HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

αὑτῶν



Texte grec :

[2,108] Ἀλλὰ τοῦδε μὲν ἐσφάλησαν, εἰκόνα δ' αὐτοῦ τις τῶν ὑπερεθιζόντων τὸ λογοποίημα τῆς βασιλείας ἐστεφάνωσε δάφναις, ἀναπεπλεγμένης ταινίας λευκῆς· καὶ αὐτὸν οἱ δήμαρχοι Μάρυλλός τε καὶ Καισήτιος ἀνευρόντες ἐς τὴν φυλακὴν ἐσέβαλον, ὑποκρινάμενοί τι καὶ τῷ Καίσαρι χαρίζεσθαι, προαπειλήσαντι τοῖς περὶ βασιλείας λέγουσιν. Ὁ δὲ τοῦτο μὲν ἤνεγκεν εὐσταθῶς, ἑτέρων δ' αὐτὸν ἀμφὶ τὰς πύλας ἰόντα ποθὲν βασιλέα προσειπόντων καὶ τοῦ δήμου στενάξαντος, εὐμηχάνως εἶπε τοῖς ἀσπασαμένοις· οὐκ εἰμὶ Βασιλεύς, ἀλλὰ Καῖσαρ," ὡς δὴ περὶ τὸ ὄνομα ἐσφαλμένοις. Οἱ δ' ἀμφὶ τὸν Μάρυλλον καὶ τῶνδε τῶν ἀνδρῶν τὸν ἀρξάμενον ἐξεῦρον καὶ τοῖς ὑπηρέταις ἐκέλευον ἄγειν ἐς δίκην ἐπὶ τὸ ἀρχεῖον αὑτῶν. Καὶ ὁ Καῖσαρ οὐκέτι ἐνεγκὼν κατηγόρησεν ἐπὶ τῆς βουλῆς τῶν περὶ τὸν Μάρυλλον ὡς ἐπιβουλευόντων οἱ μετὰ τέχνης ἐς τυραννίδος διαβολήν, καὶ ἐπήνεγκεν ἀξίους μὲν αὐτοὺς εἶναι θανάτου, μόνης δ' αὐτοὺς ἀφαιρεῖσθαι καὶ παραλύειν τῆς τε ἀρχῆς καὶ τοῦ βουλευτηρίου. Ὃ δὴ καὶ μάλιστα αὐτὸν διέβαλεν ὡς ἐπιθυμοῦντα τῆς ἐπικλήσεως καὶ τὰς ἐς τοῦτο πείρας καθιέντα καὶ τυραννικὸν ὅλως γεγονότα· ἥ τε γὰρ πρόφασις τῆς κολάσεως περὶ τῆς βασιλικῆς ἐπωνυμίας ἦν, ἥ τε τῶν δημάρχων ἀρχὴ ἱερὰ καὶ ἄσυλος ἦν ἐκ νόμου καὶ ὅρκου παλαιοῦ· τήν τε ὀργὴν ὀξεῖαν ἐποίει τὸ μηδ' ἀναμεῖναι τῆς ἀρχῆς τὸ ὑπόλοιπον.

Traduction française :

[2,108] Mais sur ce point le peuple se trompa : quelqu'un, désireux d'accréditer la rumeur de ses visées royales, avait couronné une de ses statues de lauriers, qu'attachait une bandelette blanche ; les tribuns Caesetius et Marullus, l'ayant découvert, le firent arrêter, entendant également par là complaire à César, qui avait prononcé des menaces contre qui parlait de l'appeler roi. César laissa faire sans réagir, et quand d'autres, lors d'un de ses retours aux portes de la Ville, l'appelèrent roi en s'adressant à lui, le peuple exprima sa grogne et César eut l'habileté de répondre à ceux qui l'avaient salué : «Je ne suis pas roi, je suis César », comme s'ils s'étaient trompés de nom. Or Marullus et ses hommes découvrirent aussi celui des assistants qui avait pris cette initiative, et ils ordonnèrent à leurs serviteurs de l'amener, pour qu'il passe en jugement devant leur tribunal. Et César ne laissa plus faire, mais accusa, devant le Sénat, Marullus et ses hommes de comploter contre lui artificieusement, pour insinuer calomnieusement qu'il visait la tyrannie, et il ajouta qu'ils méritaient la mort, mais qu'il se contenterait de leur retirer leurs fonctions et de les radier du Sénat. Cette mesure surtout fit accroire qu'il désirait le titre en question, qu'il consentait pleinement aux tentatives faites en ce sens, et qu'il avait déjà tout d'un tyran, car d'abord le prétexte du châtiment concernait le titre de roi, et ensuite la fonction de tribun était sacrée et inviolable, selon la loi et le serment ancestral. Il accrut encore la colère en n'attendant même pas l'expiration de leur mandat.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 29/09/2006