Texte grec :
[2,16] Ὁ δὲ Μίλωνα, τὸν σὺν τῷ Κλωδίῳ τὴν ἀρχὴν παραδεδεγμένον,
θρασύτερον ὄντα τοῦ Κλωδίου, ἐς ὑπατείαν ἐπήλπιζε καὶ ἤλειφεν
ἐπὶ τὸν Κλώδιον καὶ ψηφίσασθαι τῷ Κικέρωνι κάθοδον ἐκέλευεν,
ἐλπίσας τὸν Κικέρωνα ἐλθόντα περὶ μὲν τῆς παρούσης πολιτείας
οὐκέτι φθέγξεσθαι μεμνημένον, οἷα ἔπαθε, δίκας δὲ καὶ πράγματα
ἐποίσειν τῷ Κλωδίῳ.
Κικέρων μὲν δὴ διὰ Πομπήιον ἐκπεσὼν διὰ Πομπήιον κατῄει,
ἑκκαιδεκάτῳ μάλιστα μηνὶ τῆς ἐξελάσεως· καὶ αὐτῷ καὶ τὴν οἰκίαν
καὶ τὰς ἐπαύλεις ἀνίστη τέλεσι κοινοῖς. Λαμπρῶς δ' αὐτὸν περὶ τὰς
πύλας ὑποδεχομένων πάντων, φασὶ περὶ τὰς δεξιώσεις τὴν ἡμέραν
ὅλην, οἷόν τι καὶ Δημοσθένει συνέβη κατιόντι, ἀναλῶσαι.
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Traduction française :
[2,16] Mais ce dernier fit espérer le consulat à Milon, qui
était le collègue de Clodius, et avait encore moins de
scrupules que ce dernier ; il le monta contre Clodius et
lui enjoignit de faire voter le retour de Cicéron,
escomptant que Cicéron, de retour, cesserait ses
attaques à propos de la situation politique présente, en
se rappelant ses mésaventures, et qu'il causerait
poursuites et tracas à Clodius. Cicéron, donc, après
avoir dû sa chute à Pompée, dut à Pompée son retour,
seize mois tout au plus après son exil ; et sa maison et
ses propriétés furent refaites sur fonds publics.
Magnifique fut l'accueil unanime qu'il reçut aux portes de
la Ville, et l'on dit que la journée tout entière, comme
cela se produisit lors du retour de Démosthène, y fut consacrée.
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