HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

Λέντλῳ



Texte grec :

[2,3] Καὶ τάδε πάντα ἔτι ἀγνοούμενα Φουλβία γύναιον οὐκ ἀφανὲς ἐμήνυε τῷ Κικέρωνι· ἧς ἐρῶν Κόιντος Κούριος, ἀνὴρ δι' ὀνείδη πολλὰ τῆς βουλῆς ἀπεωσμένος καὶ τῆσδε τῆς Κατιλίνα συνθήκης ἠξιωμένος, κούφως μάλα καὶ φιλοτίμως ἐξέφερεν οἷα πρὸς ἐρωμένην, ὡς αὐτίκα δυναστεύσων. Ἤδη δὲ καὶ περὶ τῶν ἐν τῇ Ἰταλίᾳ γιγνομένων λόγος ἐφοίτα. Καὶ ὁ Κικέρων τήν τε πόλιν ἐκ διαστημάτων φρουραῖς διελάμβανε καὶ τῶν ἐπιφανῶν ἐξέπεμπε πολλοὺς ἐς πάντα τὰ ὕποπτα τοῖς γιγνομένοις ἐφεδρεύειν. Κατιλίνας δ', οὐδενὸς μέν πω θαρροῦντος αὐτοῦ λαβέσθαι διὰ τὴν ἔτι τοῦ ἀκριβοῦς ἀγνωσίαν, δεδιὼς δὲ ὅμως καὶ τὸ χρόνιον ἡγούμενος ὕποπτον, ἐν δὲ τῷ τάχει τὴν ἐλπίδα τιθέμενος, τά τε χρήματα προύπεμπεν ἐς Φαισούλας καὶ τοῖς συνωμόταις ἐντειλάμενος κτεῖναι Κικέρωνα καὶ τὴν πόλιν ἐκ διαστημάτων πολλῶν νυκτὸς ἐμπρῆσαι μιᾶς ἐξῄει πρὸς Γάιον Μάλλιον ὡς αὐτίκα στρατὸν ἄλλον ἀθροίσων καὶ ἐς τὸν ἐμπρησμὸν τῆς πόλεως ἐπιδραμούμενος. Ὁ μὲν δὴ ῥάβδους τε καὶ πελέκεας ὥς τις ἀνθύπατος κούφως μάλα ἀνέσχε πρὸ ἑαυτοῦ καὶ ἐς τὸν Μάλλιον ἐχώρει στρατολογῶν· Λέντλῳ δὲ καὶ τοῖς συνωμόταις ἔδοξεν, ὅτε Κατιλίναν ἐν Φαισούλαις πυνθάνοιντο γεγενῆσθαι, Λέντλον μὲν αὐτὸν καὶ Κέθηγον ἐφεδρεῦσαι ταῖς Κικέρωνος θύραις περὶ ἕω μετὰ κεκρυμμένων ξιφιδίων, ἐσδεχθέντας τε διὰ τὴν ἀξίωσιν καὶ λαλοῦντας ὁτιδὴ μηκῦναι τὴν ὁμιλίαν ἐν περιπάτῳ καὶ κτεῖναι περισπάσαντας ἀπὸ τῶν ἄλλων, Λεύκιον δὲ Βηστίαν τὸν δήμαρχον ἐκκλησίαν εὐθὺς ὑπὸ κήρυξι συνάγειν καὶ κατηγορεῖν τοῦ Κικέρωνος ὡς ἀεὶ δειλοῦ καὶ πολεμοποιοῦ καὶ τὴν πόλιν ἐν οὐδενὶ δεινῷ διαταράττοντος, ἐπὶ δὲ τῇ Βηστίου δημηγορίᾳ, νυκτὸς αὐτίκα τῆς ἐπιούσης, ἑτέρους ἐν δυώδεκα τόποις ἐμπιπράναι τὴν πόλιν καὶ διαρπάζειν καὶ κατακτείνειν τοὺς ἀρίστους.

Traduction française :

[2,3] Tous ces agissements encore clandestins furent dénoncés par Fulvia, une femme qui ne sortait pas de l'ombre, à Cicéron : son amant, Quintus Curius, un homme qui, pour de nombreuses raisons blâmables, avait été exclu du Sénat, et par là jugé digne d'entrer dans le complot de Catilina, avait, dans son extrême légèreté et par vantardise, révélé à sa maîtresse que sous peu il allait disposer d'un grand pouvoir. Or déjà des bruits couraient aussi sur ce qui se passait en Italie. Et Cicéron entreprit de répartir des garnisons en différents point de la Ville et d'envoyer de nombreux représentants de la noblesse dans tous les endroits suspects pour surveiller la situation. Quant à Catilina, bien que personne ne s'enhardît encore à l'arrêter, puisqu'on ignorait encore ce qu'il en était exactement, il commença à concevoir des craintes et à penser que le temps renforçait les soupçons ; il mit son espoir dans la rapidité, expédia en avance l'argent à Fiesole, chargea les conjurés de tuer Cicéron et de mettre le feu en une seule nuit en différents points de la Ville, puis s'en alla rejoindre Caius Manlius pour immédiatement rassembler une autre armée et se précipiter sur la Ville en flammes. Pour finir, il fit disposer devant lui, avec une extrême légèreté, des faisceaux et des haches, comme un proconsul, et partit retrouver Manlius en procédant à des recrutements. Lentulus et les conjurés décidèrent que, lorsqu'ils auraient appris l'arrivée de Catilina à Fiesole, Lentulus lui-même et Cethegus se présenteraient à l'aube, avec des poignards dissimulés, à la porte de Cicéron, seraient reçus en raison de leurs hautes fonctions, bavarderaient et feraient traîner la conversation tout en se promenant, et le tueraient après l'avoir entraîné à l'écart. Le tribun Lucius Bestia convoquerait aussitôt par héraut une assemblée et accuserait Cicéron de se comporter toujours en poltron et en fauteur de guerre qui semait le trouble dans la Ville en l'absence de toute menace ; puis, après le discours de Bestia, dès la nuit tombée, d'autres hommes incendieraient la Ville en douze points, la pilleraient et tueraient les optimates.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006