Texte grec :
[2,29] Πομπήιος δ' αὐτῷ χαλεψάμενός τε καὶ ἀπειλήσας εὐθὺς ἐς τὰ
προάστεια ἀγανακτῶν ὑπεξῄει. Καὶ ἡ βουλὴ ὑπόπτως μὲν εἶχεν
ἤδη πρὸς ἀμφοτέρους, δημοτικώτερον δ' ὅμως ἡγοῦντο Πομπήιον
καὶ τῷ Καίσαρι ἐδυσχέραινον τῆς παρὰ τὴν ὑπατείαν ὑπεροψίας
σφῶν· οἱ δὲ καὶ τῷ ὄντι οὐκ ἀσφαλὲς ἡγοῦντο διαλύειν τὴν ὑπὸ τῷ
Πομπηίῳ δύναμιν, μέχρι πρότερον ἐκεῖνον ἀποθέσθαι, ἔξω τε τῆς
πόλεως ὄντα καὶ μεγαλοπραγμονέστερον. Τὸ δ' αὐτὸ καὶ ὁ Κουρίων
ἀνέστρεφεν, ὡς δέον ὑπάρχειν αὐτοῖς ἐπὶ τὸν Πομπήιον Καίσαρα, ἢ
ὁμοῦ πάντας καταλύειν. Οὐ πείθων δὲ διέλυε τὴν βουλὴν ἐπὶ
ἀτελέσι πᾶσι· δύναται δὲ τοῦθ' ὁ δήμαρχος· ὅτε δὴ καὶ μάλιστα τῷ
Πομπηίῳ μετεμέλησε τὴν δημαρχίαν, ἐς ἀσθενέστατον ὑπὸ Σύλλα
καθῃρημένην, ἀναγαγόντι αὖθις ἐπὶ τὸ ἀρχαῖον. Διαλυόμενοι δὲ
ὅμως τοσόνδε μόνον ἐψηφίσαντο, Καίσαρα καὶ Πομπήιον τέλος ἓν
στρατιωτῶν ἐς Συρίαν ἑκάτερον πέμψαι φυλακῆς οὕνεκα διὰ τὴν
Κράσσου συμφοράν. Καὶ τεχνάζων ὁ Πομπήιος ἀπῄτει τὸ τέλος, ὃ
ἔναγχος ἐπὶ συμφορᾷ στρατηγῶν δύο Καίσαρος, Τιτυρίου τε καὶ
Κόττα, Καίσαρι κεχρήκει. Ὁ δ' αὐτό, τιμήσας ἕκαστον ἄνδρα
δραχμαῖς πεντήκοντα καὶ διακοσίαις, ἀπέπεμπεν ἐς Ῥώμην καὶ
συνέπεμπεν ἄλλο παρ' ἑαυτοῦ.
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Traduction française :
[2,29] Pompée s'emporta contre lui, le menaça et se retira
immédiatement dans les faubourgs, pour marquer son
indignation. Le Sénat, s'il regardait avec méfiance les
deux adversaires, estimait cependant que Pompée était
plus républicain, et en voulait à César du mépris où il
l'avait tenu pendant son consulat, et, en réalité, les
sénateurs ne croyaient pas bon pour la sécurité que la
puissance dont disposait Pompée lui fût retirée avant
que son adversaire, qui se trouvait hors de la Ville et
avait plus d'ambition, eût quitté sa charge. La position
identique, mais à l'inverse, était défendue par Curion,
selon qui il leur fallait disposer de César contre Pompée,
ou bien dépouiller tout le monde à la fois de sa charge.
Or, faute de convaincre le Sénat, il l'ajourna, sans qu'il y
ait rien eu d'arrêté ce qui est dans les pouvoirs d'un
tribun. C'est alors que Pompée regretta d'avoir rétabli
dans son état initial le tribunat, que Sylla avait réduit à la
plus grande faiblesse. Malgré l'ajournement, le Sénat
vota tout de même un décret demandant à César et à
Pompée d'envoyer chacun une légion de soldats en
Syrie, par suite de la déroute de Crassus. Et par
stratagème, Pompée réclama la légion que, récemment,
après la déroute de deux généraux de César, Titurius et
Cotta, il avait prêtée à César. Ce dernier donna une
récompense de deux cent cinquante drachmes à chaque
homme de cette légion qu'il envoya ensuite à Rome,
accompagnée d'une autre légion prise sur les siennes.
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