HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

νομίσας



Texte grec :

[2,88] XIII. Αὐτὸς δ' ἐπὶ τῇ νίκῃ δύο μὲν ἡμέρας ἐν Φαρσάλῳ διέτριψε θύων καὶ τὸν στρατὸν ἐκ τῆς μάχης ἀναλαμβάνων· ἔνθα καὶ Θεσσαλοὺς ἐλευθέρους ἠφίει συμμαχήσαντάς οἱ καὶ Ἀθηναίοις αἰτήσασι συγγνώμην ἐπεδίδου καὶ ἐπεῖπε· « Ποσάκις ὑμᾶς ὑπὸ σφῶν αὐτῶν ἀπολλυμένους ἡ δόξα τῶν προγόνων περισώσει; » Τῇ τρίτῃ δ' ἐξήλαυνεν ἐπὶ τὴν ἕω κατὰ πύστιν τῆς Πομπηίου φυγῆς καὶ τὸν Ἑλλήσποντον ἀπορίᾳ τριήρων σκάφεσιν ἐπεραιοῦτο μικροῖς. Κάσσιος δὲ σὺν τῷ μέρει τῶν τριήρων ἐπιφαίνεται μεσοποροῦντι, πρὸς Φαρνάκην ἐπειγόμενος. Καὶ δυνηθεὶς ἂν πολλαῖς τριήρεσι κατὰ σκαφῶν μικρῶν, ὑπὸ δέους τῆς Καίσαρος εὐτυχίας περιπύστου δὴ καὶ ἐπιφόβου τότε οὔσης ἐξεπλάγη καὶ νομίσας οἱ τὸν Καίσαρα ἐπίτηδες ἐπιπλεῖν τὰς χεῖρας ὤρεγεν ἐς αὐτόν, ἀπὸ τριήρων ἐς σκάφη, καὶ συγγνώμην ᾖτει καὶ τὰς τριήρεις παρεδίδου. Τοσοῦτον ἴσχυεν ἡ δόξα τῆς Καίσαρος εὐπραγίας· οὐ γὰρ ἔγωγε αἰτίαν ἑτέραν ὁρῶ οὐδὲ ἔργον ἕτερον ἡγοῦμαι τύχης ἐν ἀπόρῳ καιρῷ γενέσθαι μᾶλλον ἢ Κάσσιον τὸν πολεμικώτατον ἐπὶ τριήρων ἑβδομήκοντα ἀπαρασκεύῳ Καίσαρι συντυχόντα μηδ' ἐς χεῖρας ἐλθεῖν ὑποστῆναι. Ὁ δ' οὕτως ἑαυτὸν αἰσχρῶς ὑπὸ φόβου μόνου παραπλέοντι παραδοὺς ὕστερον ἐν Ῥώμῃ δυναστεύοντα ἤδη κατέκανεν· ᾧ καὶ αὐτῷ δῆλόν ἐστι τὸν ἕτερον τῷ Κασσίῳ φόβον ὑπὸ τύχης ἐγγενέσθαι τὸν Καίσαρα ἐπαιρούσης.

Traduction française :

[2,88] César, après sa victoire, passa deux jours à sacrifier et à laisser son armée se remettre de la bataille. Ensuite, il donna congé aux Thessaliens qui avaient combattu à ses côtés, et accorda son pardon aux Athéniens venus le lui demander, en disant : « Combien de fois, après avoir causé votre propre perte, aurez-vous été sauvés par la gloire de vos ancêtres ! » Mais, le troisième jour, il s'élança vers l'Orient, en suivant des informations concernant la fuite de Pompée, et, faute de trirèmes, il entreprit de traverser l'Hellespont sur de petites embarcations. Or tandis qu'il était au milieu de sa traversée, Cassius, qui filait trouver Pharnace, apparut, avec une partie de ses trirèmes ; et alors qu'avec ses nombreuses trirèmes il aurait pu s'emparer de petites embarcations, sa crainte de la bonne fortune de César, évidemment bien connue et alors objet de terreur, le paralysa ; croyant que César naviguait exprès en travers de sa route, il tendit les mains vers lui — du haut de trirèmes vers des barques ! — lui demanda son pardon et lui livra ses trirèmes, si forte était la renommée de réussite de César : je ne vois personnellement pas d'autre explication, et je ne pense pas qu'aucune autre action de la fortune ait été plus propice que lorsque Cassius, un homme de guerre des plus remarquables, disposant de soixante-dix trirèmes, rencontrant César au dépourvu, renonça même à engager le combat. L'homme qui, sous le coup de la seule frayeur, se livra si honteusement à César naviguant dans les parages, devait plus tard, quand celui-ci serait maître à Rome, l'assassiner. Ce qui montre bien que la panique fut alors insufflée à Cassius par la bonne fortune qui voulait l'élévation de César.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006