HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

ἐς



Texte grec :

[2,20] Καὶ πολλοὶ τοῦτο ἐς ἀλλήλους διελάλουν, ὅτι μόνον ἂν γένοιτο φάρμακον ἐπὶ τοῖς παροῦσι κακοῖς ἡ μόναρχος ἐξουσία, χρῆναι δ' ἑλέσθαι δυνατὸν ὁμοῦ καὶ ἤπιον, ἐνσημαινόμενοι τὸν Πομπήιον, στρατιᾶς τε ἄρχοντα ἱκανῆς καὶ φιλόδημον εἶναι δοκοῦντα καὶ τὴν βουλὴν ἄγοντα διὰ τιμῆς, καὶ τὸν βίον ἐγκρατῆ καὶ σώφρονα, περί τε τὰς ἐντεύξεις εὐπρόσιτον ἢ ὄντα ἢ νομιζόμενον εἶναι. Ὁ δὲ τὴν προσδοκίαν τήνδε λόγῳ μὲν ἐδυσχέραινεν, ἔργῳ δ' ἐς αὐτὴν πάντα ἔπραττεν ἀφανῶς καὶ τὴν ἀσυνταξίαν τῆς πολιτείας καὶ ἀναρχίαν ἐπὶ τῇ ἀσυνταξίᾳ ἑκὼν ὑπερεώρα. Μίλωνός τε τὰ ἐς Κλώδιον ὑπηρετήσαντος αὐτῷ καὶ ἀρεσκομένου τῷ δήμῳ διὰ τὴν Κικέρωνος κάθοδον, ὑπατείαν ὡς ἐν καιρῷ παρὰ τήνδε τὴν ἀναρχίαν μετιόντος ἀποδιέτριβε τὰς χειροτονίας, μέχρι βαρυθυμῶν ὁ Μίλων, ὡς καὶ περὶ αὑτὸν ἀπίστου γιγνομένου τοῦ Πομπηίου, ἐς τὴν πατρίδα Λανούβιον ἐξῄει, ἣν Διομήδη φασὶν ἀλώμενον ἐξ Ἰλίου πρώτην ἐν τῇ Ἰταλίᾳ πόλιν οἰκίσαι, καὶ εἰσὶν ἀπὸ Ῥώμης ἐς αὐτὴν στάδιοι πεντήκοντα καὶ ἑκατόν.

Traduction française :

[2,20] Et beaucoup se le disaient en confidence : le seul remède aux maux présents serait l'autorité absolue d'un seul, mais il faudrait le choisir à la fois puissant et modéré — en quoi ils visaient Pompée, qui commandait une armée conséquente, semblait bien disposé à l'égard de la plèbe, et avait de l'autorité sur le Sénat grâce à son prestige ; dans sa vie privée, il était retenu et raisonnable, et dans les contacts, accessible ou passant pour tel. Pour son compte, il désapprouvait en paroles cette perspective, mais en réalité toute son action occulte la visait, et c'est volontairement qu'il laissait l'État sombrer dans la désorganisation, et de la désorganisation dans l'anarchie. Milon, qui l'avait servi dans sa lutte contre Clodius, et qui jouissait de la faveur populaire pour le rappel de Cicéron, ambitionnait le consulat, voyant dans le désordre ambiant une opportunité ; mais, Pompée reportant sans cesse les élections, Milon finit par en prendre ombrage, pensant que Pompée n'avait pas confiance en lui non plus, et il partit pour sa ville d'origine, Lanuvium, qui fut, dit-on, la première cité établie en Italie par Diomède à son retour de Troie, et qui se trouve à cent cinquante stades de Rome.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006