HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

ἀρχὴν



Texte grec :

[2,30] Οὐδενὸς δὲ δεινοῦ περὶ Συρίαν φανέντος τάδε μὲν ἐχείμαζεν ἐν Καπύῃ· οἱ δ' ἐπ' αὐτὰ πεμφθέντες ὑπὸ τοῦ Πομπηίου πρὸς Καίσαρα ἄλλα τε πολλὰ δυσχερῆ κατὰ τοῦ Καίσαρος διεθρόουν καὶ ἰσχυρίζοντο τῷ Πομπηίῳ τὴν στρατιὰν Καίσαρος, τετρυμένην τε πόνῳ καὶ χρόνῳ καὶ τὰ οἴκοι ποθοῦσαν, μεταθήσεσθαι πρὸς αὐτόν, ὅτε τὰ Ἄλπεια διέλθοιεν. Καὶ οἱ μὲν οὕτως ἔλεγον, εἴθ' ὑπὸ ἀγνοίας εἴτε διεφθαρμένοι, Καίσαρι δ' ἔρρωτο πᾶς ἀνὴρ εἰς προθυμίαν καὶ πόνους ὑπό τε ἔθους τῶν στρατειῶν καὶ ὑπὸ κερδῶν, ὅσα πόλεμος τοῖς νικῶσιν ἐργάζεται καὶ ὅσα παρὰ Καίσαρος ἄλλα ἐλάμβανον· ἐδίδου γὰρ ἀφειδῶς, θεραπεύων εἰς ἃ ἐβούλευεν· οἱ δὲ καὶ αὐτοὶ συνιέντες αὐτῶν ὅμως ὑπέμενον. Ὁ δὲ Πομπήιος τοῖς ἠγγελμένοις πίσυνος οὔτε στρατιὰν οὔτε παρασκευὴν ὡς ἐς τοσοῦτον ἔργον ἤγειρεν. Ἡ βουλὴ δὲ γνώμην ἕκαστον ᾖτει· καὶ ὁ Κλαύδιος πανούργως διῄρει καὶ ἐπυνθάνετο αὐτῶν παρὰ μέρος, εἰ δοκεῖ Καίσαρι πέμπειν διαδόχους καὶ εἰ Πομπήιον τὴν ἀρχὴν ἀφαιρεῖσθαι. Οἱ δὲ τοῦτο μὲν ἀνένευον οἱ πλείους, Καίσαρι δ' ἐπεψήφιζον τοὺς διαδόχους. Ἐπανερομένου δὲ τοῦ Κουρίωνος, εἰ ἀμφοτέρους δοκεῖ τὰ ἐν χερσὶν ἀποθέσθαι, δύο μὲν καὶ εἴκοσιν ἀνδράσιν ἀπήρεσκε, τριακόσιοι δὲ καὶ ἑβδομήκοντα ἐς τὸ συμφέρον ἀπὸ τῆς ἔριδος ἐπὶ τὴν τοῦ Κουρίωνος γνώμην ἀπέκλινον, ὅτε δὴ καὶ ὁ Κλαύδιος τὴν βουλὴν διέλυσε βοῶν· « Νικᾶτε δεσπότην ἔχειν Καίσαρα. »

Traduction française :

[2,30] Mais comme aucun danger ne s'était annoncé en Syrie, ces légions prirent leurs quartiers d'hiver à Capoue. Les émissaires que Pompée avait envoyés à César pour chercher ces troupes, répandirent toutes sortes d'informations défavorables à César, et assurèrent à Pompée que l'armée de celui-ci, épuisée par la fatigue d'un long service et désireuse de retrouver ses foyers, passerait de son côté quand elle aurait franchi les Alpes. Et ils tenaient ces propos, soit par ignorance, soit parce qu'ils avaient été corrompus : en réalité tous les hommes de César débordaient de zèle et d'endurance à son service, par habitude des campagnes, et à cause des profits, ceux que la guerre procure aux vainqueurs, et ceux qu'ils devaient à la générosité de César : car il donnait sans compter, se les conciliant pour ce qu'il préparait ; eux, même s'ils en étaient bien conscients, n'en demeuraient pas moins à ses côtés. Mais Pompée, confiant dans ses émissaires, ne rassembla ni l'armée ni le matériel nécessaires pour affronter une si vaste entreprise. Au Sénat, on demanda l'avis de chacun, et Claudius, insidieusement, divisa la question et demanda successivement aux sénateurs s'ils voulaient envoyer des successeurs pour César, puis s'ils voulaient que Pompée abandonnât sa charge : la majorité répondait « non » à la dernière question et décrétait l'envoi de successeurs pour César ; mais quand Curion redemanda s'ils voulaient que les deux hommes se retirent, 22 sénateurs se prononcèrent contre, et 370 se rangèrent à l'avis de Curion dans l'intérêt général, pour éviter le conflit. Aussitôt Claudius, à son tour, ajourna le Sénat, en criant : « Votre victoire, c'est d'avoir César pour maître ! »





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Dernière mise à jour : 29/09/2006