HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

ῥήματι



Texte grec :

[2,2] 2. Γάιος δὲ Κατιλίνας, μεγέθει τε δόξης καὶ γένους λαμπρότητι περιώνυμος, ἔμπληκτος ἀνήρ, δόξας ποτὲ καὶ υἱὸν ἀνελεῖν δι' Αὐρηλίας Ὀρεστίλλης ἔρωτα, οὐχ ὑφισταμένης τῆς Ὀρεστίλλης παῖδα ἔχοντι γήμασθαι, Σύλλα φίλος τε καὶ στασιώτης καὶ ζηλωτὴς μάλιστα γεγονώς, ἐκ δὲ φιλοτιμίας καὶ ὅδε ἐς πενίαν ὑπενηνεγμένος καὶ θεραπευόμενος ἔτι πρὸς δυνατῶν ἀνδρῶν τε καὶ γυναικῶν, ἐς ὑπατείαν παρήγγελλεν ὡς τῇδε παροδεύσων ἐς τυραννίδα. Πάγχυ δ' ἐλπίσας αἱρεθήσεσθαι διὰ τὴν ὑποψίαν τήνδε ἀπεκρούσθη, καὶ Κικέρων μὲν ἦρχεν ἀντ' αὐτοῦ, ἀνὴρ ἥδιστος εἰπεῖν τε καὶ ῥητορεῦσαι, Κατιλίνας δ' αὐτὸν ἐς ὕβριν τῶν ἑλομένων ἐπέσκωπτεν, ἐς μὲν ἀγνωσίαν γένους καινὸν ὀνομάζων καλοῦσι δ' οὕτω τοὺς ἀφ' ἑαυτῶν, ἀλλ' οὐ τῶν προγόνων γνωρίμους, ἐς δ' ξενίαν τῆς πόλεως ἰγκουιλῖνον, ᾧ ῥήματι καλοῦσι τοὺς ἐνοικοῦντας ἐν ἀλλοτρίαις οἰκίαις. Αὐτὸς δὲ πολιτείαν μὲν ὅλως ἔτι ἀπεστρέφετο ἐκ τοῦδε, ὡς οὐδὲν μοναρχίαν ταχὺ καὶ μέγα φέρουσαν, ἀλλ' ἔριδος καὶ φθόνου μεστήν· χρήματα δ' ἀγείρων πολλὰ παρὰ πολλῶν γυναικῶν, αἳ τοὺς ἄνδρας ἤλπιζον ἐν τῇ ἐπαναστάσει διαφθερεῖν, συνώμνυτό τισιν ἀπὸ τῆς βουλῆς καὶ τῶν καλουμένων ἱππέων, συνῆγε δὲ καὶ δημότας καὶ ξένους καὶ θεράποντας. Καὶ πάντων ἡγεμόνες ἦσαν αὐτῷ Κορνήλιος Λέντλος καὶ Κέθηγος, οἳ τότε τῆς πόλεως ἐστρατήγουν. Ἀνά τε τὴν Ἰταλίαν περιέπεμπεν ἐς τῶν Συλλείων τοὺς τὰ κέρδη τῆς τότε βίας ἀναλωκότας καὶ ὀρεγομένους ἔργων ὁμοίων, ἐς μὲν Φαισούλας τῆς Τυρρηνίας Γάιον Μάλλιον, ἐς δὲ τῆν Πικηνίτιδα καὶ τὴν Ἀπουλίαν ἑτέρους, οἳ στρατὸν αὐτῷ συνέλεγον ἀφανῶς.

Traduction française :

[2,2] Par ailleurs, Caius Catilina était un homme très connu pour tout ce qu'on racontait sur lui et pour l'éclat de sa famille, mais extravagant (on disait qu'autrefois il avait tué son fils par amour pour Aurelia Orestilla, qui n'acceptait pas d'épouser un homme déjà père d'un enfant) ; il avait surtout été un ami, un compagnon de lutte et un partisan zélé de Sylla ; son ambition l'avait, lui aussi, réduit à la pauvreté et, toujours appuyé par des hommes et des femmes influents, il avait entrepris de briguer le consulat et, par son intermédiaire, d'accéder à une tyrannie. Alors qu'il comptait fermement sur son élection, ses intentions furent soupçonnées, et la charge, lui échappant, échut à Cicéron, orateur et avocat très en vogue. Catilina, alors, se répandit en moqueries, pour outrager les électeurs de Cicéron, le taxant de «nouveau», pour viser le manque de renom de sa famille (c'est ainsi qu'on désigne les hommes qui tirent leur renommée d'eux-mêmes et non de leurs ancêtres), et, pour souligner qu'il n'était pas originaire de la Ville, le traitant d' "inquilinus", terme par lequel on désigne les locataires de maisons appartenant à d'autres. Puis, dès lors, Catilina se détourna complètement d'une carrière politique qui, à son avis, n'était d'aucun support pour accéder rapidement et sûrement au pouvoir absolu, mais grouillait de rivalités et de jalousies. D'autre part, il rassembla de l'argent, en grande quantité, auprès de quantité de femmes qui comptaient, lors de la révolution, faire périr leurs maris, et il forma une conjuration avec certains des sénateurs et de ceux qu'on appelle « chevaliers», à laquelle il associa aussi des hommes du peuple, des résidents étrangers et des esclaves. Tous étaient dirigés à son service par Cornelius Lentulus et Cethegus qui étaient alors préteurs de la Ville. Et en Italie, il envoya des émissaires à des syllaniens qui avaient dépensé les gains de leur vie passée et rêvaient d'exploits comparables ; il dépêcha à Fiesole, en Étrurie, Caius Manlius, et, dans le Picenum et en Apulie, d'autres agents qui lui recrutèrent dans l'ombre une armée.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006