HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

ἀποληφθέντας



Texte grec :

[2,43] Ἤδη δὲ καὶ τῶν ἡγεμόνων Ἀφρανίῳ μὲν καὶ ἑτέροις ἐδόκει τῆς Ἰβηρίας ἐκστῆναι Καίσαρι καὶ ἀπαθεῖς ἐς Πομπήιον ἀπιέναι, Πετρήιος δὲ ἀντέλεγε καὶ περιθέων ἀνὰ τὸ στρατόπεδον ἔκτεινεν, ὅσους εὑρίσκοι κατὰ τὴν ἐπιμιξίαν τῶν Καίσαρος, τῶν τε ἰδίων ἡγεμόνων ἐνιστάμενόν τινα αὐτοχειρὶ διεχρήσατο· ἐξ ὧν ἔτι μᾶλλον ἀχθόμενοι τῷ σκυθρωπῷ τοῦ Πετρηίου, ἐς τὸ φιλάνθρωπον τοῦ Καίσαρος ἐτρέποντο ταῖς γνώμαις. Ἐπεὶ δέ που καὶ τὴν ὑδρείαν αὐτῶν προύλαβεν ὁ Καῖσαρ, ἐν ἀμηχάνῳ γενόμενος ὁ Πετρήιος ἐς λόγους τῷ Καίσαρι συνῄει μετὰ Ἀφρανίου, ἐφορώντων αὐτοὺς τῶν στρατῶν ἑκατέρωθεν. Καὶ συνέβησαν ὁ μὲν ἐκστῆναι τῆς Ἰβηρίας τῷ Καίσαρι, ὁ δὲ Καῖσαρ αὐτοὺς ἀπαθεῖς ἐπὶ τὸν Οὐᾶρον ποταμὸν διαγαγεῖν καὶ ἀπὸ τοῦδε χωροῦντας ἐς Πομπήιον ἐᾶν. Γενόμενος δ' ὁ Καῖσαρ ἐπὶ τοῦδε τοῦ ποταμοῦ συνήγαγεν αὐτῶν ἐς ἐπήκοον, ὅσοι ἦσαν ἔκ τε Ῥώμης καὶ Ἰταλίας, καὶ ἐδημηγόρησεν ὧδε· « Ὑμῶν, ὦ πολέμιοι ιτῷδε γὰρ ἔτι τῷ ῥήματι χρώμενος ἐναργεστέραν ὑμῖν τὴν ἐμαυτοῦ γνώμην ποιήσὠ, οὔτε τοὺς προπεμφθέντας ἐς τὴν κατάληψιν τοῦ στρατοπέδου, οἳ σφᾶς ἐμοὶ παρέδοσαν, διέφθειρα οὔτε τὸν ἄλλον ὑμῶν στρατόν, λαβὼν τὰ ὑδρεύματα, Πετρηίου ἐκ τῶν ἐμῶν τοὺς ὑπὲρ τὸν Σίκοριν ποταμὸν ἀποληφθέντας προανελόντος. Εἰ δή τις ἔστι μοι παρ' ὑμῶν ὑπὲρ τούτων χάρις, φράζετε αὐτὰ τοῖς Πομπηίου στρατιώταις ἅπασι. » Τοσάδε εἰπὼν τοὺς μὲν ἀπέλυεν ἀπαθεῖς, αὐτὸς δὲ τῆς Ἰβηρίας ἀπέφαινεν ἡγεῖσθαι Κάσσιον Κόιντον.

Traduction française :

[2,43] Déjà certains chefs, dont Afranius, envisageaient de laisser l'Espagne à César et de rejoindre indemnes Pompée, mais Petreius s'y refusait, - parcourant le camp, il fit tuer tous les soldats de César qui s'y trouvaient en contact avec les siens, e comme un de ses propres officiers s'y opposait, l'exécuta de sa main. Cela fit que, dans leur indignation devant la cruauté de Petreius, leurs pensées se tournèrent encore davantage vers la clémence de César. Et quand, peu après, César leur coupa l'approvisionnement en eau, Petreius, ne sachant plus que faire, vint traiter avec César, en compagnie d'Afranius, sous les regards des deux armées : et on s'accorda, de leur côté, à laisser l'Espagne à César et du côté de César, à les conduire indemne jusqu'au bord du Var, d'où il les laisserait pour rejoindre Pompée. Arrivé au bord de cette rivière; César rassembla à portée de voix tous les hommes originaires de Rome et d'Italie, et leur adressa ces mots : « Parmi vous, ennemis — et en continuant employer ce terme, je compte rendre ma pensée plus claire pour vous —, je n'ai tué ni ceux qui avaient été envoyés en avance pour surprendre mon camp, et qui se sont rendus à moi, ni le hommes du reste de l'armée, après vous avoir coupé l'eau, bien que Petreius eût auparavant exterminé ceux des miens restés de l'autre côté du Sicoris. Si donc vous avez pour moi quelque gratitude de cela, racontez-le à tous les soldats de Pompée ! » Après ces paroles, il prit congé d'eux sans leur avoir fait de mal. Puis, pour son compte, désigna Quintus Cassius pour gouverner l'Espagne. Voilà donc ce qu'il en était du côté de César.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006