Texte grec :
[3,21] III. 21. Τούτων τοῖς πολλοῖς δυσχεράνας ὁ Καῖσαρ ἐς ὕβριν
εἰρημένοις ἀπεχώρει, τὸν πατέρα ἀνακαλῶν θαμινὰ ἐξ
ὀνόματος, καὶ τὴν οὐσίαν ἐς πρᾶσιν αὐτίκα προυτίθει πᾶσαν,
ὅση κατὰ τὸν κλῆρον ἐγίγνετο αὐτοῦ, προτρέπων ἐπικουρεῖν οἱ
τὸν δῆμον ἐκ τῆσδε τῆς σπουδῆς· φανερᾶς δὲ τῆς Ἀντωνίου
πρὸς αὐτὸν ἔχθρας γενομένης καὶ τῆς βουλῆς ζήτησιν εὐθὺς
εἶναι τῶν δημοσίων χρημάτων ψηφισαμένης, οἱ πολλοὶ ἔδεισαν
ἐπὶ τῷ νέῳ Καίσαρι τῆς πατρῴας ἐς τοὺς στρατιώτας καὶ τὸν
δῆμον εὐνοίας οὕνεκα καὶ τῆς νῦν ἐπὶ τῇ χορηγίᾳ δημοκοπίας
καὶ περιουσίας, ἣ δὴ πάνυ αὐτῷ πολλὴ προσελθοῦσα οὐκ
ἐδόκει τοῖς πλείοσιν αὐτὸν ἐν ἰδιώτου μέτρῳ καθέξειν, ἐπὶ δὲ
Ἀντωνίῳ μάλιστα, μὴ τὸν Καίσαρα, νέον ἄνδρα καὶ ἔνδοξον καὶ
πλούσιον, ἑταιρισάμενος ὑφ' ἑαυτὸν εἶναι πρότερος ἅψαιτο τῆς
Καίσαρος δυναστείας. Οἱ δὲ καὶ τοῖς τότε γιγνομένοις ἐφήδοντο,
ὡς καὶ τῶν ἀνδρῶν ἀλλήλοις ἐμποδὼν ἐσομένων καὶ τοῦ
Καίσαρος πλούτου τῇ ζητήσει τῶν χρημάτων αὐτίκα
διαλυθησομένου καὶ σφίσι τοῦ ταμιείου περιουσίας πλήρους ἐξ
αὐτῆς ἐσομένου· τὰ γὰρ πολλὰ τῶν κοινῶν εὑρήσειν παρὰ Καίσαρι.
|
|
Traduction française :
[3,21] 21. Se sentant outragé par le flot d'insultes
proférées par Antoine, Octave invoqua son père à
plusieurs reprises par son nom, et mit en vente
toute la propriété qui lui venait par héritage,
essayant en même temps par ce zèle d'inciter le
peuple à se tourner vers lui. Comme Antoine lui
était manifestement hostile à cause de cette action
précipitée et que le sénat votait une enquête
immédiate sur les comptes publics, la plupart des
gens craignirent pour le jeune César à cause de la
bienveillance des soldats et de la plèbe pour son
père, de sa propre popularité présente basée sur
la distribution prévue d'argent, et de la richesse
qu'il avait reçue en telle quantité que, selon
l'opinion de beaucoup, il ne se contenterait pas de
la place d'un simple citoyen. Mais ils craignaient
davantage qu'Antoine s'associe avec le jeune
César, distingué et riches comme il l'était, sous
son propre commandement, et s'empare du
pouvoir tenu par César l'Ancien. D'autres étaient
enchantés de la situation actuelle, croyant que les
deux hommes entreraient en conflit l'un contre
l'autre; et que l'enquête sur l'argent public mettrait
aussitôt un terme à la richesse d'Octave, et que le
trésor serait rempli de ce fait, parce qu'on
trouverait que la plupart des propriétés publiques
étaient aux mains de César.
|
|