HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

τῷδε



Texte grec :

[2,57] IX. Αὐτὸς δ' ἀπὸ διαίτης ὑπεχώρησε μὲν ὡς κάμνων τῷ σώματι, τοὺς φίλους ἔτι ἑστιᾶσθαι κελεύσας, ἐπιθέμενος δ' ἐσθῆτα ἰδιώτου καὶ ὀχήματος εὐθὺς ἐπιβὰς ἐξήλασεν ἐπὶ τὴν ναῦν ὡς ὅδε ὢν ὁ πρὸς τοῦ Καίσαρος ἀπεσταλμένος· τά τε λοιπὰ διὰ τῶν θεραπόντων προσέτασσεν, ἐγκεκαλυμμένος τε καὶ ἐν νυκτὶ μάλιστα ἀγνοούμενος. Χειμερίου δὲ τοῦ πνεύματος ὄντος θαρρεῖν ἐκέλευον οἱ θεράποντες τὸν κυβερνήτην ὡς τῷδε μάλιστα λησόμενοι τοὺς πολεμίους ἐγγὺς ὄντας. Τὸν μὲν δὴ ποταμὸν ὁ κυβερνήτης εἰρεσίᾳ βιαζόμενος ἔπλει· ὡς δ' ἐπὶ τὰς ἐκβολὰς ἀφίκετο καὶ ἡ θάλασσα σὺν κλυδωνίῳ καὶ πνεύματι τὸ ῥεῦμα ἀνέκοπτεν, ὁ μὲν ἐπισπερχόντων αὐτὸν τῶν θεραπόντων ἐβιάζετο καὶ ὡς ἐς οὐδὲν προκόπτων ἀπέκαμνε καὶ ἀπεγίνωσκεν, ὁ δὲ Καῖσαρ ἀποκαλυψάμενος ἐνεβόησεν αὐτῷ· « Θαρρῶν ἴθι πρὸς τὸν κλύδωνα· Καίσαρα φέρεις καὶ τὴν Καίσαρος τύχην. » Ἐκπλαγέντων δὲ τῶν ἐρετῶν καὶ τοῦ κυβερνήτου προθυμία τε πᾶσιν ἐνίπιπτε καὶ ἡ ναῦς ὑπὸ βίας ἐξέπιπτε τοῦ ποταμοῦ. Τὸ πνεῦμα δ' αὐτὴν καὶ τὸ κῦμα μετέωρον ἐς τὰς ὄχθας διερρίπτει, μέχρι πλησιαζούσης ἡμέρας οἱ μὲν ἐδεδοίκεσαν ὡς ἐν φωτὶ κατάδηλοι τοῖς πολεμίοις ἐσόμενοι, ὁ δὲ Καῖσαρ, τῷ δαιμονίῳ χαλεψάμενος ὡς φθονερῷ, ἐφῆκε τὴν ναῦν ἐπανιέναι. Ἡ μὲν δὴ πνεύματι ταχεῖ τὸν ποταμὸν ἀνέπλει.

Traduction française :

[2,57] Après le dîner, il prétexta la fatigue pour se retirer, en demandant à ses amis de continuer à manger, il revêtit la tenue d'un simple particulier, monta tout de suite dans un chariot et se rendit rapidement jusqu'au bateau, se faisant passer pour l'envoyé de César. Il chargea ses serviteurs de faire appliquer ses autres instructions, restant caché, et la nuit protégeant son incognito. Comme le vent soufflait en tempête, les serviteurs engagèrent le pilote à en tirer un encouragement, car, disaient-ils, cela leur donnait toutes les chances d'échapper aux ennemis, qui étaient tout près. Le pilote descendit le fleuve à la force des rames, mais quand il arriva à l'embouchure, la mer, avec les vagues et le vent, contraria le courant ; pressé par les serviteurs, il chercha à forcer le passage, mais n'arrivant à rien, il commençait à perdre ses forces et à désespérer, quand César se découvrit et lui cria : « Courage, affronte la vague : tu portes César et la fortune de César. » Saisis de stupeur, les rameurs et le pilote redoublèrent tous de zèle et forcèrent le bateau à sortir du fleuve. Mais le vent et la houle le soulevaient et le rejetaient vers la côte : pour finir comme le jour approchait, ils craignirent d'être dans sa clarté, aperçus des ennemis, et César, après s'être déchaîné contre son génie, qui, disait-il, lui voulait du mal, permit que le bateau rebroussât chemin. Et, grâce à un vent violent, il remonta le fleuve.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 29/09/2006