sénat. Ils disaient qu'il fallait annuler uniquement les choses faites pour salir César, et ratifier tout ce qui avait été fait par lui. Antoine reconnut que ce qui avait été fait était peut-être quelque peu contraire aux accords conclus. Les décrets, dit-il, avaient été enregistrés aussi dans un sens différent de la relation originale. Alors qu'il n'y avait que l'amnistie qui était urgente, la clause "que rien qui avait été réglé auparavant ne soit abrogé" n'avait pas été ajoutée pour cette disposition en soi, ni parce qu'elle était entièrement satisfaisante dans tous les sujets de détail, mais plutôt pour favoriser le bon ordre et la tranquillité du peuple, qui avait été jeté secoué par ces événements. Il serait plus juste, ajouta-t-il, d'observer l'esprit plutôt que la lettre du décret, et de ne pas faire une opposition malséante à tant d'hommes qui avaient perdu leurs biens et la propriété de leurs ancêtres dans les convulsions civiles, et de le faire en faveur d'un jeune homme qui avait reçu une quantité de richesse d'autrui disproportionnée à une situation privée et au delà de ses espoirs, et qui ne faisait pas bonne utilisation de sa fortune, mais l'utilisait dans les aventures risquées. Il prendrait soin d'eux (Pedius et Pinarius) quand leur part serait séparée de celle d'Octave. Telle fut la réponse d'Antoine à Pedius et à Pinarius. Ainsi ils prirent leur part immédiatement, pour ne pas perdre leur propre part dans les procès, et ils le firent moins de leur propre gré que de celui d'Octave, parce qu'il étaient sur le point de s'accorder sur tous les points avec lui.





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Dernière mise à jour : 5/10/2006