HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

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Texte grec :

[2,143] XX. Διαθῆκαι δὲ τοῦ Καίσαρος ὤφθησαν φερόμεναι, καὶ εὐθὺς αὐτὰς τὸ πλῆθος ἐκέλευον ἀναγινώσκειν. Θετὸς μὲν δὴ τῷ Καίσαρι παῖς ἐγίγνετο ἐν αὐταῖς ὁ τῆς ἀδελφῆς θυγατριδοῦς Ὀκτάουιος, τῷ δήμῳ δὲ ἦσαν ἐνδιαίτημα οἱ κῆποι δεδομένοι καὶ κατ' ἄνδρα Ῥωμαίων τῶν ὄντων ἔτι ἐν ἄστει πέντε καὶ ἑβδομήκοντα Ἀττικαὶ δραχμαί. Καὶ ὑπεσαλεύετο αὖθις ἐς ὀργὴν ὁ δῆμος, τυράννου μὲν κατηγορίας προπεπυσμένοι, διαθήκας δὲ φιλοπόλιδος ἀνδρὸς ὁρῶντες. Οἴκτιστον δὲ ἐφάνη μάλιστα αὐτοῖς, ὅτι τῶν ἀνδροφόνων Δέκμος ὁ Βροῦτος ἐν τοῖς δευτέροις κληρονόμοις ἐγέγραπτο παῖς· ἔθος γάρ τι Ῥωμαίοις παραγράφειν τοῖς κληρονόμοις ἑτέρους, εἰ μὴ κληρονομοῖεν οἱ πρότεροι. Ἐφ' ᾧ δὴ καὶ μᾶλλον συνεταράσσοντο καὶ δεινὸν καὶ ἀθέμιστον ἡγοῦντο καὶ Δέκμον ἐπιβουλεῦσαι Καίσαρι, παῖδα αὐτῷ γεγραμμένον εἶναι. Ἐπεὶ δὲ καὶ Πείσωνος τὸ σῶμα φέροντος ἐς τὴν ἀγορὰν πλῆθός τε ἄπειρον ἐς φρουρὰν συνέδραμον σὺν ὅπλοις, καὶ μετὰ βοῆς καὶ πομπῆς δαψιλοῦς ἐπὶ τὰ ἔμβολα προυτέθη, οἰμωγή τε καὶ θρῆνος ἦν αὖθις ἐπὶ πλεῖστον, καὶ τὰ ὅπλα ἐπατάγουν οἱ ὡπλισμένοι καὶ κατὰ μικρὸν ἐν μετανοίᾳ τῆς ἀμνηστίας ἐγίγνοντο. Καὶ ὁ Ἀντώνιος ὧδε ἔχοντας ἰδὼν οὐ μεθῆκεν, ἀλλὰ ἡἡρημένος εἰπεῖν τὸν ἐπιτάφιον οἷα ὕπατος ὑπάτου καὶ φίλος φίλου καὶ συγγενὴς συγγενοῦς ςἦν γὰρ δὴ Καίσαρι κατὰ μητέρα συγγενήσσ ἐτέχναζεν αὖθις καὶ ἔλεγεν ὧδε.

Traduction française :

[2,143] Dès qu'on vit apporter le testament de César, la foule en ordonna la lecture. En bref, comme fils adoptif de César s'y trouvait désigné le petit-fils de sa soeur, Octave ; à la plèbe il donnait la disposition de ses jardins, et à chaque Romain se trouvant encore dans la ville soixante-quinze drachmes attiques. Et la colère monta de nouveau dans la plèbe quand elle vit un homme qu'elle avait entendu accuser de tyrannie manifester dans son testament son amour pour la Cité. Sa commisération fut excitée au plus haut point par la mention d'un des meurtriers, Decimus Brutus, au deuxième rang de ses héritiers, comme son fils adoptif. C'est en effet une coutume chez les Romains de mentionner des héritiers de remplacement, au cas où les premiers ne pourraient pas toucher l'héritage. Ce détail accrut encore l'indignation et l'on trouvait horrible et sacrilège que Decimus, lui aussi, eût conspiré contre César, alors qu'il était mentionné comme son fils. Quand Pison fit porter le corps de César sur le Forum, une foule innombrable accourut en armes pour monter la garde autour de lui ; puis, au milieu des clameurs et accompagné d'un brillant cortège, il fut placé sur les Rostres, et les lamentations et les gémissements reprirent pendant très longtemps, les hommes armés entrechoquèrent leurs armes, et peu à peu on se mit à regretter l'amnistie. Et Antoine, à les voir dans ces dispositions, n'abandonna pas ses vues, mais comme il avait été choisi pour prononcer l'éloge funèbre, en tant que consul pour un consul, en tant qu'ami pour un ami, et en tant que parent pour un parent (il était en effet apparenté à César du côté maternel), il reprit ses manoeuvres en prononçant le discours qui suit.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006