HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

ἀνενέγκατε



Texte grec :

[2,73] Ὁ μὲν δὴ Πομπήιος ὧδε ἔλεγεν, ὁ δὲ Καῖσαρ τοῖς ἰδίοις τοιάδε· « Τὰ μὲν δυσχερέστερα ἤδη νενικήκαμεν, ὦ φίλοι· ἀντὶ γὰρ λιμοῦ καὶ ἀπορίας ἀνδράσι μαχούμεθα· ἥδε δὲ ἡ ἡμέρα κρινεῖ πάντα. Μέμνησθέ μοι τῆς περὶ τὸ Δυρράχιον ἐπαγγελίας καὶ ὧν ἐφορῶντος ἐμοῦ συνώμνυσθε ἀλλήλοις, μὴ νικῶντες οὐδ' ἐπανήξειν. Οἵδε εἰσίν, ὦ ἄνδρες, ἐφ' οὓς ἐξ Ἡρακλείων στηλῶν ἤλθομεν· οἵδε οἱ περιφυγόντες ἡμᾶς ἐξ Ἰταλίας, οἳ τοὺς δέκα ἔτεσιν ἀθλοῦντας ἡμᾶς καὶ πολέμους τοσούσδε καὶ νίκας δυσαριθμήτους ἀνύσαντας καὶ Ἰβήρων καὶ Κελτῶν καὶ Βρεττανῶν ἔθνη τετρακόσια περιποιήσαντας τῇ πατρίδι διέλυον ἀγεράστους ἄνευ θριάμβου τε καὶ δωρεᾶς, καὶ οὐδ' ἐς τὰ δίκαια αὐτοὺς ἐγὼ προκαλούμενος ἔπειθον οὐδὲ χάρισιν ἐξήνυον. Ἴστε, οὓς μεθῆκα ἀπαθεῖς, ἐλπίσας ἡμῖν τι παρ' αὐτῶν ἔσεσθαι δίκαιον. Τῶνδε οὖν μοι τήμερον ἀθρόον ἀνενέγκατε καὶ τῆς ἐμῆς πρὸς ὑμᾶς, εἴ τι σύνιστέ μοι, κηδεμονίας ἢ πίστεως ἢ δωρεῶν μεγαλοφροσύνης.

Traduction française :

[2,73] Tandis que Pompée tenait ces propos, César haranguait ses troupes de la sorte : « Les plus grandes difficultés, nous les avons déjà vaincues, mes amis ; car nous n'allons plus combattre contre la faim et la pénurie, mais contre des hommes : et cette journée décidera de tout. Souvenez-vous, je vous prie, de la promesse faite à Dyrrachium, et du serment que sous mes yeux vous vous êtes prêté de ne pas revenir sans être vainqueurs. Vous avez en face, soldats, les hommes que nous avons cherché à rencontrer depuis les Colonnes d'Hercule, les hommes qui ont quitté l'Italie pour nous fuir, les hommes qui, alors que, pendant dix ans, nous avions lutté, mené tant de guerres, remporté d'innombrables victoires en soumettant pour notre patrie quatre cents peuplades d'Espagne, de Gaule et de Bretagne, nous ont congédiés sans honneurs, sans triomphe, sans récompenses, et que je n'ai ni convaincus par mes appels à la justice, ni fait reculer par mes générosités. Ce sont, sachez-le, les hommes que j'ai laissés partir, sans leur faire de mal, en espérant qu'ils nous en rendraient quelque justice. Gardez donc aujourd'hui tous ces faits en mémoire, et rappelez-vous, puisque vous les reconnaissez, ce que furent à votre égard ma sollicitude, ma confiance et la générosité de mes présents.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006