Texte grec :
[3,12] 12. Ὁ δὲ καὶ τῷ πλήθει τῶν εἰς αὐτὸν ἀφικνουμένων καὶ τῇ
Καίσαρος αὐτοῦ δόξῃ τε καὶ τῇ πάντων εἰς ἐκεῖνον εὐνοία
θαρρῶν ὥδευεν ἐς Ῥώμην σὺν ἀξιολόγῳ πλήθει, αὐξομένῳ
μᾶλλον ἑκάστης ἡμέρας οἷα χειμάρρῳ, φανερᾶς μὲν ἐπιβουλῆς
ὢν ἀμείνων διὰ τὸ πλῆθος, ἐνέδρας δὲ δι' αὐτὸ καὶ μάλιστα
ὑφορώμενος, ἀρτιγνώστων οἱ τῶν συνόντων σχεδὸν ὄντων
ἁπάντων. Τὰ δὲ τῶν πόλεων τῶν μὲν ἄλλων οὐ πάντῃ πρὸς
αὐτὸν ἦν ὁμαλά· οἱ δὲ τῷ Καίσαρι στρατευσάμενοί τε καὶ ἐς
κληρουχίας διῃρημένοι συνέτρεχον ἐκ τῶν ἀποικιῶν ἐπὶ χάριτι
τοῦ μειρακίου καὶ τὸν Καίσαρα ὠλοφύροντο καὶ τὸν Ἀντώνιον
ἐβλασφήμουν οὐκ ἐπεξιόντα τηλικούτῳ μύσει καὶ σφᾶς ἔλεγον,
εἴ τις ἡγοῖτο, ἀμυνεῖν. Οὓς ὁ Καῖσαρ ἐπαινῶν καὶ ἀνατιθέμενος
ἐν τῷ παρόντι ἀπέπεμπεν. Ὄντι δ' αὐτῷ περὶ Ταρρακίνας, ἀπὸ
τετρακοσίων που Ῥώμης σταδίων, ἀγγέλλεται Κάσσιός τε καὶ
Βροῦτος ἀφῃρημένοι πρὸς τῶν ὑπάτων Συρίαν καὶ Μακεδονίαν
καὶ ἐς παρηγορίαν βραχύτερα ἔτερα Κυρήνην καὶ Κρήτην
ἀντειληφότες, φυγάδων τέ τινων κάθοδοι καὶ Πομπηίου
μετάκλησις καὶ ἀπὸ τῶν Καίσαρος ὑπομνημάτων ἔς τε τὴν
βουλὴν ἐγγραφαί τινων καὶ ἕτερα πολλὰ γιγνόμενα.
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Traduction française :
[3,12] 12. Encouragé par la foule qui le rejoignait, et par
la gloire de César, et par la bonté de tous à son
égard, il partit pour Rome avec une foule
importante qui, comme un torrent, grossissait de
jours en jours. Bien qu'il fût en sécurité pour des
attaques ouvertes en raison de la multitude qui
l'entourait, il était d'autant plus sur ses gardes
contre les embuscades, parce que presque tous
ceux qui l'accompagnaient étaient de nouvelles
connaissances. Certaines villes ne lui étaient pas
tout à fait favorables, mais les vétérans de César,
qui étaient installés dans les colonies, venaient en
foule de leurs colonies pour saluer le jeune
homme. Ils pleuraient César, et maudissaient
Antoine de ne pas poursuivre ce crime
monstrueux, et ils disaient qu'ils le vengeraient si
quelqu'un se mettait à leur tête. Octave les félicita,
mais remit le sujet à plus tard et les renvoya.
Quant il arriva à Tarracina, à environ 400 stades
de Rome, il reçut la nouvelle que Cassius et
Brutus avaient été privés de la Syrie et de la
Macédoine par les consuls, et qu'ils avaient reçu
en compensation des provinces plus petites : la
Cyrénaïque et Crète; que certains exilés étaient
revenus; que Sextus Pompée avait été rappelé;
que quelques nouveaux membres avaient été
ajoutés au sénat selon les notes de César, et que
beaucoup d'autres choses se produisaient.
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