HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

ψιλοὶ



Texte grec :

[2,46] Τοιοῦτο μὲν δὴ τὸ τέλος τῆς ἀμφὶ τὸν Βαγράδαν ποταμὸν μάχης ἐγένετο, καὶ ἡ κεφαλὴ τοῦ Κουρίωνος ἀποτμηθεῖσα ἐς Ἰόβαν ἐφέρετο· ἐν δὲ τῷ περὶ τὴν Ἰτύκην στρατοπέδῳ τοῦ κακοῦ φανεροῦ γενομένου, Φλάμμας μὲν ὁ ναύαρχος αὐτίκα ἔφευγεν αὐτῷ στόλῳ, πρίν τινα τῶν ἐπὶ τῆς γῆς ἀναλαβεῖν, Ἀσίνιος δ' ἐς τοὺς παρορμοῦντας ἐμπόρους ἀκατίῳ διαπλεύσας ἐδεῖτο αὐτῶν ἐπιπλεῦσαί τε καὶ τὸν στρατὸν ἀναλαβεῖν. Καί τινες ἐς τοῦτο νυκτὸς ἐπέπλευσαν, ἀθρόων δ' ἐσβαινόντων ἐκείνων τά τε σκάφη κατεδύετο, καὶ τῶν ἀναχθέντων οἱ ἔμποροι τοὺς πολλοὺς χρήματα φέροντας ἕνεκα τῶν χρημάτων ἐς τὴν θάλασσαν ἐρρίπτουν. Καὶ τάδε μὲν ἦν ἀμφὶ τοὺς ἀναχθέντας, ἕτερα δ' ἐν τῇ γῇ, νυκτὸς ἔτι, περὶ τοὺς ὑπολειφθέντας ἐγίγνετο ὅμοια. Καὶ μεθ' ἡμέραν οἱ μὲν τῷ Οὐάρῳ σφᾶς παρέδοσαν, ὁ δὲ Ἰόβας ἐπελθὼν περιέστησεν αὐτοὺς περὶ τὸ τεῖχος καὶ ὡς λείψανα τῆς ἑαυτοῦ νίκης κατηκόντισεν, οὐδέν τι φροντίσας οὐδὲ Οὐάρου παρακαλοῦντος. Οὕτω μὲν δὴ τὰ σὺν Κουρίωνι ἐς Αιβύην ἐπιπλεύσαντα Ῥωμαίων δύο τέλη διώλετο ἅπαντα καὶ ὅσοι μετ' αὐτῶν ἦσαν ἱππέες τε καὶ ψιλοὶ καὶ ὑπηρέται τοῦ στρατοῦ· Ἰόβας δ' ἐς τὰ οἰκεῖα ἀνέστρεφε, μέγιστον ἔργον τόδε Πομπηίῳ καταλογιζόμενος.

Traduction française :

[2,46] Telle fut la fin de la bataille au bord du Bagradas. Puis la tête de Curion fut coupée et apportée à Juba. Pendant ce temps, dans le camp d'Utique, quand le désastre fut confirmé, Flamma, l'amiral, prit la fuite avec toute la flotte, avant d'embarquer aucun des hommes se trouvant à terre ; alors Asinius prit une barque pour aller trouver des marchands amarrés à proximité, et leur demanda d'aborder et d'embarquer l'armée. Et la nuit, certains approchèrent du rivage dans ce but, mais sous le nombre des soldats qui embarquaient, les canots chavirèrent ; parmi ceux qui furent emmenés, la plupart, qui avaient de l'argent sur eux, furent, pour leur argent, jetés à la mer par les marchands. Tandis qu'il en était ainsi pour ceux qui avaient pris la mer, à terre, pendant qu'il faisait encore nuit, ceux qui avaient été laissés connurent des mésaventures analogues ; puis à l'aube, ils se rendirent à Varus, mais Juba survint, les fit placer autour des remparts, et, voyant en eux des reliquats de sa victoire, les fit passer au fil de l'épée, sans accorder la moindre attention aux remontrances de Varus. Voilà donc comment les deux légions romaines qui avaient pris la mer avec Curion pour l'Afrique furent totalement anéanties, ainsi que toute la cavalerie, l'infanterie légère et les valets d'armée qui les accompagnaient. Et Juba rentra dans ses foyers, en faisant valoir auprès de Pompée la grandeur de sa prouesse.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006