HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

τελῶν



Texte grec :

[2,54] Ἀναβοήσαντος δὲ σὺν ὁρμῇ τοῦ στρατοῦ παντὸς ἄγειν σφᾶς, εὐθὺς ἐπὶ τὴν θάλασσαν ἦγεν ἀπὸ τοῦ βήματος, πέντε πεζῶν τέλη καὶ ἱππέας λογάδας ἑξακοσίους. Καὶ ἐπ' ἀγκυρῶν ἀπεσάλευε κλυδωνίου διαταράσσοντος. Χειμέριοι δ' ἦσαν τροπαί, καὶ τὸ πνεῦμα ἄκοντα καὶ ἀσχάλλοντα κατεκώλυε, μέχρι καὶ τὴν πρώτην τοῦ ἔτους ἡμέραν ἐν Βρεντεσίῳ διατρῖψαι. Καὶ δύο τελῶν ἄλλων ἐπελθόντων, ὁ δὲ καὶ τάδε προσλαβὼν ἀνήγετο χειμῶνος ἐπὶ ὁλκάδων· αἳ γὰρ ἦσαν αὐτῷ νῆες ὀλίγαι μακραί, Σαρδὼ καὶ Σικελίαν ἐφρούρουν. Ὑπὸ δὲ χειμώνων ἐς τὰ Κεραύνια ὅρη περιαχθεὶς τὰ μὲν πλοῖα εὐθὺς ἐς Βρεντέσιον ἐπὶ τὴν ἄλλην στρατιὰν περιέπεμπεν, αὐτὸς δ' ᾖει νυκτὸς ἐπὶ πόλιν Ὤρικον διὰ τραχείας ἀτραποῦ καὶ στενῆς, ἐς μέρη πολλὰ διασπώμενος ὑπὸ τῆς δυσχωρίας, ὡς εὐεπιχείρητος ἄν, εἴ τις ᾖσθετο, γενέσθαι. Περὶ δὲ τὴν ἕω μόλις αὐτῷ συνῄει τὸ πλῆθος, καὶ ὁ φρούραρχος ὁ τῆς Ὠρίκου, τῶν ἔνδον αὐτῷ προειπόντων οὐ κωλύσειν ἐπιόντα Ῥωμαίων ὕπατον, τάς τε κλεῖς παρέδωκε τῷ Καίσαρι καὶ παρ' αὐτῷ κατέμεινε τιμῆς ἀξιούμενος. Λουκρήτιος δὲ καὶ Μινούκιος ἐπὶ θάτερα τῆς Ὠρίκου ναυσὶν ὀκτωκαίδεκα μακραῖς Πομπηίῳ σῖτον ἐν πλοίοις φυλάσσοντες τά τε πλοῖα κατέδυσαν, ἵνα μὴ ὁ Καῖσαρ αὐτὰ λάβοι, καὶ ἐς Δυρράχιον διέφυγον. Ἀπὸ δὲ τῆς Ὠρίκου Καῖσαρ ἐς Ἀπολλωνίαν ἠπείγετο· καὶ τῶν Ἀπολλωνιατῶν αὐτὸν δεχομένων, Σταβέριος ὁ φρούραρχος ἐξέλιπε τὴν πόλιν.

Traduction française :

[2,54] Par ses clameurs d'enthousiasme, l'armée tout entière lui demanda de la faire partir, et conduisit au bord de la mer, dès qu'il fut descendu de sa tribune, cinq légions d'infanterie et six cents cavaliers d'élite. Puis il resta à l'ancre parce que flot était agité. On sortait du solstice d'hiver, et le vent empêchait César, contrarié et mécontent, de partir ; finalement il passa le jour de l'an à Brindes. Deux autres légions étant arrivées, il les ajouta aux premières et les embarqua, malgré l'hiver, sur des navires marchands, car le peu qu'il possédait de vaisseaux longs gardait la Sardaigne et la Sicile. Il fut poussé par les tempêtes sur les monts Cérauniens, et il renvoya immédiatement les bateaux à Brindes chercher le reste de l'armée, tandis que lui-même partait de nuit pour la ville d'Oricum, par un chemin étroit et grossier, dont la difficulté amena ses forces à se disperser, de sorte qu'il aurait été facilement battu si sa présence avait été repérée. Au lever du jour, César venait tout juste de réunir ses troupes quand le chef de la garnison d'Oricum, auquel les habitants avaient dit de ne pas refuser l'entrée à un consul romain, lui remit les clés et resta dès lors à ses côtés, tenu en grand honneur. Lucretius et Minucius, qui se trouvaient de l'autre côté d'Oricum avec dix-huit vaisseaux longs en train de surveiller pour Pompée des bateaux remplis de blé, coulèrent ces bateaux, pour empêcher César de s'en emparer, et s'enfuirent à Dyrrachium. D'Oricum César fonça sur Apollonie, et les Apolloniates l'ayant accueilli, Straberius, le commandant, de la garnison, quitta la ville.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006