HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

διατεταγμένους



Texte grec :

[2,119] Οἱ δὲ σφαγεῖς ἐβούλοντο μέν τι εἰπεῖν ἐν τῷ βουλευτηρίῳ, οὐδενὸς δὲ παραμείναντος τὰ ἱμάτια ταῖς λαιαῖς ὥσπερ ἀσπίδας περιπλεξάμενοι καὶ τὰ ξίφη μετὰ τοῦ αἵματος ἔχοντες ἐβοηδρόμουν βασιλέα καὶ τύραννον ἀνελεῖν. Καὶ πῖλόν τις ἐπὶ δόρατος ἔφερε, σύμβολον ἐλευθερώσεως ἐπί τε τὴν πάτριον πολιτείαν παρεκάλουν καὶ Βρούτου τοῦ πάλαι καὶ τῶν τότε σφίσιν ὀμωμοσμένων ἐπὶ τοῖς πάλαι βασιλεῦσιν ἀνεμίμνησκον συνέθεον δὲ αὐτοῖς τινες χρησάμενοι ξιφίδια, οἳ τοῦ ἔργου μὴ μετασχόντες προσεποιοῦντο τὴν δόξαν, Λέντλος τε ὁ Σπινθὴρ καὶ Φαώνιος καὶ Ἀκουῖνος καὶ Δολοβέλλας καὶ Μοῦρκος καὶ Πατίσκος· οἳ τῆς μὲν δόξης οὐ μετέσχον, τῆς δὲ τιμωρίας τοῖς ἁμαρτοῦσι συνέτυχον. Τοῦ δήμου δὲ αὐτοῖς οὐ προσθέοντος ἠπόρουν καὶ ἐδεδοίκεσαν, τῇ μὲν βουλῇ, καὶ εἰ αὐτίκα ὑπ' ἀγνοίας καὶ θορύβου διέφυγε, θαρροῦντες ὅμως, συγγενέσι τε σφῶν καὶ φίλοις οὖσι βαρυνομένοις τε τὴν τυραννίδα ὁμοίως, τὸν δὲ δῆμον ὑφορώμενοι καὶ τοὺς ἐστρατευμένους τῷ Καίσαρι πολλοὺς ἐν τῇ πόλει τότε παρόντας, τοὺς μὲν ἄρτι τῆς στρατείας ἀφειμένους καὶ ἐς κληρουχίας διατεταγμένους, τοὺς δὲ προαπῳκισμένους μέν, ἐς δὲ παραπομπὴν τοῦ Καίσαρος ἐξιόντος ἀφιγμένους. Λέπιδόν τε ἐδεδοίκεσαν καὶ τὸν ὑπὸ τῷ Λεπίδῳ στρατὸν ἐν τῇ πόλει καὶ Ἀντώνιον ὑπατεύοντα, μὴ ἀντὶ τῆς βουλῆς τῷ δήμῳ μόνῳ χρώμενος ἐργάσαιτό τι δεινὸν αὑτούς.

Traduction française :

[2,119] Les meurtriers voulaient prendre la parole au Sénat, mais comme personne n'était resté, ils entourèrent leur bras gauche de leur toge, en guise de bouclier, et, avec leurs épées ensanglantées, ils se mirent à courir en criant qu'ils avaient tué un roi et un tyran. L'un portait à la pointe d'une lance un "pileus", symbole de libération, et ils exhortaient au rétablissement de la république ancestrale, rappelaient le souvenir de l'antique Brutus et de ceux qui s'étaient alors conjurés contre les antiques rois. Ils furent rejoints par des hommes qui avaient pris des poignards et qui, sans avoir participé à l'action, en voulaient néanmoins leur part de gloire, Lentulus Spinther, Favonius, Aquinus, Dolabella, Murcus et Patiscus : mais au lieu d'en partager la gloire, ils furent associés au châtiment des coupables. Toutefois, comme la plèbe ne se pressait pas de leur côté, ils tombèrent dans l'embarras et dans la crainte : d'un côté, ils comptaient malgré tout sur le Sénat, même si, sur le moment, le trouble et l'ignorance avaient provoqué sa fuite, car les sénateurs étaient leurs parents, leurs amis, et souffraient autant qu'eux du poids de la tyrannie ; de l'autre, ils se méfiaient de la plèbe et des vétérans de César, alors présents en grand nombre dans la Ville, les uns fraîchement démobilisés et pourvus de lots de terres, les autres revenus de chez eux pour servir d'escorte à César à son départ de Rome. Ils redoutaient également Lépide et l'armée qu'il commandait dans la Ville, ainsi qu'Antoine, qui exerçait la charge de consul: n'allait-il pas, dédaignant le Sénat et ne s'appuyant que sur le peuples, leur préparer un terrible châtiment ?





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Dernière mise à jour : 29/09/2006