HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

Δόξειν



Texte grec :

[2,114] Ὡς δὲ σφίσιν ἐδόκουν ἅλις ἔχειν καὶ πλέοσιν ἐκφέρειν οὐκ ἐδοκίμαζον, συνέθεντο μὲν ἀλλήλοις ἄνευ τε ὅρκων καὶ ἄνευ σφαγίων, καὶ οὐδεὶς μετέθετο οὐδὲ προύδωκε, καιρὸν δ' ἐζήτουν καὶ τόπον· ὁ μὲν δὴ καιρὸς ὑπερήπειγεν ὡς Καίσαρος ἐς τετάρτην ἡμέραν ἐξιόντος ἐπὶ τὰς στρατείας, καὶ φυλακῆς αὐτὸν αὐτίκα περιεξούσης στρατιωτικῆς· χωρίον δ' ἐπενόουν τὸ βουλευτήριον ὡς τῶν βουλευτῶν, εἰ καὶ μὴ προμάθοιεν, προθύμως, ὅτε ἴδοιεν τὸ ἔργον, συνεπιληψομένων, ὃ καὶ περὶ Ῥωμύλον τυραννικὸν ἐκ βασιλικοῦ γενόμενον ἐλέγετο συμβῆναι. Δόξειν τε τὸ ἔργον, ὥσπερ ἐκεῖνο καὶ τόδε ἐν βουλευτηρίῳ γενόμενον, οὐ κατ' ἐπιβουλήν, ἀλλ' ὑπὲρ τῆς πόλεως πεπρᾶχθαι ἀκίνδυνόν τε, ὡς κοινόν, ἔσεσθαι παρὰ τῷ Καίσαρος στρατῷ· καὶ τὴν τιμὴν σφίσι μενεῖν, οὐκ ἀγνοουμένοις, ὅτι ἦρξαν. Διὰ μὲν δὴ ταῦτα τὸ βουλευτήριον ἐπελέγοντο πάντες ὁμαλῶς· περὶ δὲ τοῦ τρόπου διεφέροντο, οἱ μὲν καὶ Ἀντώνιον συναναιρεῖν ἀξιοῦντες, ὕπατόν τε ὄντα σὺν τῷ Καίσαρι καὶ φίλον αὐτοῦ δυνατώτατον καὶ τοῖς στρατιώταις γνωριμώτατον· ὁ δὲ Βροῦτος ἔλεγεν ἐπὶ μὲν τῷ Καίσαρι μόνῳ δόξαν οἴσεσθαι τυραννοκτόνων ὡς βασιλέα ἀναιροῦντες, ἐπὶ δὲ τοῖς φίλοις αὐτοῦ ἐχθρῶν ὡς Πομπηίου στασιῶται.

Traduction française :

[2,114] Quand ils pensèrent être assez nombreux et qu'ils jugèrent bon de ne pas étendre le complot plus d'individus, ils se donnèrent mutuellement leur parole, sans serments ni sacrifices, et il n' eut ni abandon ni trahison de la part de personne. Puis ils abordèrent la question du temps et du lieu. Le temps, justement, pressait, car César devait partir pour ses campagnes quatre jours plus tard et une garde l'escorterait immédiatement — et une garde militaire ! Pour le lieu, ils envisagèrent la salle du Sénat, estimant que les sénateurs, même s'ils n'avaient pas été prévenus, prendraient leur parti avec enthousiasme, quand ils verraient l'acte, ce qui, raconte-t-on, serait arrivé également quand Romulus se transforma de roi en tyran. De plus, l'acte, effectué lui aussi, comme son illustre précédent, au sénat, n'aurait pas l'allure d'un complot, mais semblerait avoir été accompli dans l'intérêt de la Cité, et son caractère politique éliminerait toute menace du côté de l'armée. En outre le mérite leur en resterait, puisqu'on ne pourrait ignorer qu'ils en avaient pris l'initiative. Pour toutes ces raisons, donc, le sénat fut choisi à l'unanimité. Mais ils étaient en désaccord sur la manière : les uns soutenaient qu'il fallait aussi éliminer Antoine, collègue de César au consulat, le plus puissant de ses amis, et le plus populaire auprès des soldats. Mais Brutus objecta que, pour le meurtre du seul César, ils seraient perçus comme des tyrannicides, qui auraient abattu un roi, tandis que pour celui de ses amis, ils le seraient comme des adversaires politiques, qui auraient agi en partisans de Pompée.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006