HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

οὐκ



Texte grec :

[2,99] Καὶ ἐπεὶ τέλος εἶχε τῷ Πλάτωνι ὁ λόγος, ἀναπαύεσθαι τοὺς περὶ θύρας ὑπολαβὼν ἔτρωσεν αὑτὸν ὑπὸ τὰ στέρνα· προπεσόντων δ' αὐτῷ τῶν σπλάγχνων καὶ στόνου τινὸς ἐξακουσθέντος ἐσέδραμον οἱ περὶ θύρας· καὶ οἱ ἰατροὶ τὰ σπλάγχνα ἔτι σῶα ὄντα ἐνέθηκαν ἔνδον καὶ τὰς πληγὰς ἐπιρράψαντες ἐπέδησαν. Ὁ δὲ ἀνενεγκὼν αὖθις ὑπεκρίνετο καὶ κατεμέμφετο μὲν ἑαυτῷ πληγῆς ἀσθενοῦς, χάριν δ' ὡμολόγει τοῖς περισώσασι καὶ καταδαρθεῖν ἔφη δεῖσθαι. Οἱ μὲν δὴ τὸ ξίφος ἔχοντες ᾤχοντο καὶ τὰς θύρας ὡς ἠρεμοῦντι ἐπέκλεισαν· ὁ δ' ὕπνου δόξαν αὐτοῖς παρασχὼν τὰ δεσμὰ ταῖς χερσὶ μετὰ σιγῆς ἀπερρήγνυ καὶ τὰς ῥαφὰς τοῦ τραύματος ἀνέπτυσσεν, οἷα θηρίον τό τε τραῦμα καὶ τὴν γαστέρα εὐρύνων ὄνυξι καὶ δακτύλοις ἐρευνῶν καὶ τὰ σπλάγχνα διαρρίπτων, μέχρι ἐτελεύτησεν, ἔτη μὲν ἀμφὶ πεντήκοντα γεγονώς, ὁμολογούμενος δὲ τήν τε γνώμην, ἐς ὅ τι κρίνειε, πάντων ἀνδρῶν ἐπιμονώτατος φῦναι καὶ τὸ δίκαιον ἢ πρέπον ἢ καλὸν οὐκ ἔθεσι μᾶλλον ἢ μεγαλοψύχοις λογισμοῖς ὁρίσαι. Μαρκίᾳ γέ τοι τῇ Φιλίππου συνὼν ἐκ παρθένου καὶ ἀρεσκόμενος αὐτῇ μάλιστα καὶ παῖδας ἔχων ἐξ ἐκείνης ἔδωκεν ὅμως αὐτὴν Ὁρτησίῳ τῶν φίλων τινί, παίδων τε ἐπιθυμοῦντι καὶ τεκνοποιοῦ γυναικὸς οὐ τυγχάνοντι, μέχρι κἀκείνῳ κυήσασαν ἐς τὸν οἶκον αὖθις ὡς χρήσας ἀνεδέξατο. Τοιόσδε μὲν δὴ Κάτων ἦν, καὶ αὐτὸν οἱ Ἰτυκαῖοι λαμπρῶς ἔθαπτον· ὁ δὲ Καῖσαρ ἔφη μέν οἱ φθονῆσαι Κάτωνα καλῆς ἐπιδείξεως, Κικέρωνος δὲ ποιήσαντος ἐγκώμιον ἐς αὐτὸν ἐπιγράψαντος Κάτων, ἀντέγραψε κατηγορίαν ὁ Καῖσαρ καὶ ἐπέγραψεν Ἀντικάτων.

Traduction française :

[2,99] Quand il eut terminé le dialogue de Platon, comprenant que ceux qui se tenaient à sa porte étaient endormis, il se frappa au-dessous du sternum : ses entrailles tombèrent et il laissa entendre quelque gémissement qui fit accourir ceux qui se tenaient à sa porte ; les médecins remirent en place les entrailles, qui étaient intactes, cousirent la blessure et la bandèrent. Quand il eut repris connaissance, il se remit à jouer son rôle : il se reprochait, en son for intérieur, la faiblesse de sa blessure, mais exprimait sa gratitude à ceux qui l'avaient sauvé et déclarant qu'il n'avait besoin que de dormir. On s'en alla donc en emportant le poignard et, comme il semblait calmé, on ferma les portes. Lui, après leur avoir fait croire qu'il dormait, déchira de ses mains en silence les bandages, défit les sutures de sa blessure, puis, comme une bête sauvage, élargit l'ouverture de son ventre avec ses ongles, y plongea ses doigts et en arracha les entrailles jusqu'à ce qu'il mourût, âgé d'environ cinquante ans, reconnu pour l'homme le plus fermement attaché à sa conviction une fois qu'il avait tranché, et définissant ce qui était juste, convenable ou bien, non d'après l'usage, mais d'après des considérations de haute morale. Il avait, par exemple, épousé Marcia, la fille de Philippus, au sortir de l'adolescence, lui vouait la plus grande affection et avait eu d'elle des enfants : il la céda néanmoins à Hortensius, un de ses amis, qui désirait des enfants mais dont l'épouse était stérile ; et quand elle lui en eut donné un, Caton la reprit chez lui, comme s'il l'avait prêtée. Tel était donc Caton, et les habitants d'Utique lui firent de brillantes funérailles. Quant à César, il déclara que Caton l'avait privé d'une belle démonstration, mais quand Cicéron fit l'éloge de cet homme dans un écrit intitulé Caton, César répliqua en le critiquant dans un ouvrage intitulé l'Anti-Caton.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006