HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

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Texte grec :

[2,71] Ἐπὶ δὲ τοῖς Ἕλλησιν ὀλίγου πάντες, ὅσοι περιιόντι τὴν ἐν κύκλῳ θάλασσαν ἐπὶ τὴν ἕω, Θρᾷκές τε καὶ Ἑλλησπόντιοι καὶ Βιθυνοὶ καὶ Φρύγες καὶ Ἴωνες, Λυδοί τε καὶ Παμφύλιοι καὶ Πισίδαι καὶ Παφλαγόνες, καὶ Κιλικία καὶ Συρία καὶ Φοινίκη καὶ τὸ Ἑβραίων γένος καὶ Ἄραβες οἱ τούτων ἐχόμενοι Κύπριοί τε καὶ Ῥόδιοι καὶ Κρῆτες σφενδονῆται καὶ ὅσοι ἄλλοι νησιῶται. Παρῆσαν δὲ καὶ βασιλέες καὶ δυνάσται στρατὸν ἄγοντες, Δηιόταρος μὲν τετράρχης Γαλατῶν τῶν ἑῴων, Ἀριαράθης δὲ Καππαδοκῶν βασιλεύς. Ἀρμενίους δὲ ἦγε τοὺς ἐντὸς Εὐφράτου στρατηγὸς Ταξίλης καὶ Ἀρμενίους τοὺς ὑπὲρ Εὐφράτην Μεγαβάτης, ὕπαρχος Ἀρταπάτου βασιλέως· ἄλλοι τε μικροὶ δυνάσται συνεπελαμβάνοντο τοῦ πόνου. Λέγονται· δὲ καὶ ἀπ' Αἰγύπτου νῆες ἑξήκοντα αὐτῷ παραγενέσθαι παρὰ τῶν Αἰγύπτου βασιλέων, Κλεοπάτρας τε καὶ τοῦ ἀδελφοῦ, παιδὸς ἔτι ὄντος. Ἀλλ' αἵδε μὲν οὐ συνεμάχησαν· οὐδὲ γὰρ τὸ ἄλλο ναυτικόν, ἀλλ' ἐπὶ ἀργίας ἐν Κερκύρᾳ κατέμενε. Καὶ δοκεῖ Πομπήιος τόδε μάλιστα ἀφρόνως ἐργάσασθαι, τῶν μὲν νεῶν καταφρονήσας, αἷς δὴ πολὺ προύχων ἐδύνατο πανταχοῦ τὴν ἐπακτὸν ἀγορὰν τοὺς πολεμίους ἀφαιρεῖσθαι, ἐν δὲ ἀγῶνι πεζῷ συνενεχθεὶς ἀνδράσιν ἐκ πόνου πολλοῦ μεγαλαύχοις τε καὶ θηριώδεσιν ἐς μάχας γενομένοις. Ἀλλ' αὐτὸν αὐτοὺς φυλαξάμενον περὶ Δυρράχιον θεοβλάβεια δοκεῖ παραγαγεῖν, ἐν καιρῷ μάλιστα δὴ πάντων ἥδε τῷ Καίσαρι γενομένη· διὰ γὰρ αὐτὴν ὁ στρατὸς ὁ τοῦ Πομπηίου κουφόνως μάλα ἐπήρθη, καὶ τοῦ στρατηγοῦ σφῶν κατεκράτησαν καὶ ἐς τὸ ἔργον ἀπειροπολέμως ἐτράποντο.

Traduction française :

[2,71] En plus des Grecs, il y avait, à peu de chose près, tous les peuples du bord oriental de la mer, les Thraces, les Hellespontins, les Bithyniens, les Phrygiens et les Ioniens, puis les Lydiens, les Pamphiliens, les Pisidiens et les Paphlagoniens, les Ciliciens, les Syriens et les Phéniciens, le peuple hébreu et les Arabes leurs voisins, les Chypriotes, les Rhodiens, les frondeurs crétois, et tous les autres insulaires. Il y avait là également des rois et des princes à la tête de leurs armées, Dejotarus, tétrarque de Galatie orientale, et Ariarathès, roi de Cappadoce. Les Arméniens d'en deçà de l'Euphrate étaient dirigés par le général Taxilès, les Arméniens d'au-delà de l'Euphrate par Mégabatès, lieutenant du roi Artapatès ; et d'autres petits princes contribuaient à l'effort. On dit que d'Égypte aussi lui vinrent soixante vaisseaux, de la part des souverains de ce pays, Cléopâtre et son frère encore enfant. Mais ces navires ne participèrent pas aux combats, ni en fait le reste de la flotte, qui resta sans bouger à Corfou. Et Pompée semble avoir agi là en dépit du bon sens, en négligeant la flotte, grâce à laquelle il aurait pu empêcher de partout le ravitaillement de parvenir à l'ennemi, et en se mesurant dans une bataille d'infanterie avec des hommes exaltés par leurs épreuves passées et devenus des fauves au combat. Alors qu'il s'était méfié d'eux à Dyrrachium, une influence divine, semble-t-il, l'égara, et, en cette circonstance plus qu'en toute autre, favorisa César : à cause d'elle l'armée de Pompée manifesta avec la plus grande légèreté une belle assurance, fit prévaloir ses vues sur celles de son propre général, et se lança dans l'entreprise sans expérience de la guerre.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006