HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

ἐπίφθονον



Texte grec :

[2,48] Ἡ μὲν δὴ περὶ Πλακεντίαν στάσις οὕτως ἐλέλυτο, ὁ δὲ Καῖσαρ ἐς Ῥώμην παρῆλθε, καὶ αὐτὸν ὁ δῆμος πεφρικὼς ἡἡρεῖτο δικτάτορα, οὔτε τι τῆς βουλῆς ψηφιζομένης οὔτε προχειροτονοῦντος ἄρχοντος. Ὁ δέ, εἴτε παραιτησάμενος τὴν ἀρχὴν ὡς ἐπίφθονον εἴτε οὐ χρῄζων, ἄρξας ἐπὶ ἕνδεκα μόνας ἡμέρας ςὧδε γάρ τισι δοκεῖῖ ὑπάτους ἐς τὸ μέλλον ἀπέφηνεν ἑαυτόν τε καὶ Πούπλιον Ἰσαυρικόν. Ἡγεμόνας τε ἐς τὰ ἔθνη περιέπεμπεν ἢ ἐνήλλαττεν, ἐφ' ἑαυτοῦ καταλέγων. Ἐς μὲν Ἰβηρίαν Μᾶρκον Λέπιδον, ἐς δὲ Σικελίαν Αὖλον Ἀλβῖνον, ἐς δὲ Σαρδὼ Σέξστον Πεδουκαῖον, ἐς δὲ τὴν νεόληπτον Γαλατίαν Δέκμον Βροῦτον. Τῷ δὲ δήμῳ λιμώττοντι σῖτον ἐπέδωκε καὶ τοὺς φυγάδας δεομένῳ καταγαγεῖν συνεχώρησε, χωρὶς Μίλωνος. Αἰτοῦσι δ' αὐτοῖς καὶ χρεῶν ἀποκοπὰς διά τε πολέμους καὶ στάσεις καὶ τὴν ἐκ τῶνδε τοῖς πιπρασκομένοις ἐποῦσαν εὐωνίαν, τὰς μὲν ἀποκοπὰς οὐκ ἔδωκε, τιμητὰς δὲ τῶν ὠνίων ἀπέφηνεν, ὧν ἔδει τοὺς χρήστας τοῖς δανείσασιν ἀντὶ τῶν χρημάτων διδόναι. Καὶ τάδε πράξας περὶ χειμερίους τροπὰς περιέπεμπε τὸν στρατὸν ἀπαντᾶν ἐς τὸ Βρεντέσιον αὐτός τε ἐξῄει Δεκεμβρίου μηνὸς Ῥωμαίοις ὄντος, οὐκ ἀναμείνας οὐδὲ τῆς ἀρχῆς ἕνεκα τὴν νουμηνίαν τοῦ ἔτους πλησιάζουσαν. Ὁ δὲ δῆμος εἵπετο παρακαλῶν συμβῆναι Πομπηίῳ· οὐ γὰρ ἄδηλον ἦν ἐς μοναρχίαν τὸν νικῶντα τρέψεσθαι.

Traduction française :

[2,48] Une fois donc la mutinerie de Plaisance ainsi résolue, César se rendit à Rome où, terrorisé, le peuple le nomma dictateur, sans aucun vote du Sénat ni proposition préalable d'un magistrat. Mais lui, soit qu'il dédaignât cette charge à cause de l'hostilité qu'elle lui valait, soit qu'il n'en eût pas besoin, après l'avoir exercée seulement onze jours, selon certains, désigna comme consuls pour l'avenir lui-même et Publius Isauricus ; et il envoya des gouverneurs de provinces, ou les changea, les choisissant de sa propre initiative : en Espagne, Marcus Lepidus, en Sicile, Aulus Albinus, en Sardaigne, Sextus Peducaeus, et dans la Gaule récemment conquise, Decimus Brutus. À la plèbe qui souffrait de famine, il fit donner du blé, et il accorda aux exilés qui la lui demandaient l'autorisation de revenir, sauf à Milon. Comme on lui demandait aussi l'abolition des dettes, par suite des guerres, des rébellions et de la chute des prix qu'elles avaient entraînée pour les produits, il n'accorda pas l'abolition, mais nomma des hommes chargés d'estimer quels biens les débiteurs devaient fournir à leurs créanciers en place d'argent. Après avoir pris ces mesures, vers le solstice d'hiver, il enjoignit à tout son armée de le retrouver à Brindes, et lui-même partit, alors qu'on était pour les Romains au mois de décembre, sans même attendre, pour entrer en charge, le début de l'année, qui était tout proche. Et le peuple l'escortait en lui recommandant trouver un accord avec Pompée : car il ne faisait plus de doute que le vainqueur opterait pour un pouvoir absolu.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006