Texte grec :
[3,19] 19. « Ὧν ἐγὼ δεδιὼς ἕκαστον ὑπερηγωνιζόμην Καίσαρος,
ἀθανάτου τε δόξης καὶ δημοσίας ταφῆς, οὐκ ἀκινδύνως οὐδ'
ἀνεπιφθόνως ἐμαυτῷ, τυχεῖν, πρός τε ἄνδρας ταχυεργεῖς καὶ
φόνου πλήρεις καί, ὡς ἔμαθες, ἤδη καὶ ἐπ' ἐμὲ
συνομωμοσμένους πρός τε τὴν βουλὴν ἀχθομένην σου τῷ
πατρὶ τῆς ἀρχῆς. Ἀλλὰ καὶ ταῦτα κινδυνεύειν καὶ παθεῖν ὁτιοῦν
ἡἡρούμην ἑκὼν μᾶλλον ἢ ἄταφον καὶ ἄτιμον γιγνόμενον
περιιδεῖν Καίσαρα, ἄριστον ἀνδρῶν τῶν ἐφ' ἑαυτοῦ καὶ
εὐτυχέστατον ἐς τὰ πλεῖστα καὶ ἀξιοτιμότατον ἐκ πάντων ἐμοὶ
γενόμενον. Τοῖς δ' αὐτοῖς μου τοῖσδε κινδύνοις καὶ σὺ τὰ νῦν
σοι παρόντα πάντα λαμπρὰ τῶν Καίσαρος ἔχεις, γένος, ὄνομα,
ἀξίωμα, περιουσίαν. Ὧν σε δικαιότερον ἦν ἐμοὶ χάριν εἰδέναι
μᾶλλον ἢ τὰ ἐκλειφθέντα εἰς τὴν τῆς βουλῆς παρηγορίαν ἢ ἐς
ἀντίδοσιν τῶνδε, ὧν ἔχρῃζον, ἢ κατ' ἄλλας χρείας ἢ λογισμοὺς
ἐπιμέμφεσθαι πρεσβυτέρῳ νεώτερον ὄντα.
« Καὶ τάδε μὲν ἀρκέσει σοι περὶ τῶνδε εἰρῆσθαι· ἐνσημαίνῃ δὲ
καὶ τῆς ἡγεμονίας με ἐπιθυμεῖν, οὐκ ἐπιθυμοῦντα μέν, οὐκ
ἀπάξιον δὲ ἡγούμενον εἶναι, καὶ ἄχθεσθαι μὴ τυχόντα τῶν
διαθηκῶν τῶν Καίσαρος, ὁμολογῶν μοι καὶ τὸ τῶν Ἡρακλειδῶν
γένος ἀρκεῖν.
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Traduction française :
[3,19] 19. "Appréhendant toutes ces conséquences, j'ai
lutté pour César, pour son honneur immortel, et
pour son enterrement public, non sans danger,
non sans encourir la haine, m'opposant aux
hommes exaltés et sanguinaires, qui, comme tu le
sais, avaient déjà conspiré de me tuer; et contre le
sénat, qui était en désaccord avec ton père à
cause de son autorité usurpée. Mais j'ai
volontairement choisi d'encourir ces dangers et de
souffrir n'importe quoi plutôt que de laisser César
sans sépulture et déshonoré - l'homme le plus
vaillant de son temps, le plus fortuné sur tous les
points, et celui à qui les plus grands honneurs
venaient directement de moi. C'est en raison des
dangers que j'ai encourus que tu jouis de ta
distinction comme successeur de César, de sa
famille, de son nom, de sa dignité, de sa richesse.
Il aurait été plus convenable pour toi de témoigner
ta gratitude envers moi pour cela que de me faire
des reproches pour des concessions faites pour
apaiser le sénat, ou en compensation parce que
j'avais besoin de lui, ou pour tout autre besoin ou
raison - toi un jeune homme t'adressant à un plus
âgé. Mais en voila assez. Tu laisses entendre que
j'ambitionne le pouvoir. Je ne l'ambitionne pas,
bien que je ne m'en considère pas indigne. Tu
penses que je suis fâché parce que je n'ai pas été
mentionné dans les dernières volontés de César,
alors que tu sais bien avec moi que la famille des
Héraclides me suffit amplement.
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