Texte grec :
[3,17] 17. « Ἐς δὲ τὸ μέλλον, ὦ Ἀντώνιε, πρὸς θεῶν τε φιλίων καὶ
πρὸς αὐτοῦ σοι Καίσαρος, εἰ μέν τι καὶ τῶν γεγονότων
μεταθέσθαι θέλεις δύνασαι γάρ, εἰ θέλεις· εἰ δὲ μή, τά γε λοιπὰ
τοὺς φονέας ἀμυνομένῳ μοι μετὰ τοῦ δήμου καὶ τῶνδε τῶν ἔτι
μοι πατρικῶν φίλων συνίστασθαι καὶ συνεργεῖν· εἰ δέ σε τῶν
ἀνδρῶν τις ἢ τῆς βουλῆς αἰδὼς ἔχει, μὴ ἐπιβαρεῖν. Καὶ τάδε μὲν
ἀμφὶ τούτων· οἶσθα δ', ὅπως ἔχει μοι καὶ τὰ οἴκοι, δαπάνης τε ἐς
τὴν διανομήν, ἣν ὁ πατὴρ ἐκέλευσε τῷ δήμῳ δοθῆναι, καὶ
ἐπείξεως ἐς αὐτήν, ἵνα μὴ βραδύνων ἀχάριστος εἶναι δοκοίην
μηδ' ὅσοι καταλεχθέντες εἰς τὰς ἀποικίας ἐπιμένουσι τῇ πόλει,
δι' ἐμὲ τρίβοιντο. Ὅσα δὴ τῶν Καίσαρος εὐθέως ἐπὶ τῷ φόνῳ
πρὸς σὲ μετενήνεκται ὡς ἐπ' ἀσφαλὲς ἐξ ἐπικινδύνου τότε
οἰκίας, τὰ μὲν κειμήλια αὐτῶν καὶ τὸν ἄλλον ἅπαντα κόσμον
ἔχειν ἀξιῶ σε καὶ ὅσα ἂν ἐθέλῃς ἄλλα παρ' ἡμῶν ἐπιλαβεῖν, ἐς
δὲ τὴν διανομὴν ἀποδοῦναί μοι τὸ χρυσίον τὸ ἐπίσημον, ὃ
συνηθροίκει μὲν ἐς τοὺς πολέμους ἐκεῖνος, οὓς ἐπενόει, ἀρκέσει
δ' ἐμοὶ νῦν ἐς τριάκοντα μυριάδας ἀνδρῶν μεριζόμενον. Τὰ δὲ
λοιπὰ τῆς δαπάνης, εἰ μὲν θαρρήσαιμί σοι, παρὰ σοῦ ἂν ἴσως ἢ
διὰ σοῦ δανεισαίμην ἐκ τῶν δημοσίων χρημάτων, ἂν διδῷς·
διαπεπράσεται δὲ αὐτίκα καὶ ἡ οὐσία. »
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Traduction française :
[3,17] 17. " Pour l'avenir, Antoine, je t'en conjure par les
dieux qui président à l'amitié, et par César lui-même,
de changer légèrement les mesures qui
ont été adoptées, parce que tu peux les modifier si
tu le souhaites; si tu ne le veux pas, du moins de
m'aider et de coopérer avec moi à punir les
meurtriers, avec l'aide du peuple et de ceux qui
sont toujours les amis fidèles de mon père, et si tu
as toujours du respect pour les conspirateurs et le
sénat, ne sois pas dur envers moi. En voilà assez
sur le sujet. Tu connais mes affaires privées et la
distribution d'argent que mon père m'a ordonné de
faire au peuple, et la rapidité que cela implique
pour que je ne paraisse pas ingrat en raison de
mon retard, et pour que ceux qui sont assignés à
des colonies ne soient pas obligés de rester en
ville et de perdre leur temps à cause de moi. Les
bien mobiliers de César, qui ont été apportés juste
après son meurtre de chez lui chez toi comme
endroit plus sûr, je te demande de conserver ces
souvenirs et tout autre ornement et tout ce que tu
veux garder chez toi. Mais pour que je puisse
verser l'argent au peuple, donne-moi, je t'en prie,
l'or que César avait réuni pour ses guerres futures.
Pour l'instant cela suffira pour la distribution à
300.000 hommes. Pour le reste de mes dépenses
je peux peut-être faire un emprunt chez toi, si je
peux te faire confiance, ou au trésor public, avec
ta garantie, si tu la donnes, et je mettrai ma propre
propriété en vente immédiatement."
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