HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

βίᾳ



Texte grec :

[2,117] Οἱ δ' Ἀντώνιον μὲν πρὸ θυρῶν ἀποδιατρίβειν ἐν ὁμιλίᾳ Τρεβώνιον ἐξ ἑαυτῶν ὑπελίποντο, Καίσαρα δ' ἐπὶ τοῦ θρόνου προκαθίσαντα περιέστησαν οἷα φίλοι σὺν λεληθόσι ξιφιδίοις. Καὶ αὐτῶν Τίλλιος μὲν Κίμβερ, ἐντυχὼν ἐς πρόσωπον, ἀδελφῷ φυγάδι κάθοδον ᾖτει· ἀνατιθεμένου δὲ καὶ ἀντιλέγοντος ὅλως τοῦ Καίσαρος, ὁ μὲν Κίμβερ αὐτοῦ τῆς πορφύρας ὡς ἔτι δεόμενος ἐλάβετο καὶ τὸ εἷμα περισπάσας ἐπὶ τὸν τράχηλον εἷλκε, βοῶν· « Τί βραδύνετε ὦ φίλοι; » Κάσκας δ' ἐφεστὼς ὑπὲρ κεφαλῆς ἐπὶ τὴν σφαγὴν τὸ ξίφος ἤρεισε πρῶτος, παρολισθὼν δὲ ἐνέτεμε τὸ στῆθος. Καὶ ὁ Καῖσαρ τό τε ἱμάτιον ἀπὸ τοῦ Κίμβερος ἐπισπάσας καὶ τῆς χειρὸς τοῦ Κάσκα λαβόμενος καὶ καταδραμὼν ἀπὸ τοῦ θρόνου καὶ ἐπιστραφεὶς τὸν Κάσκαν εἵλκυσε σὺν βίᾳ πολλῇ. Οὕτω δ' ἔχοντος αὐτοῦ τὸ πλευρὸν ἕτερος, ὡς ἐπὶ συστροφῇ τεταμένον, διελαύνει ξιφιδίῳ· καὶ Κάσσιος ἐς τὸ πρόσωπον ἔπληξε καὶ Βροῦτος ἐς τὸν μηρὸν ἐπάταξε καὶ Βουκολιανὸς ἐς τὸ μετάφρενον, ὥστε τὸν Καίσαρα ἐπὶ μέν τι σὺν ὀργῇ καὶ βοῇ καθάπερ θηρίον ἐς ἕκαστον αὐτῶν ἐπιστρέφεσθαι, μετὰ δὲ τὴν Βρούτου πληγήν, - - - Εἴτε ἀπογινώσκοντα ἤδη, τὸ ἱμάτιον περικαλύψασθαι καὶ πεσεῖν εὐσχημόνως παρὰ ἀνδριάντι Πομπηίου· οἱ δὲ καὶ ὣς ἐνύβριζον αὐτῷ πεσόντι, μέχρι τριῶν ἐπὶ εἴκοσι πληγῶν· πολλοί τε διωθιζόμενοι μετὰ τῶν ξιφῶν ἀλλήλους ἔπληξαν.

Traduction française :

[2,117] Les conspirateurs avaient laissé Trebonius entraîner Antoine, devant la porte, dans une conversation particulière, et quand César s'installa sur son siège, ils firent cercle autour de lui comme des amis, mais ils tenaient cachés des poignards. Puis, l'un d'entre eux, Tillius Cimber, vint droit à lui et lui demanda la permission pour son frère de revenir d'exil. Comme César lui signifiait son refus catégorique, Cimber le saisit par sa toge de pourpre, comme pour le supplier encore, et, retroussant ce vêtement, le lui tira sur le cou en criant : « Qu'attendez vous, mes amis ? » Casca, qui surplombait la tête de César lui appuya son épée sur la gorge, mais elle glissa et lui entama la poitrine. Alors César arracha sa toge des mains de Cimber, saisit le bras de Casca, sauta à bas de son siège et se retourna, entraînant Casca avec une grande force. Telle était sa situation quand un autre, auquel, en se retournant, il avait présenté le flanc, le lui transperça de son épée. Puis Cassius le blessa au visage, Brutus le frappa à la cuisse et Bucolianus dans le dos, à la suite de quoi César, pendant quelques instants, poussa des hurlements de bête fauve, en se retournant vers chacun d'eux ; mais après le coup de Brutus <...> soit que désormais il eût perdu tout espoir, il s'enveloppa dans sa toge et tomba, en gardant une posture digne, près de la statue de Pompée. Ses adversaires continuèrent, même quand il fut tombé, à l'outrager, jusqu'à lui porter vingt-trois blessures ; et plusieurs, dans la bousculade, se blessèrent mutuellement avec leurs épées.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006