HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

ἤγετο



Texte grec :

[2,14] Ὁ δὲ καὶ τὴν ἀποδημίαν οἱ χρόνιον ὁρῶν ἐσομένην καὶ τὸν φθόνον ὡς ἐπὶ μεγίστοις δὴ τοῖς δεδομένοις μείζονα, Πομπηίῳ μὲν ἐζεύγνυ τὴν θυγατέρα, καίπερ ἐνηγγυημένην Καιπίωνι, δεδιώς, μὴ καὶ φίλος ὢν ἐπιφθονήσειε τῷ μεγέθει τῆς εὐδαιμονίας, τοὺς δὲ θρασυτάτους τῶν στασιωτῶν ἐπὶ τὰς ἀρχὰς τοῦ μέλλοντος ἔτους παρῆγε. Καὶ ὕπατον μὲν ἀπέφηνεν Αὖλον Γαβίνιον, φίλον ἑαυτοῦ· Λευκίου δὲ Πείσωνος τοῦ σὺν αὐτῷ μέλλοντος ὑπατεύσειν τὴν θυγατέρα Καλπουρνίαν αὐτὸς ἤγετο, βοῶντος Κάτωνος διαμαστροπεύεσθαι γάμοις τὴν ἡγεμονίαν. Δημάρχους δὲ ἡἡρεῖτο Οὐατίνιόν τε καὶ Κλώδιον τὸν Καλὸν ἐπίκλην, ὅν τινα αἰσχρὰν ἐν ἱερουργίᾳ γυναικῶν ποτε λαβόντα ὑπόνοιαν ἐπὶ Ἰουλίᾳ τῇ Καίσαρος αὐτοῦ γυναικὶ ὁ μὲν Καῖσαρ οὐκ ἔκρινεν, ὑπεραρέσκοντα τῷ δήμῳ, καίπερ ἀποπεμψάμενος τῆν γυναῖκα, ἕτεροι δὲ διὰ τὴν ἱερουργίαν ἐς ἀσέβειαν ἐδίωκον, καὶ συνηγόρευε τοῖς διώκουσι Κικέρων. Καὶ κληθεὶς ἐς μαρτυρίαν ὁ Καῖσαρ οὐ κατεῖπεν, ἀλλὰ τότε καὶ δήμαρχον ἐς ἐπιβουλὴν τοῦ Κικέρωνος ἀπέφηνε, διαβάλλοντος ἤδη τὴν συμφροσύνην τῶν τριῶν ἀνδρῶν ἐς μοναρχίαν. Οὕτω καὶ λύπης ἐκράτουν ὑπὸ χρείας καὶ τὸν ἐχθρὸν εὐηργέτουν ἐς ἄμυναν ἑτέρου. Δοκεῖ δὲ καὶ ὁ Κλώδιος ἀμείψασθαι πρότερος τὸν Καίσαρα καὶ συλλαβεῖν ἐς τὴν τῆς Γαλατίας ἀρχήν.

Traduction française :

[2,14] Voyant que son absence allait être longue et la jalousie d'autant plus grande que ses libéralités avaient été immenses, il unit sa fille à Pompée, bien qu'elle fût fiancée à Caepio, dans la crainte que, tout ami qu'il fût, Pompée ne jalousât l'importance de son succès ; par ailleurs il poussa les plus hardis de ses partisans aux magistratures de l'année suivante. Il fit désigner comme consul Aulus Gabinius, un de ses amis ; comme Lucius Calpurnius Pison devait être le collègue de ce dernier au consulat, il en épousa lui-même la fille, Calpurnia, aux grands cris de Caton, clamant que le gouvernement était devenu une affaire de mariages. Pour tribuns, il avait fait désigner Vatinius et Clodius, surnommé Pulcher, sur lequel avait jadis pesé une honteuse suspicion, à propos de Julia, la propre femme de César, lors d'une cérémonie réservée aux femmes. Si César n'avait pas fait passer en jugement un homme qui avait toute la faveur de la plèbe, il avait néanmoins répudié sa femme, tandis que d'autres poursuivaient Clodius pour impiété, à cause de la cérémonie : alors que Cicéron plaidait pour les accusateurs, César, appelé à témoigner, ne parla pas contre Clodius, mais le fit même ensuite désigner comme tribun pour contrecarrer Cicéron, qui avait commencé à dénoncer les visées des triumvirs au pouvoir absolu. Ainsi l'on sacrifiait son ressentiment personnel à son intérêt, et l'on favorisait son ennemi personnel pour assurer ses positions contre un autre. Et il semble que Clodius ait pris les devants à l'égard de César, en l'aidant à obtenir le commandement de la Gaule.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006