HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

πάθος



Texte grec :

[2,137] Βροῦτος δὲ καὶ Κάσσιος αἰσθόμενοι τῶν γεγονότων ἐς τὸ πλῆθος περιέπεμπον καὶ παρεκάλουν πρὸς αὑτοὺς ἀνελθεῖν ἐς τὸ Καπιτώλιον. Συνδραμόντων δὲ ὀξέως πολλῶν ὁ Βροῦτος ἔλεγεν· « Ἐνταῦθα ὑμῖν ἐντυγχάνομεν, ὦ πολῖται, οἱ χθὲς κατ' ἀγορὰν ἐντυχόντες, οὔτε ὡς ἐς ἱερὸν καταφυγόντες ςοὐ γὰρ ἡμάρτομενν οὔτε ὡς ἐπὶ κρημνόν, οἳ τὰ καθ' ἑαυτοὺς ἐπιτρέπομεν ὑμῖν. Ἀλλὰ τὸ Κίννα πάθος, ὀξύτερόν τε καὶ ἀλογώτερον αὐτῷ γενόμενον, οὕτως ἠνάγκασεν. ᾘσθόμην δὲ τῶν ἐχθρῶν διαβαλλόντων ἡμᾶς ἐς ἐπιορκίαν καὶ ἐς αἰτίαν ἀπορίας εἰρήνης ἀσφαλοῦς. Ἃ δὴ περὶ τούτων ἔχομεν εἰπεῖν, ἐν ὑμῖν ἐροῦμεν, ὦ πολῖται, μεθ' ὧν καὶ τἆλλα δημοκρατουμένων πράξομεν. Ἐπειδὴ Γάιος Καῖσαρ ἐκ Γαλατίας ἐπὶ τὴν πατρίδα ἤλασε σὺν ὅπλοις πολεμίοις καὶ Πομπήιος μὲν ὁ δημοκρατικώτατος ὑμῶν ἔπαθεν, οἷα ἔπαθεν, ἐπὶ δ' αὐτῷ πλῆθος ἄλλο πολιτῶν ἀγαθῶν ἔς τε Λιβύην καὶ Ἰβηρίαν ἐλαυνόμενοι διωλώλεσαν, εἰκότως αὐτῷ δεδιότι καὶ βέβαιον ἔχοντι τὴν τυραννίδα ἀμνηστίαν αἰτοῦντι ἔδομεν καὶ ὠμόσαμεν ὑπὲρ αὐτῆς. Εἰ δὲ ἡμῖν ὀμνύναι προσέταττεν οὐ τὰ παρελθόντα μόνον οἴσειν ἐγκρατῶς, ἀλλὰ δουλεύσειν ἐς τὸ μέλλον ἑκόντας, τί ἂν ἔπραξαν οἱ νῦν ἐπιβουλεύοντες ἡμῖν; Ἐγὼ μὲν γὰρ ὄντας γε Ῥωμαίους οἶμαι πολλάκις ἀποθανεῖν ἂν ἑλέσθαι μᾶλλον ἢ δουλεύειν ἑκόντας ἐπὶ ὅρκῳ.

Traduction française :

[2,137] Quand Brutus et Cassius eurent appris ces événements, ils envoyèrent des messagers auprès de la plèbe, l'invitant à monter les trouver au Capitole. Une grande foule s'y précipita, et Brutus déclara : « Si nous vous rencontrons ici, citoyens, alors qu'hier nous vous avons rencontrés sur le Forum, ce n'est pas que nous considérions ce temple ni comme un refuge — car nous ne sommes pas des coupables — ni comme une forteresse : en tout ce qui nous concerne, nous avons confiance en vous. Mais la violence inopinée et injustifiée dont Cinna a été victime nous contraint d'agir ainsi. De plus, nous avons appris que nos ennemis nous accusent de nous être parjurés et d'être un obstacle à l'établissement d'une paix solide. Mais nous avons justement des choses à dire à ce propos, et nous allons les dire en votre présence, citoyens, vous avec qui nous agirons, en ce cas comme pour tout le reste, selon les principes républicains. Après que Caius César, arrivé de Gaule, eut fondu sur sa patrie avec des soldats ennemis, que Pompée, le plus républicain d'entre vous, eut connu le triste sort qui a été le sien, qu'à la suite de cela un grand nombre de bons citoyens, chassés en Afrique et en Espagne, eut péri à son tour, il avait sans doute encore des craintes et, bien qu'il eût assuré sa tyrannie, il demandait une amnistie : nous la lui avons accordée et nous avons prêté serment à ce propos. Mais s'il nous avait fait jurer non seulement d'accepter stoïquement le passé, mais en plus de consentir à être esclaves à l'avenir, qu'auraient donc fait ceux qui présentement manigancent contre nous ? Pour ma part je crois qu'étant des Romains, ils auraient préféré souffrir mille morts que de consentir, sous serment, à devenir esclaves.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006