Texte grec :
[2,12] Καὶ ἐπ' αὐτοῖς τόν τε δῆμον ὥρκωσεν ἐς ἀεὶ κυρίους νομιεῖν καὶ
τὴν βουλὴν ἐκέλευεν ὀμνύναι. Ἐνισταμένων δὲ πολλῶν καὶ
Κάτωνος, εἰσηγεῖτο μὲν ὁ Καῖσαρ θάνατον τῷ μὴ ὀμόσαντι, καὶ ὁ
δῆμος ἐπεκύρου· ὤμνυον δ' αὐτίκα δείσαντες οἵ τε ἄλλοι καὶ οἱ
δήμαρχοι· οὐ γὰρ ἔτι χρήσιμον ἀντιλέγειν ἦν κυρουμένου διὰ τοὺς
ἄλλους τοῦ νόμου. Οὐέττιος δ' ἀνὴρ δημότης, ἐς τὸ μέσον ἐσδραμὼν
μετὰ ξιφιδίου γυμνοῦ, ἐπιπεμφθῆναι ἔφη πρός τε Βύβλου καὶ
Κικέρωνος καὶ Κάτωνος ἐς ἀναίρεσιν Καίσαρός τε καὶ Πομπηίου
καὶ τὸ ξιφίδιον αὑτῷ Βύβλου ῥαβδοῦχον ἐπιδοῦναι Ποστούμιον.
Ὑπόπτου δ' ὄντος ἐφ' ἑκάτερα τοῦ πράγματος ὁ μὲν Καῖσαρ
ἐξετράχυνε τὸ πλῆθος, τὴν δ' ἐπιοῦσαν ἐξετάσειν τὸν Οὐέττιον
ἀνεβάλλοντο. Καὶ ὁ Οὐέττιος φυλασσόμενος ἐν τῷ δεσμωτηρίῳ
νυκτὸς ἀνῃρέθη. Εἰκαζομένου δ' ἐς ποικίλα τοῦ συμβεβηκότος ὁ
Καῖσαρ οὐκ ἀνίει καὶ τοῦτο δρᾶσαι λέγων τοὺς δεδιότας, ἕως ὁ
δῆμος αὐτῷ συνεχώρησεν ἀμύνειν τοῖς ἐπιβεβουλευμένοις. Καὶ
Βύβλος μὲν ἐκ χειρῶν ἅπαντα μεθεὶς οἷά τις ἰδιώτης οὐ προῄει τῆς
οἰκίας ἐπὶ τὸ λοιπὸν τῆς ἀρχῆς ἅπαν, ὁ δὲ Καῖσαρ οὐδ' αὐτὸς ἔτι
ἐζήτει περὶ τοῦ Οὐεττίου, μόνος ἔχων τὸ κράτος ἐπὶ τῇ πολιτείᾳ.
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Traduction française :
[2,12] En outre, il fit jurer au peuple de leur conférer une
validité perpétuelle, puis ordonna aux sénateurs de
prêter serment. Comme beaucoup, et entre autres
Caton, s'y opposaient, César proposa la mort pour qui
refuserait le serment, et le peuple ratifia la proposition ;
ils se mirent immédiatement à prêter serment sous l'effet
de la peur, eux et les tribuns, car il ne servait plus à rien
de résister, une fois la loi votée par tous les autres. C'est
alors que Vettius, un homme du peuple, se précipita au
milieu l'épée nue, et déclara qu'il avait été
envoyé par Bibulus, Cicéron et Caton, pour abattre
César et Pompée ; son épée lui avait, dit-il, été donnée
par un licteur de Bibulus, Postumius. Comme l'affaire
faisait naître des soupçons concernant les deux partis,
tandis que César s'efforçait d'échauffer la plèbe, on
reporta au lendemain l'interrogatoire de Vettius. Et
Vettius, alors qu'il était gardé dans la prison, fut mis à
mort. L'événement donnant lieu à des commentaires
dans des sens variés, César ne manqua pas d'affirmer
que cela aussi était l'oeuvre de ceux qui avaient peur, de
sorte qu'à la fin, le peuple lui accorda d'assurer sa
protection contre les conspirateurs. Alors Bibulus
abandonna totalement la partie, et, menant la vie d'un
quelconque particulier, ne quitta plus sa maison pendant
tout le reste de sa charge, tandis que César, lui, ne se
donnait même plus la peine d'enquêter sur Vettius,
disposant seul du pouvoir dans le domaine politique.
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